mardi 28 juin 2005

Je file...

Demain matin, je prends l'avion ! Pour une fois, je vais essayer de mettre mes petites phobies de côté car Francis ne sera pas là pour me tenir la main et me faire penser à autre chose lors du décollage...
Je sens que vous mourez d'envie de connaître ma destination.... Alors, je vais vous mettre sur la voie :
Je vais là où les fruits sont gorgés de soleil, là où le vent fait chanter les oliviers quand il carresse leur feuillage. Je vais chez des gens formidables et accueillants.

Vous ne voyez pas ? Alors allez faire un tour sur ce site et vous comprendrez.
Mais attention, pour moi, pas question de vacances ! je vais travailler ! depuis le temps que j'attends ça, c'est tout juste si je me souviens de ce que ça veut dire !
Bon, inutile de vous dire que vous allez me manquer, au début au moins !

A mon retour, j'espère vous retrouver toutes et tous en pleine forme, j'espère trouver la fameuse recette de pâte à Strudel d'Azalée dans ma boîte aux lettres :^), j'espère avoir pris quelques couleurs car pour le moment, je rivalise avec le linge plus blanc que blanc, j'espère que Francis aura fait le ménage et j'espère trouver un job ! Rien que ça !


Enfin, je vous livre une dernière recette pour la route.

Tatin de poivrons



Merci à David pour cette photo


Pour 5 - 6 personnes :
une pâte brisée (maison, c'est mieux et c'est pas compliqué)
6 poivrons (2 jaunes, 2 rouges, 2 verts, mais vous pouvez adapter selon vos préférences)
5 c. à s. de tapenade noire
un peu d’huile d’olive
2 branches de thym frais


Pour éplucher les poivrons, passez-les au four à 200°C jusqu’à ce qu’ils brunissent.
A la sortie du four, mettez-les dans un sac plastique quelques minutes avant de les peler.
Taillez-les en lamelles, ôtez les pépins.
Placez-les dans un récipient. Versez par-dessus un filet d’huile d’olive et le thym.
Salez, poivrez, mélangez puis laissez mariner une nuit.
Le lendemain, préchauffez le four à 200°C, disposez les poivrons dans le fond d’un moule à tarte, tartinez le lit de poivrons avec la tapenade, recouvrez avec la pâte brisée.
Enfournez pour 25 minutes.

Voilà, c'était tout pour aujourd'hui. Rendez-vous le 12 juillet !

Suite de mes aventures japonaises...

J’avais demandé à Clea des idées pour utiliser le reste d’anko (pâte de haricot rouge) rescapé de notre aventure de Blog Appétit 3. J’avais en plus très envie de faire goûter l’anko à mes copines bloggueuses lors du pique-nique organisé à l’Orangerie à Strasbourg ce week-end.
Voilà comment je me suis retrouvée à faire des petits gâteaux fourrés a l'anko cuits à la vapeur. Ces gâteaux portent le joli nom de manju. Il faut normalement les faire cuire dans un panier vapeur. A défaut, j’ai utilisé mon cuit-vapeur me disant que les 2 appareils se ressemblaient fortement, le cuit-vapeur étant juste moins joli à regarder.





La recette, pour 10 manju :

120 g de farine
2 c. à c. de levure chimique
100 g de sucre
5 cl d’eau
125 ml d’anko

Mélangez la farine et le sucre. Mélangez la levure à l’eau. Versez la levure dans le mélange farine - sucre. Mélangez la pâte pendant 10 minutes. Divisez la en 10. Formez des petites boules que vous aplatirez ensuite. Disposez un peu d’anko au centre et repliez la pâte pour fermer le manju.
Faites cuire 15 minutes au cuit-vapeur puissance maximale (si vous avez le choix de la puissance).


Un spécimen avant cuisson :




Le repliage s’est avéré un peu folklorique, j’y suis allée à grands renforts de farine parce que la pâte colle comme c’est pas permis. Et une fois pliés, ils étaient plutôt réussis mes petits manju, mais ça n’a pas duré. Ils ont eu une fâcheuse tendance à envahir l’espace et à se grimper les uns sur les autres dans mon cuit-vapeur. Intenables ces petites bêtes ! J'ai donc dû faire des fournées de 2 ou 3. Et la dernière fournée s'est mise à faire des bulles... bizarre, non ?


