jeudi 29 septembre 2005

Pfunds Molkerei

Tous les guides touristiques sur la belle ville de Dresde vous dirons que la Pfunds Molkerei est la plus belle crémerie du monde et que c’est une des curiosités de la ville à ne pas manquer. Dans le but d’en avoir le cœur net, puisque notre guide n’a pas dérogé à la règle et puisque je suis curieuse par nature, j’ai décidé d’aller rendre une petite visite à la fameuse crémerie lors de nos dernières vacances dans l’Est de l’Allemagne (et non pas l’Allemagne de l’Est comme on l’entend encore souvent, souvenez-vous, le mur, il est tombé).
« La plus belle crémerie du monde », hummm, ça dépend des goûts. La plus originale ? Certainement. Celle dont la déco est la plus chargée ? Sans aucun doute. Un rien kitsch à mes yeux, mais parfois le kitsch c’est sympa voire rigolo.



photo empruntée du site Landeshauptstadt Dresden


Tout a commencé en 1880 quand les frères Pfunds fondèrent une laiterie (Molkerei, en allemand). Avec le temps, la petite laiterie familiale devint grande et ses installations occupèrent une grande partie du quartier. La boutique, qui aujourd’hui attire plus les touristes que les amateurs de fromages, a quant à elle été construite en 1891 alors que les affaires marchaient très fort - on était alors en plein dans les années fastes du lait concentré, spécialité de l’entreprise. Les murs sont entièrement décorés de carreaux de faïences peints à la main qui mettent en scène le lait et toute l'économie qui tourne autour. Sur l’étalage se côtoient amicalement des fromages allemands, français et italiens qui ont bien l’air de mériter d’accompagner pains et vins de qualité.
Quoi qu'il en soit, le cadre est déjà beaucoup moins charmant quand il est envahi par une horde de touristes du monde entier tout droit sortis d’un car à étage (y avait même des p'tits français, comme s'ils n'avaient pas de fromages chez eux, j'vous jure). Des touristes venus uniquement voir la boutique parce qu'elle figure dans leur guide touristique (oui, moi aussi je suis venue pour cette raison, mais c’est pas pareil, moi je suis gourmande et j’ai un blog culinaire, non mais). En plus, je suis persuadée que parmi ces gens, il y en avaient qui n'aiment pas le fromage.
Je l'admets, j'ai fait comme tout le monde : je n'ai pas acheté de fromage à la Pfunds Molkerei. De toute façon l'accès au comptoir était quasi-impossible, j'ai tout juste aperçu un pauvre petit Reblochon amputé de sa moitié passée je ne sais où, certainement dans le cabas d'un cruel client qui ne voulait pas l'acheter en entier, le rustre.
Pour ne pas être venue pour rien, j'ai quand même bu un verre de lait entier frais avant de fuir cette cohue. Bilan de la visite : j'aurai au moins fait le plein de calcium pour la journée, et ça, c'est bien !
Si vous passez par Dresde un jour, vous pouvez faire le détour (qui n'est pas si petit que ça finalement), par simple curiosité ou par faim car la crémerie fait également restaurant à l'étage.
Pfunds Molkerei
Bautznerstrasse 79
Dresde
Horaires d'ouverture :
lundi-vendredi : 9h - 20h
week-end : 10h - 16h

vendredi 23 septembre 2005

Encore des quetsches !

C’est promis, après, j’arrête avec les quetsches…
Mais il fallait quand même que je vous parle du fameux petit dessert rien que pour moi que j’ai mangé en égoïste mercredi soir. Si je me sens coupable ? Non ! Pourquoi, je devrais ???

Je vous livre la recette pour 1 seule personne. A vous de voir si vous avez envie de partager. Dans ce cas, libre à vous de multiplier les quantités par le nombre de personnes qui selon vous méritent le droit de plonger leur cuillère dans ce dessert ! (réfléchissez bien et n’accordez pas ce plaisir à n’importe qui !)



Simili-tiramisu aux quetsches et caramel au beurre salé

4 c. à s. de compote de quetsches
2 c. à s. de mascarpone
2 c. à s. de yaourt nature
2 pincées de cannelle moulue
2 biscuits à la cuillère
4 c. à s. de sucre
1 pincée de sel
un peu d’eau
1 noisette de beurre

Prélevez 2 c. à s. de jus dans la compote de quetsches. Ajoutez-y 2 c. à s. d’eau. Les amateurs d’eau de vie (de quetsches, de mirabelles...) peuvent en ajouter une c. à café voire à soupe au mélange. Trempez les biscuits dans ce mélange et disposez-les au fond d’un verre.
Préparez un caramel au beurre salé.

