jeudi 28 décembre 2006

Biscuits de Noël - suite

En reparcourant la pile de magazines culinaires (périmés) offerts par mon voisin de Cologne, je suis évidemment tombée sur plusieurs anciens numéros de novembre et décembre (de 1995, 1996, 1998 et 2001 pour être précise !) truffés de bonnes idées pour préparer un beau réveillon. J'avais donc un choix énorme de recettes de petits biscuits de Noël et ça tombait bien puisque j'avais décidé d'en faire mes cadeaux cette année. Après une revue de frigo et une revue de recettes pour voir si ça collait sans passage par la case supermarché, j'ai trouvé mon bonheur et me suis lancée dans le marathon des biscuits sous les yeux ébahis de Raoul, mon fidèle second (fidèle certes, mais pas d'une bien grande aide... il est philosophe jusqu'au bout des griffes, mais pas manuel pour deux sous !).

Je vous livre aujourd'hui la recette des biscuits de Noël qui ont recueilli tous les suffrages auprès de celles et ceux qui les ont goûtés. Cette recette est fortement inspirée du magazine (périmé mais pas tant que ça) Essen und Trinken de novembre 1998, et elle est légèrement revue à la sauce épices et compagnie...



Si vous cherchez d'autres idées de petits biscuits à offrir ou à s'offrir, retrouvez une recette de bredele alsaciens de base ainsi que quelques variantes ici ! et si vous aimez le pavot, essayez donc ma recette de stollen 2006, y a plein de pavot dedans !

Biscuits au pavot glacés à la mandarine (ou au cassis !)
Pour environ 100 pièces - pâte à préparer la veille
330 g de beurre pommade
140 g de cassonade
le zeste râpé d'une orange non traitée
1 oeuf
400 g de farine
150 g de graines de pavot
1/2 c. à c. de vanille en poudre
sel
pour le glaçage :
env. 30 g de sucre glace
2 gouttes d'huile essentielle de mandarine rouge
un peu d'eau
ou bien un peu de gelée de cassis


Fouettez vivement le beurre avec la cassonade. Ajoutez le zeste d'orange, 1 pincée de sel, la vanille en poudre et mélangez bien.
Ajoutez l'oeuf puis la farine en mélangeant à la cuillère en bois. Ajoutez le pavot. Quand le mélange est homogène, formez une boule, emballez-la dans du film plastique et réservez au réfrigérateur jusqu'au lendemain.

Divisez la pâte en 4 et formez des boudins de 3 - 4 cm de diamètre. Coupez des tranches de 1 cm d'épaisseur que vous roulerez au creux de vos paumes de mains pour former des boules.
Déposez les boules de pâte sur la plaque du four garnie de papier sulfurisé en les espaçant d'environ 2 cm. Faites un petit puits sur le dessus de chaque boule à l'aide du manche d'une cuillère en bois par exemple.



Réservez au frais 30 minutes. Préchauffez le four à 160°C. Faites cuire chaque fournée 12 - 13 minutes (les biscuits ne doivent pas dorer).

Préparez le glaçage quand les biscuits sont complètement refroidis :
Versez l'huile essentielle sur le sucre glace. En mélangeant, ajoutez un tout petit peu d'eau (quelques gouttes à la fois) jusqu'à obtenir la consistance d'un sirop épais.
Ou bien, faites fondre votre gelée de cassis sur feu très doux.
Remplissez le puits de chaque biscuit, laissez prendre le glaçage avant de manipuler les biscuits. Conservez dans une boîte hermétique.

mardi 26 décembre 2006

Pains d'épices croquants

En forme d'étoiles et de sapins, ça fait Noël. En forme de tout le reste, ça fait pour le reste de l'année !
Voici une petite recette découpée dans un magazine il y a au moins 10 ans vu l'état du papier, revue et améliorée par vos envoyés spéciaux au pays d'épices et compagnie !
A vos emporte-pièces !




Pains d'épices croquants
Pour un certain nombre de pains d'épices ! (et oui, selon la taille des emporte-pièces, ça change le nombre de pains d'épices que donne la recette...)