Manju qui bullent dans un cuit-vapeur :



Spécimens les plus présentables après cuisson :




Par contre, pour voir à quoi ça aurait dû ressembler, vous pouvez aller voir !
Question goût, moi je savais que j’aimerais, reste à connaître l'avis de mes cobayes de ce week-end :
Francis a aimé, Sarah connaissait et aimait, Anne a aussi apprécié je crois, mais je sais que son fils a préféré les brownies de Sarah.

lundi 27 juin 2005

Pique-nique à l'orangerie

Samedi, comme prévu, j’ai retrouvé Sarah et Anne pour un « petit » pique-nique au parc de l’Orangerie. Comme d’habitude, j’étais en retard, et comme d’habitude, j’avais oublié quelque chose. Pour le retard, mes copines gourmandes m’ont pardonnée, je crois. Pour l’oubli, il s’agissait de pots de confiture maison que j’avais bien préparés pour leur offrir et qui sont restés à Cologne bien sagement sur la table abandonnés… j’ai promis à Anne et Sarah d’y penser la prochaine fois et je tiens toujours mes promesses… à plus ou moins long terme.
Pour en revenir au pique-nique, quand vous aurez lu le menu, vous allez regretter de ne pas être venu(e)s ! On était finalement 4 (Sarah, Anne, Claire une amie à moi et moi !) et on a passé un très bon moment. Seules quelques gouttes de pluie et un papi en maillot de bain bien échancré sont venus perturber notre séance dégustation !

Alors voilà sans plus attendre ce qu’on s’est enfilé !

Salade de carottes d’Anne (un coup de foudre, j’ai adoré !)
Gaspacho
Salade de pommes de terre
Crudités et petites sauces sympas pour faire trempette
Salade de courgettes pas trop assaisonnée parce que j’avais mal fermé le tupperware et la sauce s’est vidée dans ma glacière…(mmm, la bonne surprise à l’ouverture !)
Cake aux herbes et à la feta
Pour le(s) dessert(s) :
Manju (ça vous dit rien ? c’est japonais ! faudra attendre demain pour la recette)
Petits gâteaux citron - pavot d’après la recette de Pascale
Petits brownies au chocolat dont la recette est gardée secrètement dans la famille de Sarah (un coup de foudre aussi)
Et pour faire glisser le tout, jus de pomme artisanal apporté par Caire (un coup de foudre de longue date !) et thé glacé à la menthe.

Je crois que je n’ai rien oublié. Ah si, les photos :







Alors, sans regrets ? quand même un peu, non ?!

Bon, pour vous consoler, vous pourrez toujours tester ces recettes chez vous.
Aujourd’hui, je vous donne celle d’un cake aux herbes et à la feta (tirée d’un magazine, mais je ne sais plus lequel et légèrement adaptée) :

180 g de farine
1 sachet de levure
3 œufs
100 g de gruyère râpé
200 g de feta
6 c. à s. d’huile d’olive
10 cl de lait
4 grosses poignées d’herbes mélangées de votre choix (basilic, ciboulette, persil, coriandre, un peu de menthe…)
1/2 c. à c. de sel
2 pincées de poivre


Préchauffez le four à 180°C.
Mélangez la farine et la levure. A part, battez les œufs, l’huile et le lait. Salez, poivrez puis versez cette préparation dans la farine. Mélangez bien. Ajoutez la feta, le gruyère et les herbes ciselées.
Versez cette préparation dans un moule à cake beurré et enfournez pour 50 minutes. Démoulez froid.

mercredi 22 juin 2005

Petites crèmes chocolat-menthe

Voici une recette qui plaira sans doute à tous les adeptes d’After eight et aussi à Mercotte qui, je crois, adore l'association chocolat - menthe.
J'en ai eu l'idée quand j'ai découvert de la menthe dans le jardin d'un copain chez qui nous passions le week-end. Avant de repartir, j'ai cueilli mon petit bouquet, je l'ai bien emballé avec du papier absorbant imbibé d'eau puis on a pris la route dans une voiture climatisée (un peu trop au goût de Francis qui a pris un coup de froid, mais la température était parfaite pour mes belles tiges de menthe bien verte).
Petite pause à Valenciennes pour boire un coup, récupérer notre voiture (la voiture climatisée, c'était pas la nôtre, mais celle d'amis qui habitent Valenciennes et avec qui on avait fait du covoiturage) et faire le plein. Puis on repart vers Cologne.... sans la menthe ! j'étais verte de rage quand je m'en suis rendue compte au bout de 150 km que j'avais laissé mon bouquet sur la table de nos amis.
Heureusement, Francis est dans sa période "on fait du thé à la menthe tous les week-ends" (ça lui prend, environ 4 fois par an, à raison de 3 voire 4 week-ends d'affilée). Il nous restait donc un peu de menthe au frais.
J'ai donc pu réaliser le dessert qui avait germé dans ma petite tête tout le week-end.


