mardi 29 novembre 2005

Mes livres de chevet

Dernièrement, je repensais à une petite chronique que j'aimais bien sur France Inter et qui passait l'été je crois. Ça s'appelait La table de chevet. Le principe était simple : le journaliste appelait une personnalité (écrivain, acteur, peut-être même qu'il a parfois appelé de grands chefs) pour lui demander de décrire sa table de chevet. Ensuite, l'invité nous disait quels bouquins trônaient sur cette même table et pourquoi.
Aujourd'hui, j'ai eu envie de me prêter à ce petit jeu car j'ai sur ma table de chevet des ouvrages délicieux qui rentrent tout à fait dans le cadre du sujet de ce blog. Je les parcoure dans le désordre, quelques pages par-ci par-là, j'en savoure les photos avant de dormir pour me préparer à faire de beaux rêves...

Sur ma table de chevet, par exemple, il y a 2 livres d'Estérelle Payany : Cuisine de fête chic et pas chère et Potirons, courges et autres cucurbitacées (éd. Librio). Ils m'ont été offerts par Nawal, bloggueuse surbookée que j'ai tout de même réussi à rencontrer !




Dans ces 2 bouquins, on trouve des recettes pour toutes les occasions mais qu'on a envie de faire tous les jours ! mes préférées (mais je n'ai pas encore tout testé, loin de là) : les sablés croquants au parmesan et aux graines de courge, le magret de canard grillé et sa purée de potimarron au cacao, le menu Vitamines au coeur de l'hiver (que je projette de cuisiner en boucle ces prochains jours histoire de me débarrasser de ces fichus microbes qui me collent à la peau depuis plus de 2 semaines), surtout le dessert (oranges à la marocaine) en faisant un petit détour par le menu Tout préparer la veille pour ses roulés de pain d'épices au chèvre.

Ensuite, sur ma table de chevet, il y a ce livre : Jeune Femme suédoise ayant fait le tour du monde cherche cobayes pour goûter ses inventions. Sacré titre déjà ! Et le sous-titre est lui aussi très prometteur : non curieux, s'abstenir ! (de Viveka Sandklef, éd. Tana)




Ce livre très original qui fait partie d'une collection tout aussi originale est un cadeau de Clea. Ton pétillant, photos alléchantes, recettes rafraîchissantes. Il a tout pour plaire ! L'auteur, une suédoise (comme le titre l'indique) est une rêveuse-gourmande et surtout tête de mule à ce qu'elle dit (je n'aurais pas osé, tout de même !). Elle avait en tête d'ouvrir un restaurant et c'est ce qu'elle a fait. Elle dirige aujourd'hui un endroit qui porte le nom d'Indigo Square et dont la carte comme les murs sont apparemment très colorés.
Indigo Square
7, rue Marceau
93 170 Bagnolet
tel : 01 43 63 26 95

Et enfin, sur ma table de chevet, il y a un livre que je me suis offert, un peu poussée par cette chère Clea qui voyait bien que je mourrais d'envie de l'acheter, mais que c'était pas raisonnable, et puis j'hésitais avec un autre... (merci Clea pour ton coup de pousse !)

Sur la route des épices, une cuisinière dans le sillage de Pierre Poivre, a été écrit par une restauratrice lyonnaise (Sonia Ezgulian) inspirée par un illustre lyonnais un peu oublié mais dont on reparle aujourd'hui (Pierre Poivre, naturaliste, chevalier de l'Ordre du Roi, Intendant des Isles de France et de Bourbon. Rien que ça !).




Ce livre dresse une longue liste des épices au sens large (cosses, graines, racines, gousses, pistils, écorces...) que l'on utilise en cuisine, en passant par des produits que l'on connaît bien et par d'autres qui avant l'ouverture du livre nous étaient complètement inconnus. A chaque page, Sonia décrit un produit succinctement et pour environ la moitié d'entre eux, nous livre à la page suivante une recette pour les mettre en scène d'une façon originale. Les "petits trucs en plus" (je devrais dire grands) qui m'ont séduite : les recettes illustrées par des dessins en fins traits blanc sur fond coloré en léger flou artistique et les magnifiques photos d'Emmanuel Auger qui me seront bien utiles au moment où j'irai à la recherche de certains produits que je ne connaissais pas. Enfin, j'ai eu le plaisir de lire dans cet ouvrage l'adresse d'un endroit dans lequel j'ai fait de bien belles rencontres... Le lapin tant pis de Gérard Vives.
Pour info, le restaurant de Sonia Ezgulian s'appelle Oxalis, du nom du tubercule d'une plante péruvienne qui s'accommode bien en salades, confitures ou purées (c'est écrit dans le livre). L'adresse, où j'aimerais bien aller faire un tour :
Oxalis
23, rue de l'arbre sec
69001 Lyon
tel : 04 72 07 95 94
Pour plus d'infos, cliquez ici !