70 g de beurre demi-sel
70 g de cassonade
130 g de miel
100 g de farine d'épeautre
200 g de farine de blé
1 c. à c. bombée de levure
1 oeuf
1 c. à c. de graines d'anis verte
5 à 7 g de mélange 4 épices (selon si vous préférez des pains d'épices doucement épicés ou plus corsés)


Dans une casserole sur feu doux, faites fondre le beurre, le miel et la cassonade. Quand tout est fondu, retirez la casserole du feu et ajoutez l'oeuf et les épices en fouettant. Ajoutez les farines et la levure. Mélangez bien (au robot ou à la cuillère en bois) pour obtenir une pâte homogène.
Etalez la pâte sur environ 4 mm d'épaisseur, sur des feuilles de papier sulfurisé aux dimensions de votre plaque de four. (si la pâte colle trop au rouleau à pâtisserie, étalez-la entre 2 feuilles de papier sulfurisé). Découpez les formes à l'emporte-pièce ou à l'aide d'un couteau en espaçant les pains d'épices d'environ 2 cm.
Laissez reposer 1 h.
Préchauffez le four à 180°C avant d'enfourner la première feuille garnie de pains d'épices posée sur la plaque du four.
Comptez 8 - 9 minutes de cuisson pour chaque fournée.

lundi 25 décembre 2006

Un philosophe pour Noël !

En souvenir de la gastro anticipée qui m'a battue à plates coutures il y a 15 jours (soit juste avant la virée restau avec les pralines, ça tombait bien), je me préparais à un petit réveillon raisonnable, sans excès, bouquinage au lit à 22h et dodo à 22h30 afin de laisser toutes ses chances au Père Noël pour accomplir sa tournée sans encombres (avec parcours fléché depuis le centre-ville jusqu'à mon mini-sapin et son armée de charentaises et chaussettes taille 50 prêtes à être remplies). J'ai finalement dû changer mes plans !

Voilà qu'il y a quelques jours, un pensionnaire à 4 pattes a élu domicile chez moi ce qui a légèrement perturbé mon programme. Mais commençons par le commencement...
Après un long voyage en voiture enfermé dans une petite boîte, mon invité est arrivé dans sa résidence de vacances (chez moi autrement dit !). Il lui a fallu une petite période d'adaptation à ces nouveaux murs, période qu'il a passée sous le joli plaid qui cache mon simili-canapé, sans montrer l'ombre d'une moustache. Et un jour, Raoul, c'est son petit nom, s'est enfin décidé à sortir de sa cachette pour entamer une étude poussée de l'individu lui servant de cat-sitter pour une dizaine de jours.
Ça fait donc plusieurs jour que cette petite boule de poils me regarde de travers alors que je m'affaire en cuisine affublée d'un tablier blanc plus tout à fait immaculé, me trémoussant sur des airs de Barry White (sans doute une séquelle de ma période Ally Mc Beal), une cuillère en bois à la main en train de réaliser ce genre de petites choses :




Ce cher Raoul a l'air de se poser un certain nombre de questions sur moi (et ma santé mentale) et j'ai même pensé un moment qu'il me prenait de haut avec ses airs de chat bien élevé. Samedi, j'ai même détecté un soupçon d'exaspération dans ses miaulements quand après avoir écouté l'émission CO2 mon amour de Denis Cheissoux j'ai essayé de le convaincre de l'existence des elfes et des lutins dans les forêts enchantées...
Bien que j’aie fait mon maximum afin d’égayer le quotidien de mon colocataire intérimaire en cette fin d’année 2006, je dois bien avouer que j’essuie un échec total dans toutes mes tentatives de divertissement.
Moi qui croyais qu’on allait plutôt bien s’entendre lui et moi puisqu’on avait au moins un point commun : mon invité se trouve être un bloggueur comme moi. A priori, on avait plus de chances de s’entendre qu’une bloggueuse et un chat de gouttière. Mais il faut préciser que Raoul est un chat bloggueur certes, mais c’est avant tout un chat philosophe. Alors avec mes discussions au ras des casseroles, on comprend qu’il puisse s’ennuyer en ma compagnie.
Enfin, comme je ne tenais pas à ce que le sosie de Félix le chat rentre chez lui désespéré en racontant combien on s'ennuie chez miss épices pendant les vacances de Noël, j’ai changé mes projets de réveillon afin de rattraper le coup. Réalisant subitement combien ces derniers jours avaient dû être un calvaire pour lui et soucieuse de redorer mon image à ses yeux, plutôt que de lui faire subir une ultime séance de chasse à la boule de Noël ou un spectaculaire lancer de guirlandes, j’ai décidé de caresser mon philosophe dans le sens du poil.