Voici donc la recette de mes petites crèmes chocolat-menthe

Pour 2 personnes
20 cl de crème liquide
25 g de sucre
2 branches de menthe
1 c. à c. de cacao sans sucre
1 c. à c. d'agar agar




Faites tiédir la crème dans une casserole et faites-y infuser la menthe 15-20 minutes (si vous avez un filtre en papier, c'est bien pratique).
Ajoutez le sucre et augmentez le feu pour faire réduire la crème d'environ 1/4 de son volume en remuant doucement. Versez la moitié de cette préparation dans une autre casserole.
Dans une des casseroles, ajoutez une demie c. à c. d'agar agar. Remettez sur le feu pour porter à ébullition 1 minute en remuant.
Tapissez 2 ramequins, petits bols ou verres de film alimentaire si vous souhaitez démouler les crèmes. Répartissez la crème à la menthe dans les ramequins. Mettez au frais 20 minutes. Pendant ce temps, ajoutez le cacao à la deuxième casserole de crème. Mélangez bien. Au dernier moment, ajoutez une demie c. à c. d'agar agar. Laissez sur feu doux 3 minutes.
Sortez les crèmes à la menthe et versez dessus la crème chocolat - menthe.
Placez au frais pendant 2 heures avant de démouler.

mardi 21 juin 2005

Mousse de fraises glacée

Il fait chaud ! Un dessert glacé nous fera le plus grand bien.
On passe tout de suite aux choses sérieuses parce qu'aujourd'hui, j'ai un gros coup de pompe et pas d'inspiration... ça ira mieux demain.



Mousse glacée aux fraises

Pour 6 petites coupes
350 g de fraises
70 g de sucre en poudre
170 g de crème fraîche liquide


Passez les fraises et le sucre au mixer.
Montez la crème en chantilly puis incorporez-la délicatement aux fraises.
Remplissez les coupes de mousse. Placez au congélateur pendant 1 heure.

mercredi 15 juin 2005

Courgettes du désert

Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais goûté au mélange courgette – menthe. C’est en parcourant le livre La cuisine du désert, que j’ai eu envie de tester. J’en profite au passage pour remercier la personne qui a offert ce super livre à Francis (elle se reconnaîtra), parce que comme ça je peux le lui emprunter !
On avait justement des courgettes à la maison car Francis avait fait les courses " à la Francis ", c’est-à-dire en prenant des courgettes, un des légumes phares de son sac à commissions en été depuis qu’il a arrêté les petit pois – carottes en boîte (grâce à moi !). Pour info, l’hiver, ce sont les poireaux qui s’installent dans son sac.




le sac en question...


J’ai donc pris une recette du fameux livre et je l’ai mise à ma sauce. J’y ai ajouté mon grain de sel, ou plutôt mes grains de cumin. Je me suis dit que cumin – menthe, ça devait pas être mal. Alors, j’ai fourré mon nez dans le bouquet de menthe, puis dans le pot de cumin : Snif – Snif. Mmmmm ! Conclusion : on tente et on verra.
Et c’est tout vu, c’est top bon !


Courgettes à la menthe et au cumin

Pour 2 personnes :
3 courgettes
le jus d’un demi citron
1 petit bouquet de menthe (env. 5-6 tiges)
1 c. à c. de grains de cumin
1 pointe de couteau de pâte de piment (j’ai eu la main légère cette fois-ci, en souvenir de mes dernières mésaventures avec ces petites bêtes)
huile d’olive
sel, poivre


Lavez les courgettes, épluchez-les si vous voulez. Découpez-les en bâtonnets ou en rondelles. Faites-les revenir dans une poêle avec un peu d’huile d’olive. Quand elles sont dorées et tendres, ajoutez le cumin. Salez et poivrez.
Hachez la menthe. Dans un bol, mélangez une c. à s. d’huile d’olive, le jus de citron et la pâte de piment. Ajoutez la menthe à ce mélange puis versez sur les courgettes encore chaudes.




La cuisine du désert, de Gilles et Laurence Laurendon
Editions Librio, comme les livres d’Esterelle !

mardi 14 juin 2005

Sucré ? salé ? Salé !