C’est le moment d’ouvrir la parenthèse « caramel » :
Pour ma part, j’ai appliqué la méthode très stricte du pifomètre, sachant à peu près ce que je voulais obtenir, mais absolument pas comment l’obtenir. (Attention, le pifomètre se manie avec prudence. Il lui arrive parfois de défaillir et de faire brûler un caramel par exemple…)
Cette fois-ci, le second essai a été le bon. J’ai mis dans une casserole et sur feu vif 4 c. à s. de sucre, une pincée de sel, 1 c. à s. d’eau. Quand ça a commencé à se colorer légèrement, j’ai ajouté le beurre, j’ai mélangé puis j’ai versé en couche fine sur une plaque garnie de papier sulfurisé. J’ai laissé le caramel refroidir avant de le mettre au frais pour qu’il durcisse complètement. Une fois dur, j’en ai cassé une partie pour obtenir des éclats de quelques cm de côté et j’ai émietté le reste.
Méthode testée, mais pas approuvée, alors si vous avez des conseils pour m’éclairer sur le concept du caramel, je les accepte avec joie ! (je pense notamment aux heureux détenteurs du dernier livre de Trish Deseine "Du caramel plein la bouche". S'ils pouvaient y jeter un oeil pour voir s'il n'y a pas dedans des solutions à mon problème, ce serait plus que sympa !)

Poursuivons maintenant la recette :
Mélangez le mascarpone avec le yaourt et ajoutez-y 1 c. à s. des miettes de caramel au beurre salé. Versez ce mélange au-dessus des biscuits. Recouvrez de compote. Saupoudrez de cannelle et plantez des éclats de caramel.
Dégustez seul(e) ou accompagné(e) !

jeudi 22 septembre 2005

Des quetsches, toujours des quetsches...

Comme promis, voici une recette allemande de gâteau aux quetsches. Elle est originaire de la Rhénanie-Palatinat, mais toutes les régions, voire toutes les pâtisseries allemandes ont leur version. La version que Texmex a donnée dernièrement sur son blog est aussi très sympa.
Alors, si vous aussi vous craquez pour les quetsches que vous achetez par cagette de 3 ou 4 kg, ce gâteau est pour vous !



Zwetschgenkuchen

250 g de farine
25 g de sucre
1 pincée de sel
20 g de levure du boulanger
15 cl de lait tiède
40 g de beurre
1 oeuf
1 kg de quetsches

Faites tiédir le lait dans une petite casserole. Délayez la levure dans le lait tiède. Mélangez la farine, le sucre, le sel et le beurre. Ajoutez l’œuf puis le lait tiède. Mélangez jusqu’à obtenir une pâte homogène. Etalez cette pâte sur la plaque du four beurrée ou dans un moule. Faites légèrement remonter la pâte sur les bords. Laissez gonfler la pâte étalée 20-30 minutes dans un endroit tiède. Préchauffez le four à 200°C.

Lavez les quetsches, coupez-les en deux pour les dénoyauter. Entaillez chaque moitié sur une extrémité. Disposez les quetsches en rangs d'oignons sur la pâte (incision vers le haut) en les enfonçant légèrement comme ceci :



Enfournez pour 30 minutes. Saupoudrez de cannelle moulue avant de servir.

Il paraît que ce gâteau est parfois servi avec une soupe de pommes de terre, si ça vous dit... vous me raconterez ! moi, je le préfère saupoudré de cannelle moulue.

mercredi 21 septembre 2005

Il n'y a pas qu'en Alsace...

... que les quetsches ont la vedette !
En Allemagne aussi, ces prunes ont envahi les marchés pour notre plus grand bonheur.
Avec les quelques kilos achetés ce week-end, j'ai commencé simple : les premières quetsches ont été picorées natures pour retrouver le goût qu'on a attendu pendant un an (la patience, ça paye !) puis en compote légèrement épicée et ce soir en simili-tiramisu pour une soirée rien que pour moi puisque Francis s'en est allé bosser quelques jours près de Leipzig. (Là, j'en connais qui cherchent dans leurs lointains souvenirs de géographie... Leipzig, c'est où déjà ??? c'est loin !!!)