Hier donc, après un mini-réveillon tranquillou au menu improvisé avec les fonds de frigo, j'ai terminé la soirée avec mon ami le chat, patte dessus, bras dessous, autour d’une tisane elfique et des croquettes croquantes (la tisane, c'était pour moi, les croquettes, pour lui, je précise). Nous avons passé la nuit à refaire le monde, nous avons parlé mulot et échangés nos recettes de croquettes dans la joie et la bonne humeur.
Pendant que Raoul et moi nous racontions nos histoires de souris, j'espère que vous avez passé un bon réveillon et je vous souhaite aujourd'hui un joyeux Noël !



"bah, où sont les cadeaux ?!"

vendredi 22 décembre 2006

Y a pas de doute, Noël approche !

Cette année, la mode est aux cadeaux gourmands et encore plus aux cadeaux gourmands faits maison avec nos petites mimines ! Moi qui n'ai pas pour habitude de suivre les modes, je fais une exception bien volontiers car celle-là me plaît beaucoup. Après avoir cherché des idées sucrées, salées et épicées, et surtout après avoir jeté un œil au calendrier (oh, mais on est le 22 décembre ! déjà ?!), j’ai choisi de préparer des petites choses rapides en composant avec ce que j’avais dans mes placards afin de m'épargner les bains de foule de fin d’année dans les magasins (j’y peux rien moi, si je suis plus à l’aise dans ma p’tite cuisine ou en plein air qu’au milieu du rayon traiteur assailli par des gens qui veulent manger tous la même chose au même moment).
J'ai failli refaire les truffes au curry de l'année dernière mais je me suis dit que ça ne plairait peut-être pas à tous les palais à qui j'allais offrir mes petites friandises. Alors j'ai opté pour une valeur sûre en matière de chocolats : les mendiants. En plus, c'est pas trop compliqué à réaliser. Il suffit d'avoir le bon matériel : du bon chocolat de couverture et un thermomètre (pas celui de la salle de bain) afin de tempérer le chocolat correctement pour qu'il reste brillant une fois re-solidifié. Après, on laisse libre cours à son imagination (débordante ou limitée par ce qu'on a dans les placards).


Mes garnitures 2006 :
pignons de pin, amandes et sésame torréfiés,
pavot bleu,
raisins secs, écorces d'orange et pistaches confites,
brisures de crêpes dentelle,
thé matcha et curry (il y aura bien un ou deux curieux téméraires qui se risqueront à goûter les quelques mendiants au curry qui se cachent au milieu de la boîte...).


Pour les novices en chocolat (comme moi ! j'ai quand même le droit de faire partie des novices, c'est pas parce qu'on en mange beaucoup qu'on maîtrise la bête...) qui se demandent comment le tempérer, voici une des méthodes données par le Larousse du chocolat et légèrement modifiée avec les précieuses infos données par miss Valrhona (merci Julie !) :

Préparez un récipient avec de l'eau fraîche et quelques glaçons.
Hachez finement du chocolat de couverture. Mettez les 2 tiers à fondre au bain-marie. Mélangez doucement avec une cuillère en bois.
Quand le chocolat est complètement fondu, surveillez la température. Quand elle atteint 53-55°C pour le chocolat noir ou 43-45°C pour le chocolat au lait ou encore 40-42°C pour le blanc, retirez du bain-marie et ajoutez le tiers de chocolat restant. Mélangez pour faire fondre le chocolat ajouté.
Placez le chocolat fondu au-dessus du récipient d'eau fraîche que vous avez préparé. Remuez de temps en temps en surveillant la température.
Quand elle atteint 27°C, remettez le chocolat sur le bain-marie. Remuez car le chocolat risque de figer sur les bords.
La température ne doit pas remonter au-dessus de 30-32°C pour le chocolat noir ou 28-30°C pour le chocolat au lait et le blanc. C'est à ces différentes températures qu'on peut travailler les différents chocolats.

Pour les mendiants, prélevez une cuillérée (à soupe ou à café selon la taille de mendiants que vous souhaitez), versez-la sur une feuille de papier guitare (ou un papier plastique pour recouvrir les livres), étalez un peu avec le dos de la cuillère. Répartissez les fruits secs, les fruits confits et les épices de votre choix dessus et laissez prendre dans un endroit frais. Une fois pris, les mendiants se détacheront facilement de la feuille.
Conservez dans une boîte hermétique dans un endroit frais.