Trop de sucré tue le sucré…
Vous avez sans doute remarqué que le nombre de recettes sucrées sur ce blog était largement supérieur au nombre de recettes salées. Et pourtant, je fais des efforts, mais l'appel du sucre est toujours plus fort.
Alors aujourd’hui, on passe au salé et je vais essayer d’innover. Pour commencer, une petite salade, après, on verra.




Salade de courgettes

Pour 2 personnes :
1 courgette
1 oignon nouveau
1 tomate
sel, poivre
huile d’olive
vinaigre balsamique
quelques feuilles de basilic

Emincez l’oignon, râpez la courgette, coupez la tomate en petits morceaux.
Mélangez les légumes, assaisonnez, décorez avec le basilic. C’est prêt !

lundi 13 juin 2005

Beurre de citrouille

Il y a quelques temps, je vous parlais ici-même de beurre ou confit de pomme (Apple Butter en VO).
J’avais d’ailleurs essayé d’en fabriquer une contrefaçon, délicieuse, mais dont le goût et l'aspect étaient assez éloignés de ceux de l’original… A ce sujet, Estelle m’avait signalé l’existence d’un autre produit dans la même lignée : le beurre de citrouille.
Et bien, Estelle, ça y est, j’en ai goûté ! Et ce n’est pas un cadeau rapporté des Etats-Unis par mon voisin steward, ce serait trop facile !





Il faut que je vous raconte comment ça s’est passé. C’est une bien jolie histoire, le genre d’histoires que j’aime vivre et raconter.
Alors voilà…
Quand notre pot de véritable beurre de pomme et son faux-jumeau sont arrivés à épuisement, je me suis dit qu’il fallait que je me renseigne sur les différents points de vente des produits de la ferme Dillman. Peut-être qu’avec un peu de chance, je pourrais en trouver à Cologne. Ni une, ni deux, j’envoie un mail à Dillman Farm pour demander des infos. (Parfois je suis timide, mais là, pas du tout ! je me suis étonnée moi-même.). Peu de temps après, je reçois une réponse très sympathique de Patricia, la directrice des ventes. Elle me dit que malheureusement leurs produits ne viennent pas jusqu’à Cologne. Mais elle me demande également si je connais des magasins susceptibles d’être intéressés par la vente de leur produits. Après 2 secondes de réflexion, je lui envois les coordonnées d’une boutique. Patricia me répond, je lui récris, on sympathise…
Quelques jours plus tard, on sonne à la porte : « Päckchen für Sie » (je traduis pour ceux qui ne parlent pas encore parfaitement l’allemand : « un colis pour vous »). Comme on est à l’approche de mon anniversaire, ça ne me surprend pas trop, je m’attends à recevoir des fleurs de mon père et Monique (comme chaque année ! mais j’adore les fleurs, alors c’est pas grave !). Mais ce ne sont pas des fleurs (d’ailleurs, j’aurais dû me douter que des fleurs dans un colis, ça ne collait pas).
Je signe le bon de réception et je m’empresse d’ouvrir. Et là je vois ça :





Deux énormes pots en provenance de Dillman Farm.


Encore un grand merci à Patricia pour ce cadeau inattendu, et à Estelle car c’est en lisant son commentaire que Patricia a eu l’idée d’ajouter du Pumpkin butter à son colis.
Maintenant que j'ai goûté, je ne sais pas si je préfère le beurre de pomme ou celui de citrouille qui est délicatement épicé...

samedi 11 juin 2005

Quand deux gourmandes se rencontrent...