La recette de ma compote est toute simple :
1 kg de quetsches
1 bâton de cannelle
2 cardamomes
1 étoile d'anis... étoilé (!)
2 c. à s. d'eau

(normalement il n'est pas utile d'ajouter du sucre)

Lavez et dénoyautez les quetsches.
Mettez tous les ingrédients dans une casserole sur feu moyen, à découvert, en remuant souvent pour ne pas que ça accroche, mais délicatement (les demoiselles sont fragiles tout de même). A vous de voir le temps de cuisson qui vous convient : 12-13 minutes pour des quetsches encore un peu fermes, plus longtemps si vous les souhaitez un peu fondantes, mais au-delà de 14-15 minutes, la peau des fruits a tendance à se détacher.
Servez cette compote tiède ou fraîche, seule ou accompagnée (les spéculoos de Laurent me semblent convenir parfaitement pour l'occasion).

Comme je vous le disais, les quetsches font partie des produits vedettes de ce mois de septembre en Allemagne. Les Zwetschgenkuchen (gâteaux aux quetsches) envahissent les pâtisseries et les gourmands se ruent dessus ! Et gourmande comme je suis, vous vous doutez que j'ai fait en sorte d'en dégoter une recette que je vous livrerai très prochainement.

lundi 19 septembre 2005

Fisch Markt, qu’ils disaient…

A Cologne, depuis juin, chaque troisième dimanche du mois se tient un grand marché au poisson. Il est installé sur les bords du Rhin, sur une sorte de grande place appelée Tanzbrunnen à cause de sa fontaine centrale et de sa piste de danse. Généralement, ici, on peut assister à des concerts ou des projections de films en plein air. Mais revenons à nos poissons… Je m'étais dit que ce marché serait certainement l'occasion d’écrire un article sur mon blog. Avec Francis, ça faisait 1 mois qu’on attendait ça. On l’avait soigneusement noté avec notre petit crayon sur le calendrier et on avait (poliment) demandé à beau-papa et belle-maman de venir plutôt la semaine suivante pour être sûrs de pouvoir profiter de cette journée entièrement comme on l’entendait (quels enfants ingrats…). Il faut dire qu’en juin, on l'avait manqué car on n’était pas encore au courant de l’événement, qu’en juillet, on n’était pas là et que notre dernière tentative en août avait été annulée par la venue de notre ami Benoît. Non pas qu’il n’aime pas le poisson (il en mange tous les vendredis), mais quelques milliers de ses invités avaient établi leurs quartiers à deux pas de la Tanzbrunnen, ce qui encombrait les accès aux bord du Rhin et avait conduit à annuler le marché au poisson, sans nous prévenir (on l’avait découvert en arrivant devant les grilles fermées après une petite balade vivifiante depuis la maison).
Mais cette fois-ci, pas question de louper ce marché, ça promettait d’être riche en expériences culinaires : sur l’affiche, une belle tête de poisson frais (un rouget peut-être ? aidez-moi !) et écrit en caractères gras (comme le poisson) " Einkaufen, schlemmen, geniessen ". Comprenez : " Faire des emplettes, faire ripaille, savourer ". Quel programme ! Vous vous doutez de l'état d’excitation dans lequel je me trouvais…



Et Plouf, en quelques secondes, tout est tombé à l’eau… Quelle déception. A notre arrivée, je reniflais profondément l’air ambiant à la quête de la moindre effluve de poisson, j'ouvrais l'oreille pour saisir l’écho de la vente à la criée… Rien. En rentrant dans la première allée, je commence à voir une montagne de paniers par terre… Bizarre, ce doit être pour les gens qui ont oublié le leur à la maison. Mais on a eu vite fait de se rendre à l’évidence : sur le marché au poisson, y a pas de poisson ! Pas l’ombre d’un bar, d’une truite ou d’une dorade. Le thon et la perche, absents aussi.
Au mieux quelques crevettes, quelques huîtres, du poisson pané (désolée, sous sa chapelure, je l’ai pas reconnu) et quelques poissons fumés. Du poisson frais ?! n’y pensez même pas. C'est à se demander pourquoi ils appellent ça marché au poisson ? C’est sûrement le nom que portait ce marché dans le temps, et ils ont oublié de le changer au fil des évolutions. Aujourd’hui, moi j’appelle ça une braderie. Vous devez vous demander ce qu’il pouvait bien y avoir sur ce fameux « marché » s’il n’y avait pas de poisson. Et bien, de tout, sauf du poisson : des peluches kitsch (et y a des gens qu’achètent ça ?!), de la lavande de France (ça nous fait une belle jambe, et pi j’m’en fous, j’en ai déjà à la maison), des crèmes pour se pomponner (moi ??? j’ai pas besoin de ça ! ), des voitures (quelle idée de venir acheter sa voiture au marché), des saucisses (et après, essaie de convaincre les gens qu’ils ne mangent pas que des saucisses ici…), de la bière (bah voyons, encore un stéréotype ???). Le plus surprenant, c’était les stands de vente de tout et n’importe quoi, mais bradé. Le principe : un gros camion rempli d'un produit quelconque, un vendeur qui a la tchatche avec un micro, un tas de paniers devant le camion, un attroupement aussi devant le camion et les gens qui prennent un panier, qui se dirigent vers le gentil vendeur qui flatte la foule et lui demandent de remplir leur petit panier de ses "jolis" produits.