jeudi 21 décembre 2006

Bavarois pour Bruxellois

Début décembre, j'ai accueilli des lyonnais de Bruxelles revenus au bercail pour profiter de la fameuse fête des lumières. Et comme recevoir 4 gourmands est une occasion rêvée pour cuisiner un peu plus que pour moi toute seule, j'en ai profité pour faire valser mes casseroles, casser des oeufs et faire chauffer le four. Au menu du week-end, nous avons donc eu quelques douceurs dont celle-ci :



Bavarois à la bergamote et compotée de pommes au beurre salé
Pour 4 personnes
15 cl de lait
20 cl de crème fleurette bien froide
2 jaunes d'oeuf
25 g de sucre + 1 c. à s.
5 gouttes d'huile essentielle de bergamote
1,5 feuille de gélatine (prévoyez peut-être 2 feuilles si vous voulez démouler les bavarois)
1/2 gousse de vanille
2 pommes moyennes
10 g de beurre demi-sel

Faites chauffer le lait et la demi gousse de vanille grattée. Aux premiers bouillons, retirez du feu et laissez infuser 20 minutes.
Faites ramollir la gélatine dans un bol d'eau froide.
Filtrez le lait et refaites-le chauffer.
Fouettez les jaunes avec le sucre, versez le lait dessus peu à peu tout en fouettant. Versez l'appareil dans une casserole pour le faire cuire à feu moyen en fouettant sans arrêt. Si vous avez un thermomètre, veillez à ne pas dépasser les 85°C, sinon, surveillez bien pour que ça ne bouille pas.
Arrêtez la cuisson quand la crème a une consistance de nappage, pas trop liquide, pas trop solide, entre les deux (ma crème a cuit 10 minutes). Si vous êtes pro de la crème anglaise, c'est le moment de mettre en oeuvre votre technique.
Incorporez la gélatine bien essorée à la crème et mélangez bien pour qu'elle fonde complètement. Laissez refroidir un peu avant d'ajouter l'huile essentielle de bergamote.
Monter la crème fleurette bien froide en chantilly puis incorporez-la à la crème à la bergamote refroidie. Versez dans des récipients individuels et laissez prendre au frais environ 3 heures.

Préparez la compotée de pommes :
Epluchez les pommes et coupez-les en morceaux. Faites-les cuire à feu moyen avec le beurre et le sucre. Quand elles sont fondantes, retirez la casserole du feu. Mixez et réservez.

Démoulez ou non vos bavarois, accompagnez-les d'une quenelle de compotée de pommes.
Pour apporter un peu de croustillant, ajoutez un soupçon de crumble préparé avec 10 g de beurre, 10 g de sucre, 10 g de farine, 1 c. à s. d'écorces d'oranges confites, 15 g d'amandes en poudre, 10 graines d'étoiles de badiane réduites en poudre, le tout mélangé du bout des doigts et passé au four en fine couche à 180°C jusqu'à ce que ça dore.

lundi 11 décembre 2006

Sur les quais...

Vous savez sans doute qu'à Lyon, nous avons la chance d'avoir un fleuve, le Rhône, et une rivière, la Saône. Cette particularité nous permet donc d'avoir des quais au bord de l'eau, avec des espaces verts tout près des flots, des bancs pour regarder passer les péniches, des passerelles et des ponts pour passer d'un quai à l'autre... Les quais accueillent des marchés, des bouquinistes, une piscine, des parkings, des mouettes... C'est sympa les quais !
Mais, moi, il y a un quai qui me plaît par-dessus tout. Il s'agit du Quai des Oliviers. Ce n'est pas vraiment un quai, mais une boutique, mais le Quai des Oliviers se trouve bel et bien sur un quai.
Il y a plusieurs semaines déjà, je suis tombée par hasard sur cet endroit. Je voulais vous en parler plus tôt, mais mon PC s'y est opposé radicalement (il doit faire une allergie à l'huile d'olive, je ne vois que ça !).
Aujourd'hui que tout est rentré dans l'ordre côté informatique, je peux donc vous toucher deux mots de mon dernier coup de coeur...
Le Quai des Oliviers, c'est l'endroit idéal pour combler les gourmands. Vous y trouverez le vinaigre balsamique de vos rêves (comment ça, vous ne rêvez pas de vinaigre balsamique vous ?! ) mais encore une sélection d'huiles d'olives des meilleurs crus qui sublimeront vos pâtes ou un simple croûton de pain, le confit de tomates dont vous ne pourrez plus vous passer à l'apéro... Le Quai des Oliviers recèle d'une multitude de trésors culinaires venus des régions méditerranéennes, chaque produit étant trié sur le volet par une fine équipe de gastronomes.