Jeudi sur la Grand’ Place de Lille :
On avait rendez-vous à 12h30. J’arrive avec un peu d’avance. Elle sera habillée en rose et aubergine, moi j’ai mis mes chaussures mauves et j’ai pris mon sac à tournesols comme prévu.
Sur la place aujourd’hui, il y a une petite exposition sur la ferme pour rappeler aux gens de la ville que ça existe : vente de produits de la ferme, plants de blé, vaches, cochons, et même autruches sont au rendez-vous. Mais là n’est pas le sujet.
Je suis venue pour rencontrer Manoue, Emmanuèle, mais sans ses gamelles.
Je fais un petit tour sur la place, j’observe les gens (qui ont d’ailleurs tous l’air d’attendre quelqu’un). En plus, c’est dingue ce que le rose et l’aubergine sont à la mode cette année !
Je montre mon petit sac à tournesols à tout le monde. Je vérifie que mes chaussures sont toujours mauves, je chausse mes lunettes parce que ma vue me joue des tours avec tout ce soleil (et oui, à Lille, il fait beau, ça suffit ces préjugés à la noix qui disent que dans le Nord il fait moche).
Tout d’un coup, une petite voix me dit : « Vous attendez quelqu’un ? »
Je me retourne et je vois une dame en bleu (c’est sûrement pas Manoue !) : « Oui, mais c’est pas vous ! »
(Rassurez-vous, j’ai été très polie et très souriante, même si comme ça ma réponse a l’air un peu brutale)
La dame : « Parce qu’on s’est donné rendez-vous ici mais on ne se connaît pas »
Moi : « Moi non plus je ne connais pas la personne que j’attends, mais je sais que c’est pas vous parce qu’elle sera habillée en rose ! »
On discute encore un peu et je reprends mon tour de fontaine…
Au troisième tour 3/4, j’entends : « Aude ? » sur un ton franc et enthousiaste.
Voilà Manoue toute de rose vêtue, un large sourire aux lèvres, un sac rose en bandoulière, un collier rose, des tongues à fleurs roses et un sac de la boutique Alice Délices à la main ! (déjà 2 trucs qu’on a en commun : le rose et Alice Délices)
Deux bises, un grand sourire et on décide de se diriger vers le resto Les compagnons de la grappe dans le vieux Lille.
On discute en chemin, les présentations sont vite faites et j’apprends qu’elle a travaillé dans ma librairie préférée. Petit pincement au cœur car l’Arbre à lettres est désormais fermé.
Arrivées au resto, plus beaucoup de tables, bon présage. Je connaissais l’endroit sans le connaître puisque Francis et moi avions jeté un œil curieux à la charmante petite cour intérieure lors d’une de nos balades nostalgiques dans la ville qui nous a accueillis pendant presque 5 ans.
On s’installe, on nous apporte les cartes, on continue de discuter, on fait la p’tite photo souvenir, on oublie de choisir ce qu’on veut manger… On s’offre des petits cadeaux : Manoue m’offre une jolie petite boîte rose avec des gaufres de chez Meert dedans. J’adore ! Pour ma part, je lui ai apporté quelques macarons d’Amiens. Elle adore aussi !
Finalement, on commande : terrine de chèvre aux légumes confits suivi d’un framboisier de chez Dagniaux pour Manoue (Dagniaux, une très bonne adresse, encore une !), et pour moi des crotins de chèvre au thym puis un gâteau breton aux pommes et caramel au beurre salé. C’était très bon. Je reviendrai parce que la carte est longue !










Après le déjeuner, on se prépare à se quitter (j’ai 3h30 de route qui m’attendent jusqu’à Cologne). On croise sur le chemin quelques belles fleurs de cucurma.




On se sépare sur la place du théâtre, en face du palais des thés, de l’opéra et de la boutique de Jean Trogneux à Lille (les macarons d’Amiens, c’est lui).
Re-bises et re-grand sourire. Salut Manoue et merci pour ce petit moment bien agréable.

vendredi 10 juin 2005

Avis à la population !

Vous êtes gourmand(e).
Vous habitez Strasbourg ou à une distance raisonnable de cette superbe ville.
Ou bien vous êtes prêt(e) à parcourir une distance déraisonnable pour rencontrer 3 gourmandes !
Anne, Sarah et moi-même vous donnons rendez-vous samedi 25 juin à 11h30 au parc de l’Orangerie de Strasbourg (lieu de rendez-vous exact à définir : au pied des nids de cigognes, au bord de l'étang ou bien sous le troisième tilleul en partant de l'entrée nord...)
Joie de vivre, bonne humeur et bons petits plats seront les bienvenus pour le pique-nique du siècle !


Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore le parc de l'Orangerie, ça ressemble à ça :