mardi 22 novembre 2005

Nouvelle vie pour vieux moules un peu engourdis

Aujourd'hui, j'ai étrenné mes nouveaux petits moules à tartelettes récupérés dernièrement chez mon papa. En fait, ces moules sont loin d'être tout neufs, ils sont peut-être même plus âgés que moi. En tout cas, ils étaient tous seuls oubliés au fond d'un placard. Si c'est pas honteux ! J'ai donc couru à leur secours en leur permettant de sortir de leur longue période d'inactivité (insoutenable, m'ont-ils confié). Vous pouvez me faire confiance, je vais m'employer sérieusement à leur faire rattraper le temps perdu ! Et ça commence sur les chapeaux de roue : je viens de leur faire faire un petit tour sur internet (dont ils ignoraient évidemment l'existence), ils en sont restés baba...
Il y a quelques jours, j'ai lu une recette de tarte aux noix de pecan sur un p'tit blog tout simple mais tout bon. Cette tarte faisant partie de mes desserts préférés (oui, je sais, il est très très difficile de trouver un dessert que je n'aime pas...), j'ai décidé de roder mes p'tits moules en préparant ce grand classique des desserts américains. Résultat concluant. Mes nouveaux fidèles compagnons de cuisine n’ont eu aucun mal à reprendre du service.




Tartelettes aux noix de pecan
Pour 4 moules à tartelettes d’un diamètre de 12 cm

pour la pâte :
100 g de farine
1 jaune d’œuf
50 g de beurre ramolli
2 c. à s. de sucre en poudre
1 pincée de sel

pour la garniture :
2 œufs
75 g de sucre en poudre (choisissez du sucre roux pour obtenir une couleur encore plus dorée)
1 dl de sirop de sucre (Golden syrup)
50 g de beurre fondu
75 g de noix de pecan
1 pincée de sel


Préchauffez le four à 180°C.
Préparez la pâte : versez la farine dans un saladier, formez un puits au centre et ajoutez-y les autres ingrédients. Malaxez bien puis ajoutez 2 c. à s. d’eau. Malaxez à nouveau, formez un boudin que vous diviserez en 4.
Beurrez les moules à tartelettes. Etalez les 4 morceaux de pâte et tapissez-en les moules.
Faites précuire 5 min les fonds de tarte (couverts de papier cuisson et de haricots secs).
Pour la garniture, mélangez les œufs et le sucre. Ajoutez le sirop de sucre puis le beurre fondu.
Hachez 1/4 des noix et ajoutez-les à la garniture.
Répartissez la garniture sur les fonds de tarte. Déposez dessus les cerneaux de noix restant.
Enfournez pour 25 min.
Laissez refroidir avant de démouler.

Vous pouvez multiplier les quantités par 2 si vous souhaitez préparer une tarte dans un moule de 20-22 cm de diamètre.

dimanche 20 novembre 2005

Fenouils à la mode d'Isabelle

Ma marraine cuisine divinement bien. J'ai encore en mémoire un repas mangé chez elle il y a environ 13 ans, c'était des petits pois du jardin comme je n'en avais jamais mangés...Mais ma marraine habite trop loin pour que j’aille fouiner dans sa cuisine et lui piquer ses astuces. Heureusement, elle lit mon blog de temps en temps et aime partager ses bonnes recettes. Elle m’a envoyé celle d’aujourd’hui il y a quelques jours. Ça tombait à pic puisque le fenouil est la star des blogs culinaires en ce moment. J’ai entr’aperçu quelques recettes ici et qui méritent d'être testées.
Au printemps dernier, j’avais testé l’eau de fenouil de JP (adoptée à l'unanimité). Aujourd’hui, ces charmants petits bulbes au subtil arôme d'anis prennent un parfum des îles avec une petite touche de badiane et de curry. Et voilà le soleil qui revient dans ma cuisine (pour preuve : la photo ci-dessous en est légèrement sur-exposée !).



Fenouil à la mode d’Isabelle
Pour 2 personnes
2 bulbes de fenouil
le jus de 2 oranges
sel
1 noisette de beurre
Epices :
3 étoiles de badiane (j’ai utilisé celles que m’avait offertes Nawal)
1 c. à c. de curry


Partagez les fenouils en quatre et faîtes-les cuire à l'eau bouillante salée 15 minutes.
Versez-les dans un faitout. Ajouter le jus d’orange, le beurre, une pincée de sel et la badiane. Laissez cuire jusqu'à ce que ce soit fondant. Ajoutez un peu d'eau si ça accroche. A la fin de la cuisson, avant de servir, rajoutez le curry.