Le jour où j'ai mis les pieds dans cette belle boutique, il y avait quelques petites choses en dégustation et comme je n'avais pas pris de 4 heures, j'en ai profité ! c'est comme ça que je suis tombée sous le charme de petites gousses d'ail doux parfumées aux herbes. C'est malin, maintenant, je ne peux plus dire que je n'aime pas l'ail... Et puis, j'ai pu déguster de très bonnes olives Lucques fraîchement cueillies et mises en bocaux. Un régal...


un petit vinaigre dont je pourrais bien rêver ce soir !


J'espère que le Père Noël aura la bonne idée d'amarrer son traîneau au Quai des Oliviers cette année... Mon petit doigt me dit que ça pourrait faire des heureux !

Quai des Oliviers
29, quai Saint Antoine
69002 Lyon
tel : 04 78 42 86 14

du mardi au samedi : 9h30 - 12h30 et 14h30 - 19h
dimanche : 10h - 13h

dimanche 10 décembre 2006

Le 8 décembre, nouvelle version...

Nombreux sont les anciens lyonnais qui se disent : "Ah, le 8 décembre, c'est plus c'que c'était..."
Mais, les lyonnais (anciens ou pas) qui se disent : " Le 8 décembre, maintenant, c'est vraiment chouette ! " sont certainement aussi nombreux.
Avant, le 8 décembre à Lyon, c'était plein de petites bougies que les gens mettaient sur leurs fenêtres à la tombée de la nuit pour se remémorer l'inauguration de la statue d'une certaine Marie un certain 8 décembre 1852.
En bref, le 8 décembre, chacun restait chez soi (enfin, je suppose que certains faisaient un petit tour par l'église en début de soirée), chacun allumait ses petites bougies, les plaçait dans de petits verres colorés avant de les disposer sur les rebords de fenêtres et sur les balcons. Ensuite, chacun passait la soirée à regarder les fenêtres des maisons d'en face et à compter les bougies que le vent éteignait et que les voisins ne rallumaient pas parce qu'ils avaient pas envie de se cailler sur le balcon !
Mais maintenant... maintenant, le 8 décembre, c'est un événement. La ville de Lyon devient la scène de multiples spectacles de sons et lumières, d'oeuvres d'art éphémères créées pour l'occasion et de nombreux monuments sont superbement mis en valeur grâce aux talents d'éclairagistes et autres artistes. Chaque quartier revêt ses habits de lumière et surtout, les gens sortent de chez eux (après avoir posé les bougies sur leurs fenêtres, faut quand même perpétuer les traditions !)


L'opéra


La place des Terreaux


Et il y a une autre grande nouveauté concernant le 8 décembre. C'est qu'aujourd'hui, le 8 décembre dure 4 jours ! et ça tombe bien avec tout ce qu'il y a à voir.
Du coup, on a changé le nom. Le 8 décembre ne s'appelle plus le 8 décembre, mais la Fête des Lumières, ça sonne mieux, c'est plus... festif ! et ça fait venir des touristes du monde entier.
Cette année, les touristes et les lyonnais du monde entier ont eu droit à de très belles illuminations, à une pluie très revigorante et à une grève des transports très malvenue.
D'ailleurs, les illuminations, c'est pas fini, alors si vous êtes à Lyon ce soir, profitez-en bien.


Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la Fête des Lumières, je vous invite à consulter ce site (si j'ai bien compris, miss Malice y a très activement participé) et pour ceux qui sont près de la colline de la Croix-Rousse, je vous encourage à profiter des dernières heures de fête pour aller passer un moment magique sous la Sphèraléas. C'est une installation réalisée par deux jeunes artistes très sympas et à laquelle quelques lyonnais chanceux, dont moi, ont pu ajouter leur grain de sel en participant à un atelier à la Bibliothèque de la Part-Dieu.

