mercredi 31 mai 2006

Für das tägliche Wohlbefinden : pour le bien-être quotidien !

Pendant ma courte carrière d'épicière et de fromagère, j’ai souvent travaillé avec une collègue qui buvait du jus de choucroute et du jus de betterave à longueur de journée pour reprendre des forces entre deux séances de tranchage de Gouda, ou bien après avoir dépoussiéré quelques centaines de bouteilles de vin (avant, je croyais que la poussière, elle se faisait toute seule sur les bouteilles dans les épiceries, et bien maintenant, je sais que non !).
En faisant les courses ces derniers jours, je suis tombée nez à nez avec des petites briques de ces deux breuvages auxquels mon ancienne collègue prêtait des vertus bienfaitrices pour son petit corps.



Ma curiosité étant à son apogée en ce moment (maintenant que je pars, je veux tout savoir sur ce fichu pays), je me suis dit qu’il fallait absolument que je teste ces 2 trucs bizarres, juste pour voir.
Mais bon, c’est bien gentil d’être curieuse, après faut assumer jusqu’au bout… J’ai donc ouvert ces deux petites briques avec quelques craintes et avec l’intention (pas ferme du tout) de boire quelques gorgées. Comme par hasard, j’ai mis une éternité à trouver le verre dans lequel j’allais verser ces deux liquides et il m’a fallu encore plus de temps pour faire quelques photos pour ce billet…
Pour vous donner mes premières impressions à froid, sachez que dans les deux cas, l’ouverture de la brique m’a donné un haut-le-cœur tellement l’odeur était désagréable.



Résultat des tests olfactifs et gustatifs :
Candidat n°1 : Recalé !
Candidat n°2 : Moins pire, mais recalé quand même.
J’ai bu exactement une gorgée et demi de jus de choucroute et 3 gorgées (admirez l’exploit) de jus de betterave. Et je ne recommencerai plus jamais.
Le jus de choucroute a l’air inoffensif comme ça. Mais il ne faut pas se fier à ses faux airs de jus de citron. En fait, il m’a carrément fait penser à du jus de chaussette. Une chose est sûre, la fermentation a bien eu lieu…
Son confrère ne m’a pas plus convaincue malgré sa jolie couleur trompeuse. La seule certitude que j’en ai tiré, c’est qu’effectivement, le jus de betterave, ça tache !
Mais bon, maintenant que j’ai satisfait ma curiosité, j’en fais quoi de ces deux petites briques qui paraissent bien grandes une fois qu’on y a goûté ?! Vous n’auriez pas envie de passer prendre l’apéro ce soir ?!

Toujours par curiosité, j’ai jeté un œil aux ingrédients : que des bonnes choses ! presque 100% pur jus (plus un peu de sel ou de jus de citron pour faire 100% tout rond), et 100% bio. Mais même 100%, parfois, ça suffit pas…

Avec le jus de choucroute, je ne pense pas qu’on puisse faire grand chose d’autre que le boire. J’ai beau ne pas être dans une forme olympique en ce moment, et on a beau me dire que c’est du concentré de vitamines, je m’en passerai. Par contre, le ficus n’a pas l’air bien depuis quelques temps, ça pourrait lui faire du bien…
Avec le jus de betterave par contre, je vais certainement m’amuser à colorer mes pâtes en rose. J’ai bien vu quelques recettes de desserts à base de ce jus tout rouge, mais je n’ai pas du tout envie de tester. Si ça vous dit, envoyez-moi un petit mail avec vos coordonnées, je vous envoie les recettes et la brique entamée en chrono-truc 24h réfrigéré !

lundi 29 mai 2006

Goûter d'une bloggueuse qui n'a pas déjeuné...