vendredi 18 novembre 2005

Potage pour jeune homme un peu trop mince et pour jeune fille un peu malade

Le titre de ce billet vous interpelle ? je m'explique :
Ce n'est toujours pas la grande forme chez moi. Je n'ai pas encore réussi à venir à bout de ces vilains microbes, mais j'ai pris mon courage à deux mains pour nous concocter un petit potage de saison qui fasse autant de bien à Francis qu'à moi.
D'une part, Francis a besoin de manger consistant pour estomper un peu les creux de ses joues sinon, à notre prochaine visite à la belle-famille, on va encore me faire comprendre que je le laisse mourir de faim ce pauvre garçon. Pourtant, vous êtes témoins, notre table est bien remplie : muffins, gâteaux et autres petits plats font partie de notre quotidien.
Donc pour Francis : du gras et des féculents. Et pour moi : des vitamines (et par la force des choses, du gras et des féculents aussi !).
Et d'autre part, comme on a eu tous les deux la bonne idée d'acheter du munster chacun de notre côté sans le dire à l'autre, il fallait trouver une utilisation originale pour ce fromage sous peine d'en manger pendant 10 jours matin, midi et soir.
Voilà comment j'ai fini par imaginer un petit velouté. Et vu la quantité que j'ai préparée, je suis tranquille pour un moment. Je vais pouvoir retourner hiverner sous ma couette tranquille.




Velouté de poireau au munster
Pour une grande soupière
1 kg de poireaux
2 pommes de terre moyennes
2 carottes
150 g de munster
20 cl de crème liquide
sel, poivre noir
huile d'olive
eau
Epice : 1 c. à c. de cumin (avec le munster, une valeur sûre, bien que peu originale !)


Laver les légumes et les pommes de terre. Epluchez les pommes de terre et les carottes avant de les couper en petits morceaux. Emincez les poireaux.
Dans une cocotte-minute, versez un filet d'huile d'olive puis les légumes et les pommes de terre. Faites revenir 2 minutes sur feu vif en remuant pour éviter que cela n'accroche. Ajoutez 50 cl d'eau, fermez la cocotte et portez à ébullition. Comptez 5 minutes de cuisson après le premier sifflement de cocotte.
Ouvrez la cocotte, mixez finement.
Ajoutez le munster coupé en petits morceaux et la crème. Prolongez la cuisson sur feu moyen pendant 10 minutes en remuant. Assaisonnez à votre goût et servez aussitôt saupoudré de grains de cumin.

J'aurais bien ajouté une lampée de vin blanc d'Alsace, mais je ne savais pas lequel choisir. On en a plein la cave, mais je n'y connais rien. Il faudra que j'en parle à Patrick, Iris ou Emmanuel.

mardi 8 novembre 2005

Les muffins de Xenia

La recette du jour provient d'un magazine allemand paru en 2004, mais comme cette fois-ci ce n'est pas moi qui ai découpé sauvagement ce pauvre magazine, je ne peux pas vous en donner les références exactes. Tout ce que je sais, c'est que dans leur version originale, ils s'appellent Weihnachtsmuffins, c'est-à-dire muffins de Noël. Mais je les ai rebaptisés muffins de Xenia car Noël, c'est dans longtemps, même si j'en suis sûre, on pourrait déjà trouver un sapin de Noël en plastique ou des guirlandes dans les magasins en ce début novembre et même si ma liste au Père Noël est prête depuis longtemps (cher Père Noël si tu me lis et si ma lettre se perd d'ici le 24 décembre - bah oui, depuis que ma copine Caro bosse à La Poste, j'ai plus confiance :^) - voici ce qui me ferait plus que plaisir : une balance électronique, le dernier livre de Pierre Hermé, une machine à pain, une sorbetière, des moules flexitruc, ah et puis une cuisine, une vraie, pour mettre tout ça dedans ! Comment ça vous n'avez plus de cuisines en stock ?! alors oubliez tout le reste ! on verra l'année prochaine).
J'ai goûté ces muffins pour la première fois non pas en période de Noël, mais au Carnaval de Cologne. A l'époque, notre amie Xenia en avait apporté une cargaison pour nourrir une bande de carnavaleux bien imbibés et frigorifiés... Personnellement, j'étais juste frigorifiée, un état tout à fait normal chez moi (j'avais juste revêtu mon costume de mexicain, mais sinon, tout était normal). J'ai donc pu apprécier pleinement les arômes de ces petits muffins. Mes camarades de Carnaval ne pourraient pas en dire autant...