Evidemment, ils repartent tous convaincus d'avoir fait des affaires. Vous appliquez le même principe avec des plantes dopées aux engrais, des fromages industriels (et le vendeur d’assurer qu’ils étaient bons puisqu’ils étaient français. Bah voyons !), des fruits pas mûrs et des paquets de pâtes, et vous obtenez.... un marché au poisson !
Bon, un instant, je me suis dit que c’était pas si grave s’ils achetaient 7 kilos de fruits pour 10 euros. Ce sont des fruits après tout, c’est bon pour eux. (La qualité et le mode de culture ??? un autre débat, mais y aurait aussi de quoi se foutre en rogne.) Mais après j’ai réfléchi, comme ils allaient de toute façon s’enfiler 2 bradwurst avant de rentrer à la maison, ils auraient plus faim pour les fruits qui allaient tout simplement pourrir dans le joli panier et dans 10 jours ils iraient tous tout droit à la poubelle… Je sais, je suis mauvaise langue, mais fallait pas m’énerver.
Et puis j’oubliais le pompon : l’orchestre allemand typique présent dès le moindre événement en Allemagne (ah non, c’est juste à Cologne ? bon, on déménage demain !) qui vous transperce les tympans à coups de musiques ringardes que tout le monde connaît sauf nous, mais on s’en porte pas plus mal (même plutôt mieux).

Bilan de la journée : très très mitigé. Heureusement, le tout a été égayé par un petit verre de Federweiβer auquel on a goûté sur les bons conseils de ma copine Ulrike. Pour accompagner notre Federweiβer, on a pris une part de Zwiebelkuchen, gâteau aux oignons, tout aussi typique (bon, j’avoue, y a pas que les saucisses) et une tartine de saumon fumé écossais avec une rondelle d’œuf un peu louche quand même. On était venus manger du poisson après tout, alors on en a mangé !



Revenons à notre Federweiβer puisqu'il a sauvé notre journée. C’est un jus de raisin à peine fermenté produit dans les différentes régions viticoles d’Allemagne. Celui qu’on a bu venait de Rhénanie-Palatinat, région au sud de la Rhénanie du Nord – Westphalie (là où on habite !). On peut le déguster à partir de la mi-septembre pendant quelques semaines seulement, après, il faut attendre un an. Il est légèrement pétillant, de couleur jaune pâle un peu trouble et on sent à peine l’alcool ce qui explique pourquoi j’ai descendu mon verre sans me faire prier. (Mais quelque chose me dit que dans ces circonstances, j’aurais aussi bien avalé un verre de vodka…)

Quand je serai remise de cette mésaventure, je vous donnerai quand même la recette du Zwiebelkuchen, spécialité allemande qui vaut quand même le coup d’être goûtée, et c’est pas la seule ! (je commence déjà à me remettre, je le sens !) Pour l’heure, une chose est sûre : désormais, je me méfierai des belles affiches et des noms de marchés prometteurs…



Notre sauveur...

mardi 13 septembre 2005

Pas chiche !

Voici la recette d'un hors-d'oeuvre libanais qu'on ne vous présente plus !
Nourrissant, frais, parfumé... mais simplissime à préparer. L'hoummous est une belle manière de mettre en scène les pois chiche. On peut l'accompagner d'aubergines et de courgettes grillées, le saupoudrer d'herbes fraîches ciselées...