mercredi 8 juin 2005

Fuji-Yama

Voici aujourd'hui une coupe de glace de ma création ! Elle m'a été inspirée par Cléa, son papa et aussi par Francis. En effet, Cléa m'avait envoyé de la pâte de haricots rouges (anko) pour notre aventure commune de Blog Appétit 3. Après les essais pour sa recette, j'avais encore plein d'anko et j'ai cherché comment l'utiliser au mieux.
Quand Francis a goûté au dessert japonais de Cléa, il a immédiatement trouvé une ressemblance entre l'anko et la crème de marron (très sucré, couleurs et textures comparables, mais le goût de l'anko est si particulier, de grâce, ne me demandez pas de vous le décrire !). J'ai donc commencé à chercher des desserts impliquant la crème de marron (dont je rafolle, ma tatie et ma cousine me le rapellent souvent, au cas où j'oublierais ! d'ailleurs ça me fait penser qu'il faut que j'en achète demain avant de rentrer en Allemagne - désolée pour cette parenthèse un peu longue) que je pourrais adapter avec de l'anko (dont je rafolle aussi maintenant).
Et enfin, pourquoi le papa de Cléa m'a-t-il inspirée (je ne le connais pourtant pas ce monsieur) ? Parce qu'il tient un super blog sur la montagne et que je l'ai découvert il y a peu. Et enfin, il existe un dessert qui s'appelle le Mont-Blanc : crème de marron, glace vanille et éclats de meringue.
Voilà, vous savez tout, enfin presque : pour la culture-confiture, je rappelle que le volcan Fuji-Yama est le point culminant du Japon avec ses 3 776 m !




Mon Fuji-Yama à moi culmine à quelques centimètres au-dessus du niveau de la table : anko dans le fond, glace pomme-vanille au-dessus, pas de meringue et pas de cratère parce que j'ai oublié !

mardi 7 juin 2005

Quand le Japon arrive par la poste !

Quand le Japon et l'Allemagne se rencontrent....
Comme je vous le disais hier, pour pouvoir faire les essais de la recette que Cléa avait concoctée, il me fallait des ingrédients japonais. Mais malgré mes recherches dans toutes les boutiques de Cologne susceptibles d'avoir des ingrédients venus d'ailleurs, je suis rentrée bredouille. Pas question de se décourager. Il fallait trouver un moyen pour mener cette petite expérience à bien, d'une manière ou d'une autre.
Cléa a donc proposé de m'envoyer la farine de riz à mochi et la purée de haricots rouges par la poste. Elle a en plus glissé dans le paquet un sachet de macha lacté que j'utiliserai très prochainement pour réaliser un gâteau martien tout vert selon sa recette.




Ingrédients en provenance directe du Japon. Rien que l'emballage est dépaysant, mais le contenu encore plus... j'étais un peu désemparée au début, heureusement que j'avais les explications détaillées de Cléa


Je ne peux résister à l'envie de vous montrer les petits dango que vous avez déjà pu admirer chez Cléa pour la troisième édition de Blog Appétit. Comme vous les voyez là, ils ne sont pas encore cuits, mais si mignons. J'ai adoré leur texture et leur couleur.


lundi 6 juin 2005

Blog Appétit : troisième édition

Enfin la troisième édition de Blog Appétit ! Et cette fois, Mijo a choisi les fraises et la rhubarbe : le bonheur ! moi qui suis beaucoup plus performante dans la préparation de desserts, j’étais enchantée de découvrir les ingrédients mystères.

En plus, cette troisième édition est doublement spéciale. En effet, pour cette occasion, j’ai « travaillé » en collaboration étroite avec Cléa, malgré les quelques milliers de kilomètres qui nous séparent. Drôle d’idée, vous nous direz… Pas tant que ça.
Au Japon, la rhubarbe se faisant très rare, donc très chère, Cléa était sur le point de renoncer à participer à la troisième édition de Blog Appétit. Comme moi, vous pensez certainement que cela aurait été dommage. Nous avons donc cherché une solution à ce problème qui n’en fût pas un très longtemps.
C’est ainsi que quelques jours plus tard, j’ai reçu un petit paquet du Japon contenant des ingrédients introuvables à Cologne, et qui allaient me permettre de mettre en oeuvre la recette que Cléa avait imaginée.
Ainsi, par claviers interposés, nous avons mis en commun notre imagination et notre savoir-faire pour vous concocter deux desserts, chacune dans son coin du monde.
Cléa m’a aidée à mettre au point ma recette, à lui trouver un nom et à choisir la photo. Inversement, je lui ai fait quelques suggestions pour sa recette et lui ai prêté mes mains pour la réaliser.

Je vous invite donc à aller découvrir la ronde de dango mochi à la fraise sur velours de rhubarbe de Cléa sur son blog. Et voici mes fraises enrhubarbées sous un nuage à l’érable.




Pour 4 coupes

Env. 200 g de clotted cream (ou à défaut de la crème épaisse)
500 g de rhubarbe
250 g de fraises
env. 15 c. à s. de sirop d’érable
6 tranches de pain d’épices au sirop d’érable (1 par personne et 2 pour faire des croûtons)


Pour la recette du pain d’épices, je vous renvoie à la recette de ma mamie publiée ici même il y a quelques mois. J’ai simplement remplacé le miel par 6 cuillères à soupe de sirop d’érable.

