samedi 28 août 2010

Back from Scotland...

Rompons enfin le silence de plomb qui règne sur ce blog depuis le mois de juillet. Cela fait un bail que l'on n'a pas vraiment cuisiné chez épices et compagnie, on n'avait donc rien à vous mettre sous la dent. Mis à part la cuisine, il y a de nombreuses de choses que l'on n'a pas faites depuis longtemps d'ailleurs... Mais il semblerait que les épices nous remontent au nez tout doucement et relancent un peu la machine...
Parmi les choses essentielles oubliées : les voyages. Et pourtant j'ai toujours aimé voyager depuis que mes parents tyranniques m'ont emmenée de force au pays des kangourous alors que je les suppliais de me laisser en pension au pays du camembert pendant qu'ils seraient down under !
J'avais juste oublié à quel point j'avais besoin de m'évader, de partir loin et d'en prendre plein les mirettes. A part Lyon, Nice et Lyon, je n'avais pas vu grand chose de notre belle planète depuis des années. Cet été m'a remis sur les rails et je repartirais bien dès demain.
Je suis donc partie prendre l'air. Destination : l'Ecosse...
Aujourd'hui, je me demande pourquoi je suis rentrée. Imaginez un petit salon de thé au bord d'un loch, des scones et des cross-buns tout juste sortis du four, un lemon curd onctueux, un Earl Grey fumant et un petit pot de lait, des fauteuils profonds et moelleux autour d'un feu de cheminée... On peut rêver.
Cette semaine de vacances aura été trop courte, mais disons que cela n'aura été qu'une mise en bouche et que j'y retournerai.
En une semaine, j'aurai tout juste eu le temps d'entrevoir cette région magnifique et poétique qu'est l'Ecosse. Laisser cette langue qui me plaît tant chatouiller mes oreilles, m'émouvoir de la lumière du soir qui tombe sur Edimbourg, humer l'atmosphère des pubs et goûter les bières locales même si je n'aime pas ça, m'imprégner un peu de l'ambiance du festival d'Edimbourg, écouter le son des cornemuses au coin de la rue...
Frissonner devant la beauté du Loch Duich, rencontrer les midges au détour d'une route pittoresque, sentir l'émotion me gagner devant la grandeur des paysages, goûter au haggis et ne pas trop savoir quoi en penser, comprendre enfin ce que signifie prendre une douche écossaise, manger des oeufs au bacon dans un Bed & Breakfast fleuri, subir le décalage horaire à maintes reprises et pour des raisons inexpliquées, se faire rouspéter par une écossaise parce qu'on est en retard...
Apprécier les écossais et moins les écossaises, bronzer sous le soleil d'Edimbourg, faire une partie de billard avec des anglais chaleureux rencontrés au pub sur l'île de Skye (et tricher sans que personne ne s'en aperçoive...), partager un dortoir avec des autrichiens gentils ou des espagnols pas drôles, écouter le clapotis d'un ruisseau.
Faire plus ample connaissance avec les midges au bord d'un ruisseau, sympathiser avec Nessie (quoi, vous êtes allés en Écosse et ne l'avez pas rencontré ? vous avez manqué un personnage truculent, retournez-y vite).
Respirer l'air et me rendre compte qu'il est pur, imaginer me perdre dans ce château au bord de l'eau, ne vraiment plus supporter les midges mais essayer quand même parce que ce n'est que pour une semaine et que le photographe qui m'accompagne y arrive, lui (bah oui, mais lui, il est grand et fort, pas moi !).
Attendre que le troupeau de moutons libère la route, rechercher les vaches à poils longs désespérément, enfiler un vulgaire coupe-vent pas imperméable et inélégant et être trempée en cinq minutes, rester à contempler un cimetière sur la rive d'un loch, effleurer un rocher, caresser la bruyère en fleurs, remonter dans le bus pour le voyage retour et me dire : je reste !
Je manque de mots pour vous dire à quel point l'Écosse m'a touchée alors je vous laisse terminer en images.

Bon voyage...