Aujourd'hui, j'avais cruellement besoin d'un gros goûter pour remplacer un déjeuner qui était passé à la trappe et pour venir à la rescousse d'un petit-déjeuner depuis longtemps digéré.
Et en rentrant à la maison avec une grosse faim, j'ai pris le temps de faire un crochet par la boutique anglaise de Cologne. J'aime bien cette boutique parce que si on veut, on peut y parler l'anglais avec les vendeurs et parce qu'on y trouve tout plein de produits anglo-saxons que j'aimais bien quand j'étais ailleurs qu'en Allemagne et pas en France non plus.
Au détour d'un rayon, je suis tombée sur une armée de scones aux raisins, les mêmes que ceux qu'on achetait chez Marks & Spencer quand j'étais gamine. Et au rayon suivant, j'ai croisé quelques petits pots de clotted cream... Et pour mon petit cerveau, scones + clotted cream = musée de l'automobile + Devonshire cream tea. Je m'explique dans une seconde, mais d'abord, la photo de mon goûter :



Un jour, quand j'étais petite (si, si, ça m'est arrivé) et quand j'étais encore ailleurs qu'en France, j'ai visité un musée avec tout plein de vieilles voitures (ou bien était-ce le jour où on a joué aux chercheurs d'or ? ma mémoire n'est plus ce qu'elle était... mais c'est normal, maintenant, je suis vieille, j'ai 30 ans). Comme le musée, c'était très ennuyeux pour nous (nous, c'est ma cousine et moi) et qu'on avait été sages comme des images (si, si, ça aussi, ça m'est arrivé), les mamans nous ont emmenées prendre un gros goûter dans un salon de thé un peu vieillot, mais on s'en fichait parce qu'on avait faim et qu'on en avait marre des voitures (ou de chercher de l'or introuvable, je sais plus). Ce goûter tant attendu consistait en une tasse de thé, des scones, de la confiture de fraise et de la clotted cream. Ce goûter avait un nom et je l'ai retenu pendant toutes ces années : Devonshire cream tea.

Attention, voici la minute culturelle du jour (c’est dire si ma journée a été riche aujourd’hui… enfin, culturellement parlant, et avant 16h30, l’heure du goûter) :
Pour ceux que ça intéresse, sachez que la clotted cream est une crème ultra épaisse et ultra pas légère, encore plus double que la crème double. Le nom de mon fabuleux goûter vient du fait que la clotted cream est une spécialité du Devon.
En effet, le Devon (mais la Cornouailles aussi) est une région réputée pour ses vaches bien grassouillettes (la race Jersey) qui donnent un excellent lait dont la teneur en matière grasse est très élevée, comme celle des vaches. Autrefois, on laissait reposer ce lait 12 à 24 h puis on recueillait la crème remontée en surface pour la transformer en clotted cream. On utilisait traditionnellement des récipients en cuivre pour faire chauffer la crème à une température juste en dessous de sa température d’ébullition avant de la laisser refroidir tout doucement. Le lendemain, on recueillait amoureusement la couche de crème en surface, la fameuse clotted cream. Cette technique donnait une crème à la texture assez proche du beurre et avec au moins 55 % de matières grasses. De nos jours, une bonne partie de la production de clotted cream est industrielle. On pompe le lait, on centrifuge à fond et on extrait la crème qu’on concentre un maximum. On oublierait presque qu’il y a des vaches là-dessous. Heureusement, il reste quelques fermes qui continuent à préparer la crème de façon artisanale.
Si vous êtes tentés de faire votre clotted cream à la maison, vous trouverez la recette ici. Vous me raconterez ! moi, je préfère l'acheter toute faite dans ma boutique anglaise préférée rien que pour pouvoir dire Thank you au gentil vendeur !

Pour un vrai Devonshire cream tea, il vous faut donc des scones (aux raisins ou pas) que vous ouvrez en deux, que vous tartinez de confiture de fraise sur laquelle vous étalez une grosse cuillère de clotted cream.
Aujourd'hui, pour mon gros goûter, j'ai fait deux entorses à la règle : j'ai mis la confiture sous la crème et non pas dessus (comme en Cornouailles, à ce qu'il paraît, sauf qu'en Cornouailles, ils mettent une couche de beurre sous la confiture, si c'est pas abuser ça !), et puisque je n'avais pas de confiture de fraise, j'ai pris de la confiture d'orange au safran made in Saveurs Sucrées Salées ! Ça valait le coup de ne pas déjeuner finalement !

mercredi 24 mai 2006

Grüne Grütze

Cet après-midi en rentrant à la maison, j’ai croisé d’adorables petits plants de groseilles à maquereau sur un coin de trottoir. Et il y avait même quelques groseilles dessus ! Ça m'a donné une idée de dessert. Mais comme je n’avais pas envie de me trimballer des plants de groseilles jusqu'à la maison, qu'il est un peu tôt pour trouver des groseilles fraîches au marché et que j'avais vraiment envie de ce dessert (têtue, moi ?! non...), j’ai dû me rabattre sur un bocal de groseilles au sirop.