Muffins de Xenia revus par Aude
(comprenez : moins de sucre, moins de beurre, plus d'épices)

Pour 12 muffins
100 g de figues sèches
100 g de noix + 12 cerneaux pour la décoration
200 g de farine
3 c. à c. de levure (pas rases !)
200 ml de lait
100 g de beurre fondu
2 oeufs
50 g de sucre en poudre
1 c. à s. d'eau
4 c. à s. de sucre glace
Epices :
2 + 1 c. à c. de cannelle
1/2 c. à c. de muscade
1 + 1 pointe de couteau de vanille en poudre


Préchauffez le four à 180°C.
Hachez les noix et les figues en morceaux.
Mélangez la farine, la levure et le sucre. Ajoutez les oeufs. Mélangez bien.
Ajoutez les autres ingrédients. Mélangez encore.
Remplissez aux 3/4 des moules à muffins beurrés et enfournez 25 minutes.
A la sortie du four, laissez tiédir les muffins avant de les démouler.
Mélangez 1 c. à s. d'eau avec 4 c. à s. de sucre glace, 1 pointe de couteau de vanille en poudre et une c. à c. de cannelle en poudre.
Nappez les muffins de ce glaçage et disposez un cerneau de noix sur chaque muffins.

lundi 7 novembre 2005

Recette corse

Dans le Santé magazine de mai 2005, il y avait un petit dossier sympa sur les spécialités culinaires corses. Je garde donc depuis le mois de mai une recette en réserve pour le jour où je trouverai de la farine de châtaigne. Et c'est chose faite ! Je ne suis pas allée la chercher en Corse tout de même, mais à Paris, c'est déjà assez loin ! Et je suis contente d'avoir patienté 5 mois avec mon petit bout de papier soigneusement découpé et mis sous pochette plastique (maniaque, moi ? mais non, qu'allez-vous vous imaginer ?!). Ce gâteau en valait vraiment la peine. La farine de châtaigne apporte un petit goût différent, très agréable, très automnal. L'accord châtaigne - cacao - orange est parfait !
Si la recette originale conseillait d'ajouter le zeste râpé d'une orange à la pâte, j'ai plutôt choisi d'y mettre une grosse cuillère à soupe des derniers zestes d'oranges confits préparés par mes soins en suivant les conseils de Bichonne et de Chef Simon. Pour les quantités, n'ayant toujours pas de balance électronique et mon verre mesureur ne mesurant pas tout, j'ai adapté : des cuillérées à soupe ou à café plutôt que des grammes. Et ça a plutôt bien fonctionné.



Fondant ou moelleux à la farine de châtaigne et à l'orange

Pour 6 personnes
150 g de farine de châtaigne
3 c. à c. de levure
3 c. à s. bombée de cacao en poudre non sucré
2 oeufs
100 g de sucre en poudre
1 c. à s. d'huile d'olive
1 orange
1 c. à s. bombée de zestes d'orange confits
une noisette de beurre pour le moule


Préchauffez le four à 200°C.
Pressez l'orange pour recueillir le jus.
Mélangez la farine, la levure et le cacao.
A part, travaillez le sucre et les oeufs jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Incorporez l'huile. Ajoutez le jus d'orange, les zestes confits puis le mélange farine - levure - cacao. Mélangez bien.
Versez dans un moule beurré. Enfournez 20 min pour obtenir un gâteau fondant, 25 min pour un moelleux.
La recette originale proposait de servir tiède avec un coulis de fruit ou une sauce chocolat. Pour ma part, je l'ai dégusté nature et c'est bien aussi.

mercredi 2 novembre 2005

Dans la série des gâteaux au fromage...

Une petite recette expérimentée ce week-end, juste pour vous montrer que les cobayes sont bien traités chez nous !
La recette est encore inspirée d’une recette de Dr. Oethker. (Décidément, ce docteur, il fait tout pour qu’on aille bien !). J'ai juste ajouté une petite touche de gingembre, mis un peu moins de sucre, un peu moins de beurre... des p'tites modif' à ma sauce, quoi !



Käsekuchen coco – citron vert

Pour 8 personnes
75 g de beurre fondu

200 g de biscuits secs (petits beurres, spéculoos, palets bretons…)
600 g de quark (ou fromage blanc égoutté longtemps dans une mousseline)
4 œufs
75 g de sucre
3 citrons verts non traités
5 c. à s. de noix de coco râpée, plus 2 c. à s. pour la déco


Epice :
2 c. à c. de gingembre moulu


Réduisez les biscuits en miettes. Ajoutez-y le gingembre puis le beurre fondu. Versez dans le fond d'un moule à fond amovible. Aplatissez la surface. Réservez au frais pendant que vous préparez la suite.
Préchauffez le four à 180°C.
Mélangez le quark (ou le fromage blanc) et le sucre. Ajoutez les œufs un à un en mélangeant au fouet. Ajoutez la noix de coco râpée, le jus des citrons verts et le zeste d’un seul citron.
Mélangez bien avant de verser sur les biscuits.
Enfournez pour 1 h. Laissez refroidir avant de démouler.
Servez très frais, saupoudré de noix de coco râpée.