Pour la compote de rhubarbe :
Epluchez et coupez en petits tronçons 500 g de rhubarbe.
Versez dans une casserole avec un fond d’eau. Faites cuire sur feu vif en remuant, jusqu’à ce que la rhubarbe se défasse (env.15 minutes). Retirez du feu, laissez tiédir et sucrez légèrement avec 4 c. à s. de sirop d’érable.

Sucrez légèrement la crème avec 1 c. à c. de sirop d’érable pour 3 c. à s. de crème.

Quand le pain d’épices et la compote sont complètement refroidis, remplissez les verres ou les coupes :
Mettez quelques fraises de côté pour la décoration.
Répartissez le reste des fraises (coupées en 2 ou entières, selon leur taille) dans 4 verres ou coupes.
Dans chaque verre, versez quelques cuillères de compote. Emiettez un peu de pain d’épices.
Versez quelques cuillères de crème.
Placez au frais une bonne heure. Sortez quelques minutes avant de servir.
Parsemez les coupes de quelques croûtons de pain d’épices que vous aurez faits dorer quelques secondes à la poêle dans une larme de sirop d’érable. Puis décorez avec des fraises fraîches.
Petite idée de Rémi Giraud, chef du Relais et Châteaux Le Domaine des Hauts de Loire à Onzain, près de Blois et parrain de Blog Appétit #3 :
" Prendre la recette de pain d’épices de mamie et au lieu de cuire en moule, l’étaler finement sur un papier cuisson. Passer dans un four doux jusqu’à ce que la pâte soit dorée et découper au sortir du four de la forme désirée. Le pain d’épices sera croustillant et très agréable pour déguster ce dessert. Par contre garder quelques miettes dans le montage. "
Merci pour vos conseils chef !

samedi 4 juin 2005

Petit-déjeuner entre voisins

Ce matin, pas trop tôt, mais pas trop tard non plus, juste avant l’heure à laquelle on commence à parler de brunch, nos voisins sont venus prendre le p’tit-déj’. Un moment agréable pour bien commencer le week-end. J’avais cogité un peu avant pour leur proposer un petit-déjeuner équilibré, vitaminé et coloré. J’ai trouvé quelques idées dans un petit livre intitulé Brunch, aux éditions Cordon bleu.


Au menu de ce petit-déjeuner estival :

Boissons chaudes et fraîches, dont café, jus d’orange, thé noir et thé à la menthe (dont Francis a le secret)
Pain, beurre, confitures (maison ou pas)
Mini-croissants (pâte feuilletée pas maison, j’avoue)
Céréales
Fromage et jambon (n’oubliez pas que nous sommes en Allemagne et que la charcuterie est souvent de mise à cette heure de la journée)
Muffins au chocolat et muffins choco-coco
Brochettes de fruits
Tranches de pastèque

Pour éviter de me lever aux aurores, j’avais préparé les muffins la veille au soir :

Pour 12 muffins :
200 g de farine
40 g de cacao en poudre non sucré
150 g de sucre en poudre
2 c. à c. de levure chimique
50 g de beurre
25 cl de lait
100 g de chocolat à pâtisserie
4 c. à s. de noix de coco râpée si vous voulez faire la version choco-coco (moi, j’ai fait moit-moit)
Préchauffez le four à 180°C.
Faites fondre le beurre sur feu doux.
Découpez le chocolat en petits morceaux.
Mélangez la farine, le cacao, le sucre et la levure (et la noix de coco). Ajoutez le lait petit à petit. Puis ajoutez le beurre fondu et enfin, le chocolat.
Beurrez des moules à muffins et remplissez-les aux 3/4. Saupoudrez de noix de coco râpée si vous voulez.
Enfournez pour 20 minutes.




Toujours la veille, j’ai préparé un sirop de miel au romarin pour que le romarin puisse infuser toute la nuit :
Portez à ébullition 4 grosses c. à s. de miel et une c. à c. de romarin frais haché. Enlevez du feu, laissez refroidir avant de garder au frais pour nappez des fruits frais le lendemain.

Ce matin, j’ai découpé des triangles de pâte feuilletée et formé des mini-croissants. Je les ai badigeonnés de beurre avant de les envoyer dorer au four quelques minutes.