Vous vous souvenez de ma Rote Grütze ? Et bien, en voici une version verte.
Comme sa cousine toute rouge, on trouve la grüne Grütze en conserve, surgelée ou au rayon frais des supermarchés. Mais c'est meilleur quand on la fait soi-même. Et pour faire plus bio, plus allemand, plus bon, on peut la sucrer au sirop d’agave (c'est ma p'tite Cléa qui va être contente !).



Grüne Grütze
350 g de rhubarbe
1 grosse pomme
125 g de groseilles à maquereau
2 kiwis
60 cl de jus de pomme
2 c. à s. de sirop d’agave
50 g de fécule de maïs
1 gousse de vanille

Lavez et épluchez les fruits.
Portez le jus de pomme à ébullition. Délayez la fécule avec un peu de jus de pomme avant de l'ajouter à la casserole en fouettant pour éviter la formation de grumeaux. Ajoutez la rhubarbe en petits tronçons, la pomme en morceaux et la gousse de vanille fendue dans la longueur.
Faites cuire 12-13 minutes sur feu vif en mélangeant de temps en temps.
Ajoutez les groseilles, les kiwis en morceaux et le sirop d’agave. Laissez refroidir en mélangeant de temps en temps.
Servez tiède ou frais accompagné de spéculoos ou de glace à la vanille ou des deux.

mardi 23 mai 2006

Blog Appétit : 8ème édition bis

Non convaincue par mes expériences sucrées, j'ai été bien obligée d'essayer l'association fraise-asperge en version salée, au risque de faire pencher dans le mauvais sens le déséquilibre sucré-salé de ce blog (déséquilibre totalement involontaire de ma part, je vous assure).
Alors voilà mes tentatives salées et j'avoue que pour une fois, je pourrais me passer de dessert (de desserts aux asperges et aux fraises uniquement, n'allez pas comprendre de travers).



Salade tiède d’asperges croquantes aux fraises
Pour 2 personnes
400 g d'asperges vertes
125 g de fraises
huile d'olive
2 c. à s. de vinaigre balsamique
quelques copeaux de parmesan
poivre à queue
sel


Lavez et épluchez les asperges. Mettez les pointes de côté.
Coupez les asperges en petits tronçons et faites-les revenir dans un filet d'huile d'olive et un peu de sel. Au bout de 4 minutes, ajoutez les pointes et couvrez. Prolongez la cuisson 4 minutes.
Pendant ce temps, lavez, équeutez et mixez les fraises.
Quand les asperges sont cuites, répartissez-les sur les assiettes.
Versez les fraises dans la poêle, ajoutez le vinaigre et laissez réduire cette sauce 2 - 3 minutes sur feu vif.
Nappez les assiettes de sauce, posez quelques copeaux de parmesan, passez un tour de moulin de poivre à queue et servez.




Crème aux deux asperges et aux fraises
Pour 2 personnes
350 g d'asperges vertes
350 g d'asperges blanches
1 échalote
1 noix de beurre
250 g de fraises
20 cl de bouillon de volaille
5 cl de crème liquide
1 c. à s. de crème épaisse
1 c. à s. de pignons de pin
1 c. à s. de graines de nigelle
sel


Lavez, épluchez et coupez les asperges en tronçons. Mettez les pointes de côté.
Dans une cocotte, faites suer l'échalote dans le beurre quelques minutes.
Ajoutez les tronçons d'asperges. Salez, remuez et laissez 1 à 2 minutes sur feu doux. Ajoutez le bouillon de volaille et la crème liquide et laissez cuire à couvert pendant 10 - 12 minutes.