Alors, dépêchez-vous, dans quelques heures, Lyon replongera dans le noir jusqu'au 8 décembre prochain ! enfin, je veux dire, jusqu'à la prochaine Fête des Lumières.

lundi 4 décembre 2006

Le Stollen nouveau est arrivé

Il y a quelques semaines, certains d'entre vous ont dû fêter l'arrivée du Beaujolais nouveau. Même si j'ai pris la grande décision de goûter à certains liquides qui jusqu'alors étaient totalement étrangers à mon gosier, je n'en suis pas encore au point de boire du Beaujolais nouveau. D'ailleurs, je ne suis pas sûre d'arriver un jour à cette étape dans mon initiation aux breuvages alcoolisés...
Donc, puisque je ne fête pas le Beaujolais nouveau, j'ai décidé de fêter le Stollen nouveau ! La fête du Stollen nouveau, c'est le jour qu'on veut, y a pas de date arrêtée et on peut même le fêter plusieurs jours de suite si on en a envie. La seule condition, c'est que ce soit en fin d'année, à l'approche (plus ou moins proche) de Noël.
Vous vous souvenez peut-être de la version originale que je vous avais présentée l'année dernière pour Noël. Ces dernières semaines, je me suis refait la main dessus - notamment pour en porter un à ma chère Cléa lors d'une virée grenobloise. Puis, une fois que j'étais rodée pour le pliage des langes du petit Jesus, j'ai décidé de créer le cru 2006.
Alors, j'ai ouvert les placards et j'ai réfléchi 5 minutes.
Résultat, le Stollen 2006 sera fait de cranberries (il semblerait que ces petites baies soient à la mode en ce moment) et de pavot, avec toujours du massepain (je pense qu'aucun cru n'y échappera !), des raisins, des écorces d'orange et des épices bien sûr.




Stollen 2006
Pour un gros Stollen
120 ml de lait
40 g de levure du boulanger fraîche
305 g de farine (60 + 220 + 25)
50 g de sucre en poudre
125 g de beurre
2 pincées de sel
1 jaune d'oeuf
120 g de raisins secs
60 g de cranberries séchées et sucrées
30 g d'écorces d'oranges confites
70 g d'amandes
5 cl de rhum
15 cl de jus de clémentine
30 g + 1 c. à s. de graines de pavot
160 g de massepain
3 gouttes d'huile essentielle de mandarine
sucre glace pour décorer
Epices :
1 c. à c. de graines de cardamome réduites en poudre
1/2 c. à c. de vanille en poudre
1 c. à c. de cannelle en poudre
3 clous de girofle réduits en poudre

La veille, faites tremper les raisins, les cranberries et les écorces d'orange dans le rhum et le jus de clémentine.
Sortez tous les ingrédients à l'avance pour qu'ils soient à température ambiante au moment où vous vous lancerez. Coupez le beurre en petits morceaux.

Préparez la pâte levée :
Faites tiédir 120 ml de lait dans lequel vous dissoudrez la levure.
Dans une terrine, versez 60 g de farine, formez un puits et versez-y le lait et la levure. Mélangez bien et laissez reposer 20-25 minutes dans un endroit tiède.

Dans une seconde terrine ou dans le bol de votre mixeur si vous en avez un, mélangez 220 g de farine, le sucre, le beurre, le sel, les épices et le jaune d'oeuf.

Incorporez la pâte levée à l'autre pâte et pétrissez l'ensemble.
Prélevez environ un tiers de la pâte, ajoutez-y 25 g de farine, pétrissez, formez une boule. Etalez cette pâte finement (2-3 mm) en ovale, sur votre plan de travail fariné.

Prélevez 3-4 c. à s. du jus de macération des fruits secs et incorporez-les au massepain avec 3 gouttes d'huile essentielle de mandarine et 1 c. à s. de graines de pavot. Formez un boudin.
Dans les 2/3 de pâte restante, incorporez les raisins, les cranberries, les écorces confites , les amandes grossièrement hachées et le reste du pavot. Répartissez cette pâte au centre de la pâte étalée. Enfoncez le centre de la pâte aux fruits pour former un creux dans lequel vous logerez le boudin de massepain.


ça, ce sont les mini-stollen 2005,
mais la technique reste la même

Enveloppez la pâte aux fruits en veillant à ce que ce soit bien étanche.


Le pliage du maxi-Stollen 2005


Retournez le Stollen et donnez lui sa forme bien particulière en enfonçant légèrement la pâte sur un côté, sur toute la longueur.



Déposez le Stollen sur la plaque du four garnie de papier sulfurisé. Laissez reposer une heure.
Préchauffez le four à 200°C et enfournez pour 30 à 35 minutes jusqu'à ce que le Stollen soit doré.
A la sortie du four, laissez refroidir avant de saupoudrer de sucre glace.

En théorie, bien emballé et conservé dans un endroit frais, le Stollen 2006 (comme le 2005 d'ailleurs) se conserve 3 bonnes semaines. En effet, les puristes le préparent début décembre pour le déguster à Noël. Pour ma part, j'ai toujours du mal à mettre ce genre de théories en pratique...