Hoummous

Pour un bol
1 grand verre de pois chiche secs
1 gousse d'ail
1 citron
1 c. à s. de purée de sésame (tahin)
4 c. à s. d'huile d'olive
2 c. à s. d'eau
1/2 c. à c. de sel
1 pincée de paprika doux


Faites tremper les pois chiches une nuit. Egouttez-les puis versez-les dans une casserole d'eau bouillante salée. Laissez-les cuire à feu moyen pendant une heure.
Egouttez-les avant de les mixer avec la gousse d'ail hachée, le jus de citron, le tahin, l'huile, l'eau et le sel.
Saupoudrez de paprika avant de servir.

vendredi 9 septembre 2005

Des myrtilles par milliers

Dans les rues piétonnes de Cologne, on croise un marchand de fruits, de légumes ou de fleurs tous les 100 mètres. Hormis le côté pratique (quand on se lève trop tard pour aller au marché, par exemple), c'est aussi très agréable : un peu de couleurs dans la grisaille citadine... Bien des fois en passant devant les petits stands, j'ai trouvé des idées (et des produits) pour alimenter ce blog.
En ce moment, devinez ce qu'on trouve sur tous les étalages ??? des myrtilles par centaines, ou plutôt par milliers. L'autre jour, je n'ai pas pu résister. J'ai acheté un petit panier (d'un kilo tout de même) et on est rentrés bras-dessus bras-dessous à la maison.




J'avais plein de projets pour ce petit panier. J'ai commencé par faire de la confiture car Francis adore la confiture de myrtilles et moi j'adore Francis !
Avec la confiture, j'ai décidé de faire une nouvelle version du traditionnel Käsekuchen allemand. Bien m'en a pris car monsieur Käsekuchen et madame Rote Grütze se sont entendus à merveille. C'était parfait pour la petite soirée entre voisins d'hier.




petit clin-d'oeil à Estelle qui raffole du Käsekuchen



Käsekuchen mit Blaubeeren - gâteau au fromage et aux myrtilles

100 g de beurre
200 g de biscuits secs (petits beurres, spéculoos, palets bretons…)
500 g de quark (ou du fromage blanc égoutté longtemps dans une mousseline)
10 cl de crème liquide
2 œufs
3 c. à s. de sucre
6 c. à c. de confiture de myrtille (maison !)


un moule à charnière d'environ 20 cm de diamètre (le mien est plus large donc le gâteau n'est pas très épais...)

Faire fondre le beurre. Réduisez les biscuits en miettes puis mélangez-les au beurre. Versez dans le fond du moule beurré. Aplatissez pour que la surface soit régulière. Placez au réfrigérateur pendant que vous préparez la suite.
Préchauffez le four à 180°C.
Mélangez le quark (ou le fromage blanc), la crème, le sucre, les oeufs.
Ajoutez la confiture, mélangez le tout et versez dans le moule.
Ou bien : versez la moitié de la préparation au fromage dans le moule, étalez la confiture par-dessus puis versez le reste de préparation au fromage. Vous obtiendrez un gâteau multicolore.
Enfournez pour 45 minutes environ et laissez le gâteau dans le four éteint pour environ 30 minutes supplémentaires.
Laissez refroidir avant de démouler. Servez très frais.

mardi 6 septembre 2005

Rote Grütze

Die Rote Grütze signifie en français « le gruau rouge » (traduction littérale !). C'est un mélange de fruits rouges légèrement épaissi par de la fécule et c'est une des spécialités culinaires du Schleswig-Holstein (land tout au nord de l’Allemagne). Au fil du temps, le gruau rouge a remplacé les traditionnels gruaux d’orge ou d’avoine mangés auparavant dans la région. Il en existe une infinité de versions mais les ingrédients de base restent les mêmes.
Aujourd’hui, on le déguste dans toute l’Allemagne. Il figure sur les cartes des restaurants et on en trouve dans les supermarchés, au rayon surgelés, frais ou en conserves. Généralement servi avec de la crème ou de la glace à la vanille, le Rote Grütze accompagne aussi certains plats salés comme par exemple le Birnenbeschlag, soufflé aux poires et au lard.
Alors que les groseilles, les mûres et autres fruits rouges trônent encore fièrement sur les étalages, j’ai eu envie de créer ma propre recette de Rote Grütze.

La voici :



Rote Grütze

125 g de mûres
250 g de fraises
250 g de groseilles
200 g de griottes
150 g de framboises
1/4 l de jus de cassis
1/4 l de jus de cerise
1/4 l de jus de framboise
60 g de fécule de maïs
2 c. à s. de sucre
une gousse de vanille


Lavez les fruits, équeutez-les, dénoyautez les griottes.
Portez les jus de fruits à ébullition. Délayez la fécule dans un peu d’eau avant de la mélanger aux jus de fruits. Ajoutez le sucre, la gousse de vanille ouverte en deux et reportez le mélange à ébullition. Laissez frémir 10 minutes à feu moyen.
Ajoutez les fruits. Laissez refroidir en mélangeant de temps en temps.
Servez frais ou tiède.

Cette recette est à décliner selon vos envies, avec les fruits du jardin, du marché ou les fruits des bois.