Lavez et équeutez les fraises. Réservez-en quelques unes. Mixez le reste avec la crème épaisse.
Dans une poêle bien chaude, faites dorer les pignons grossièrement hachés et les graines de nigelle 1 minute. Ajoutez les pointes d'asperges et un filet d'huile d'olive. Salez et laissez cuire 3 - 4 minutes. Ajoutez les fraises réservées coupées en morceaux. Mélangez et retirez du feu.

Mixez la crème d'asperges.
Ensuite, vous pouvez choisir de servir la crème d'asperges et la crème de fraises séparément pour que chacun fasse son dosage à table, ou bien vous mélangez tout avant de servir.
Déposez quelques pointes d'asperges, quelques morceaux de fraises, des pignons et de la nigelle sur la crème avant d'attaquer.

mercredi 17 mai 2006

Une semaine sans dessert, c’est long !

C'est même très long pour quelqu'un comme moi.
Heureusement, un pot de quark que j'avais dans mon frigo et qui s'approchait dangereusement de sa date de péremption + quelques jours, ce petit pot de quark m'a sauvée !
Mais au fait, c'est quoi le quark (prononcez koark) ? Vous savez, c'est ce genre de fromage blanc assez compact qu'on trouve ici en Allemagne - bah oui, en Allemagne, vous savez, ce pays où j'habite mais plus pour longtemps.
Ce pot de quark m'a sauvée parce qu’il m’a donné une furieuse envie de gâteau au fromage comme on les fait ici. Bon, je sais, il y a déjà beaucoup de Käsekuchen sur ce blog, mais un de plus ou un de moins... et puis il faut bien que je m'entraîne à les faire moi-même parce que je n'en croiserai plus à tous les coins de rue quand je serai rentrée au bercail.
Voici donc une nième recette de Käsekuchen...
Et comme je ne peux pas manger un gâteau pour 8 à moi toute seule, ce sont les voisins qui vont être contents. Enfin, sauf celui du rez-de-chaussée. Lui, il aura droit à du gâteau quand sa fille arrêtera de jouer du xylophone sous ma fenêtre.



Käsekuchen aux épices
Pour 8 personnes
450 g de quark (ou de fromage blanc bien égoutté)
250 g de mascarpone
4 oeufs
80 g de sucre roux
1 c. à c. de vanille en poudre
1,5 c. à c. de cannelle moulue
1 c. à c. de macis moulu
60 g de gingembre confit
125 g de biscuits type petits-beurre
125 g de biscuits amarettini
100 g de beurre + un peu pour le moule


Dans une terrine, réduisez les biscuits en miettes.
Faites fondre le beurre et mélangez-le aux biscuits.
Beurrez un moule à fond amovible et répartissez-y le mélange en une couche régulière.
Préchauffez le four à 180°C.
Coupez le gingembre confit en petits morceaux.
Mélangez le sucre et les oeufs. Ajoutez le quark et le mascarpone en fouettant. Ajoutez les épices et mélangez bien.
Versez la préparation dans le moule, lissez la surface. Enfournez pour 40 minutes.
Démoulez tiède et servez bien frais.