J’ai découpé des bananes et des kiwis en tranches, lavé et équeuté des fraises et fait avec tout ça des petites brochettes que j’ai nappées du sirop. (normalement, il faudrait faire mariner les fruits presque une heure dans ce sirop, mais je me suis dit que de toute façon, notre voisine étant tellement pipelette, le temps qu’on commence, les fruits auraient bien mariné 40 à 50 minutes ! et là, on va voir si ladite voisine comprend vraiment le français comme elle veut bien le faire croire… si elle ne fait aucun commentaire, c’est qu’elle ne comprend pas. Oh, la menteuse !)




Après, les voisins sont arrivés, on a branché nos cerveaux sur la position Allemand, j’ai laissé Francis s’occuper des boissons et on a attaqué le p’tit-déj’ du siècle !

vendredi 3 juin 2005

Des macarons pour Mijo

Il y a quelques temps Mijo avait fait des macarons qui ne lui avaient pas donné entière satisfaction. Je m’étais dit qu’il fallait que j’essaie à mon tour - parce que les macarons, c’est bon ! - et si ça marchait, je lui enverrais la recette.
J’avais 5 recettes que je n’avais jamais testées. Du coup, j’ai comparé mes différentes recettes et après mûre réflexion (quelques mois seulement, moi, je prends mon temps), j’ai fait une compilation enrichie par quelques observations perso ! A ma grande surprise, le résultat se rapproche des fameux macarons d’Amiens mais en un peu moins moelleux.




Alors, voilà une recette qui marche ! (comme toutes celles que j'écris ici d'ailleurs !)

Macarons presque d’Amiens

Pour env. 15 macarons
300 g d'amandes mondées
250 g de sucre en poudre
2 blancs d'oeufs
1 c. à s. de gelée de coings


Préchauffez le four à 200°C.
Réduisez en poudre pas trop fine les amandes mondées.
Mélangez les amandes et le sucre. Ajoutez les blancs d'oeufs et la gelée de coings.
Formez des boudins d’environ 4 cm de diamètre et coupez-les en tranches d’environ 1,5 cm (attention, ça colle aux doigts).
Disposez les macarons sur une plaque recouverte de papier sulfurisé en les espaçant de quelques cm car ils vont s’étaler légèrement pendant la cuisson.
Enfournez pour 15 – 16 minutes, ils doivent dorer légèrement (pas trop !).
Laissez refroidir les macarons avant de les décoller, sinon ils risquent de partir en miettes (comme le premier que j'ai voulu décoller).

Plusieurs recettes recommandaient d’ajouter à la pâte une petite cuillère d’extrait d’amande amère, mais je n’en avais pas. Cependant, je pense que ça doit apporter un petit goût sympa.

mercredi 1 juin 2005

Un repas à la brasserie du coin

Je vous parle rarement de cuisine allemande sur ce blog. Pourtant il y a quand même des choses intéressantes ici. C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai décidé de vous montrer un repas typique qu'on peut commander dans toutes les brasseries de Cologne.
Ici, on mange gras, on mange consistant et on mange beaucoup. Pour preuve l'assiette ci-dessous remplie de Spiessbraten vom Schwein (rôti de porc), Ziebelsosse (sauce aux oignons) et Kartoffelkloss (sorte de quenelle de pomme de terre).
Pour faire glisser tout ça, on boit généralement quelques verres de Kölsch, la bière locale (en haut sur la photo) ou bien de l'Apfelschorle (mélange de jus de pomme et d'eau pétillante, à gauche).





Mais si on n'aime pas le rôti de porc, on peut toujours choisir du boudin noir avec des pommes et pommes de terre, spécialité de Rhénanie qu'on appelle ici Himmel und Ääd (l'enfer et le paradis). Et puis, il y a aussi des Bratwürste (saucisses), toujours servies avec des pommes de terre sautées.
Que les végétariens se rassurent, il y a toujours quelques plats pour eux sur les cartes des brasseries, car contrairement à ce qu'on pourrait penser, beaucoup d'allemands sont végétariens.


Quelques petites adresses à Cologne, pour ceux qui n'ont pas peur de la foule et du bruit et qui sont prêts à parcourir les innombrables salles et escaliers de ces brasseries en quête d'une place en se faisant bousculer toutes les 10 secondes (ça donne envie, hein ?!):

Päffgen, Friesenstrasse 64-66

Früh am Dom, Am Hof 12-14

Gaffel-Haus, Alter Markt 20-22