mercredi 10 mai 2006

J'ai peur de l'avion

Avec les copines, on s'en est suffisamment vantées donc ça n'aura échappé à personne que nous avons passé un week-end de bloggueuses chez Mercotte.
Comme j'habite toujours Cologne et Mercotte pas, pour me rendre chez elle, j'ai dû prendre l'avion. Et l'avion, j'aime pas ça, mais alors pas du tout. La première raison, c'est que l'avion, ça pollue et j'aime pas ce qui pollue notre chère planète et l'atmosphère qui l'entoure. Ensuite, j'aime pas l'avion parce qu'un avion ça vole haut et que je ne me sens pas très à l'aise à plus de 3 m du sol (à votre avis, j'habite à quel étage ?!)
A l'aller j'avais l'image des macarons de Mercotte en tête pour m'aider, ça s'est presque bien passé...
Au retour, mon vol direct pour Düsseldorf ayant été annulé, j'ai dû faire un crochet par Francfort pour récupérer un deuxième avion. J'ai donc eu droit à deux décollages et deux atterrissages pour le prix d'un ! Et ça, j'aime pas, mais alors pas du tout. Et mes tympans n'aiment pas des masses non plus, et ce n'est pas le joli sourire compatissant de l'hôtesse qui peut y changer quelque chose. Si encore j'avais volé avec mon stewart préféré (mon voisin est le plus beau stewart de la Lufthansa, que dis-je, de toutes les compagnies aériennes du monde entier, et je pense que son sourire à lui aurait pu faire quelque chose pour mes tympans !).
Comme j'avais oublié mes bonbons pour les oreilles, j'ai été contrainte et forcée de soulager mes tympans en mangeant des truffes au yuzu de chez Sadaharu Aoki (les truffes, c'est un cadeau de ma copine Anne et le yuzu, c'est un agrume très cher aux japonais, à mes tympans et maintenant à mes papilles !). Nettement plus chic que de banals chewing-gums, des Mentos ou des Tic-tac, non ?!




Et puis, une fois que j'étais perdue dans l'aéroport de Francfort entre mes deux avions, j'en ai profité pour aller m'asperger d'Allure de Chanel à la boutique Hors Taxes. Faut bien s'occuper dans les aéroports. Et quand on mange des truffes au yuzu dans l'avion, on porte forcément du parfum Chanel (et un vieux jean troué et des baskets terreuses. C'est über tendance, je vous assure).

Bon, si je récapitule : 2 décollages + 2 atterrissages = 5 truffes au yuzu + un pchitt d'Allure... Cherchez l'erreur.

Maintenant que je suis rentrée à Cologne tant bien que mal, après 8h30 de voyage en utilisant 8 moyens de transport à la suite, j'ai décidé de ne plus prendre l'avion pendant un moment et de manger léger. Aurais-je abusé des bonnes choses ce week-end ? vous connaissez la réponse aussi bien que moi, dois-je vous rappeler où j'étais ? En tout cas, je n'ai fait que suivre la devise d'une célèbre philosophe bordelaise qui dit : "Si tu ne te lâches pas chez Mercotte, tu ne te lâcheras jamais. Alors lâche-toi !" .

Et à partir d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre, je vais appliquer la devise d'une colonaise provisoire pas philosophe du tout qui dit : "Quand tu t'es lâchée et que tu ne rentres plus dans tes pantalons, achète un nouveau pantalon et / ou mange des salades"

Alors aux menus des prochains jours, il y aura des salades légères et pas de dessert ! Mais si vous avez envie d'un dessert, je vous en prie, servez-vous, il y a tout ce qu'il faut au Menu d'épices et compagnie...

mercredi 3 mai 2006

Une si jolie petite mangue...

20 heures, je suis dans ma cuisine et j’ai faim.
A ma droite : la recette des crevettes à l’orientale de Katia que j’ai très envie d’essayer depuis quelques semaines.
A ma gauche : une jolie petite mangue à la peau verte et rouge, à la chair ferme mais pas trop.
La petite mangue me chuchote : « Aude, tu pars demain, si tu ne me manges pas ce soir, à ton retour, j’aurai perdu ma fraîcheur de jolie petite mangue… »
Elle a raison, je pars demain, pour un long week-end. Qui sait à quoi elle ressemblera à mon retour et qui sait si elle sera encore là d'ailleurs…
Mais au fait... où est-ce que je pars en week-end ? vous êtes bien curieux ! Si je vous le dis, vous allez pâlir de jalousie ! Bon d’accord, je vous donne un indice : je vais chez quelqu’un que je ne connais pas. Vous me direz, depuis que je tiens ce blog, aller chez des gens que je ne connais pas est devenu une habitude chez moi. Et après, j’ose affirmer que je suis timide !
Le nom de la personne que je vais rencontrer commence par un M et se termine par un E. Vous ne trouvez pas ?
Autre indice : elle connaît quelqu’un que je connais, qui s’appelle Claire et que j’aime beaucoup…
Ça non plus ça ne vous aide pas ?! et bien, vous ne lisez pas mon blog assez régulièrement !
Bon, alors si je vous dis qu’elle est accro au chocolat Valrhona et qu’elle est la pro des macarons… c’est bon, vous avez trouvé ! C'est bien ça, je vais chez Mercotte ! Ah, vous voyez que vous êtes jaloux !

Mais revenons à ma petite mangue qui devait être mangée ce soir sous peine de terminer tristement sa petite vie sans moi. Je ne voulais pas pour autant abandonner l’idée des crevettes de Katia, alors je me suis inspirée de sa recette en y faisant une petite place pour ma petite mangue.
Résultat, une petite entrée aux crevettes et comme ma petite mangue n’était pas si petite que ça, j’ai pu en faire un dessert aussi.





Salade tiède de mangue et de crevettes aux épices
Entrée pour 2 personnes
250 g de grosses crevettes
250 g de mangue
1 c. à s. de ras el hanout
poivre à queue (il y en a déjà dans le ras el hanout, mais bon, j'aime trop ça !)
une petite pincée de safran
huile de macadamia
vinaigre de mangue
2 - 3 c. à s. de jus de citron
sel


Décortiquez les crevettes.
Epluchez et coupez la mangue en cubes. Arrosez-la de jus de citron.
Dans une poêle, versez un filet d'huile de macadamia. Ajoutez la mangue, salez et laissez cuire sur feu vif 2 minutes. Ajoutez le ras el hanout et mélangez.
Ajoutez les crevettes et le safran et prolongez la cuisson sur feu moyen 4 - 5 minutes selon la taille de vos crevettes. Arrosez d'un trait de vinaigre de mangue.
Passez quelques tours de moulin de poivre à queue et servez tiède.

Vous pouvez transformer cette petite entrée en plat en augmentant les quantités et en servant chaud avec du riz par exemple.

Et maintenant, le dessert !



Petits crumbles de mangue aux épices
Pour 2 - 3 petits verres
Pour le crumble :
15 g de poudre d'amande
10 g de beurre
10 g de farine
5 g de sucre roux
Sous le crumble :
200 g de mangue
1 c. à c. de sucre roux
2 c. à s. de jus de citron
1/2 c. à c. de cannelle en poudre
2 pointes de couteau de vanille en poudre
2 pointes de couteau de macis en poudre


Préchauffez le four à 180°C.
Coupez la mangue en dés, arrosez-la de jus de citron. Ajoutez le sucre et les épices et mélangez.
Mélangez les ingrédients pour le crumble du bout des doigts.
Répartissez la mangue dans des ramequins ou des verrines. Saupoudrez de crumble et enfournez pour 15 - 16 minutes.

lundi 1 mai 2006

Salicorne et compagnie...

Depuis quelques temps, j'ai dans mon frigo un petit pot de salicorne au vinaigre. J'en picore un brin de temps en temps en me demandant ce que je pourrais bien faire avec...
Peut-être êtes-vous déjà allés à la cueillette de cette petite plante avec votre petit panier sur les bords de mer, en baie de Somme, sur la côte d'Opale ou en Bretagne. La salicorne est en quelque sorte le cornichon des mers. Et comme le cornichon, elle est souvent servie en condiment.
Aujourd'hui, j'ai choisi de l'associer à deux valeurs sûres de la gastronomie allemande : le maquereau fumé et la betterave rouge. Quelques graines de moutarde pour relever le tout et le tour était joué.



Maquereau et salicorne en salade
Pour 2 personnes
250 g de betteraves rouges cuites
350 g de pommes de terre cuites à l'eau
150 g de filets de maquereau fumé
3 c. à s. de salicornes au vinaigre
1 c. à c. de graines de moutarde brune
huile de noisette
fleur de sel


Attention, la recette est très compliquée !
Répartissez tous les ingrédients coupés en morceaux ou en lamelles sur les assiettes. Arrosez d'un filet d'huile de noisette.
Faites revenir les graines de moutarde à sec dans une poêle 2 - 3 minutes. Broyez-les grossièrement au mortier. Saupoudrez-en les assiettes. Salez et servez.