vendredi 29 septembre 2006

Marché de produits du terroir

Si vous passez par le 5ème arrondissement de Lyon ce week-end (en rentrant de Cuisines en fête par exemple), arrêtez-vous au parc de la mairie. Vous y rencontrerez une quinzaine d'exposants qui vous feront découvrir une foule de produits. Des macarons en passant par l'huile d'olive, le vin, les pâtes de fruits et la charcuterie, vous trouverez bien quelque chose à votre goût. Avec ma kiné, on est tombées d'accord pour dire qu'il n'y avait que des bonnes choses. Bah quoi, ça vous surprend que je parle "bouffe" avec ma kiné ?! Mais de quoi voulez-vous parler pendant que vous vous faites masser le dos ?!
Je suis passée au marché hier en coup de vent mais j'ai quand même eu le temps de goûter les charcuteries et les fromages corses. Un vrai régal, d'ailleurs, j'ai embarqué un Lonzo (filet de porc séché et fumé) sur le champ tellement c'était bon.
Le pain d'épices de la maison Nicolas d'Aix-en-Provence m'a également beaucoup plu, fondant et moelleux avec plein de cannelle, de vanille, de macis et d'orange dedans. (Mamie, je dois dire qu'il est aussi bon que le tien !). Il paraît qu'il faut 9 semaines pour le préparer. Neuf semaines pendant lesquelles la pâte est travaillée et subit plusieurs étapes de macération. Le pain d'épices est ensuite cuit pendant 8 heures. Il n'est pas exclu que je retourne m'en prendre une tranche pour les p'tit-dej' de ce week-end. Oui, je dis bien "une tranche", non pas que je sois devenue raisonnable, mais visez un peu le morceau...



Un peu plus loin dans l'enfilade des stands, d'autres bonnes choses ont retenu mon attention. J'ai notamment goûté un confit d'oignon aux tomates séchées excellent. Figurez-vous qu'il y avait même un confit au... pain d'épices des voisins de stand ! Avec un petit foie gras, ça doit passer tout seul ! Si vous n'aimez pas le pain d'épices, vous préférerez peut-être le confit d'oignon à la vodka et à la mûre, à la lavande, au poivre vert, à l'orange et au Cointreau, au miel d'arbousier ou à la châtaigne pour ne citer que ceux-là...



Les confits d'Amaury
16 rue Etienne Sieyes
83570 Carcès
Pour commander par correspondance : lesconfitsdamaury@club-internet.fr


Le marché se tient jusqu'à dimanche et on peut y gagner des paniers gourmands tous les jours. Si vous croisez une grande bringue affublée d'un appareil photo numérique et d'un porte-monnaie presque vide, il se peut que ce soit moi !

jeudi 28 septembre 2006

On ne rigole pas avec le pain

Le week-end dernier, j'ai déjeuné chez un " vieux copain " (un copain de l'école maternelle, c'est dire). Au cours du repas plus que copieux préparé par sa maman, un sujet fort épineux est arrivé sur le tapis. En effet, après avoir évoqué divers souvenirs d'enfance, regardé les photos de classe sur lesquelles nous étions toujours à côté l'un de l'autre et au fond pour ne pas cacher les plus petits, après avoir débité toute une panoplie de ragots sur machine et trucmuche, la discussion a dévié sur le pain aux céréales. Vous êtes certainement d'accord avec moi pour dire qu'aborder un tel sujet c'est comme s'aventurer en terrain glissant et que ça risque de déchaîner les passions des convives présents autour de la table. La discussion a très vite tourné au vinaigre, chacun prenant le parti du " boulanger du haut " ou du " boulanger du bas ".
Soucieuse de la bonne entente entre habitants et boulangers du quartier, j'ai décidé de ne pas me prononcer sur le sujet et je me suis dit que mon pain aux céréales, je le ferais moi-même. Et dans la foulée, je me suis dit que j'en profiterais pour faire une tartine pour une de mes copines qui les collectionne, vous voyez de qui je parle ?
Pour le pain, j'ai utilisé un mélange de farines et de céréales spéciales pain qui m'a gentiment été offert par la marque Francine. J'ai suivi les indications indiquées sur le paquet, sauf qu'au lieu de faire un gros pain, j'en ai fait plusieurs petits (avec des formes plus ou moins tarabiscotées) et au lieu d'huiler la plaque du four, j'ai déposé mes pains sur du papier sulfurisé. Mais ça a bien fonctionné quand même et mes pains sont bien montés. Si j'en ai le courage, je les soumettrai au jugement acéré de la famille de mon " vieux copain "...




Tartinade de pois cassés à l'ajowan*
Pour un petit bol
100 g de pois cassés
15 g de tomates confites (env. 3 demies tomates)
1/2 c. à c. de graines d'ajowan (+ un peu pour saupoudrer sur la tartine)
3 c. à s. d'huile de noisette
eau
2 pincées de sel
2 tours de moulin de poivre à queue
quelques feuilles de basilic


Versez les pois cassés dans 0,75 l d'eau froide et mettez sur feu moyen. A partir de l'ébullition, comptez 35 minutes de cuisson à couvert.
Coupez les tomates en petits morceaux.
Quand les pois sont cuits et égouttés, mixez-les avec le reste des ingrédients et 3 c. à s. d'eau.
Goûtez, rectifiez l'assaisonnement puis tartinez généreusement une belle tranche de pain grillé ou pas. Parsemez de basilic finement ciselé, saupoudrez de quelques graines d'ajowan et croquez à belles dents.

* pour ceux qui veulent en savoir plus : l'ajowan est une plante de la famille des ombellifères (comme le fenouil par exemple). On consomme ses graines qui ressemblent aux graines de cumin mais sont plus petites. Surtout utilisé en Inde, l'ajowan a un goût proche de celui du thym en beaucoup plus prononcé. On lui prête certaines propriétés médicinales comme celle de soulager de l'asthme ou encore un pouvoir antiseptique puissant. Enfin, on en extrait l'huile essentielle de thymol.

lundi 25 septembre 2006

Déjà mardi ? préparons le week-end !

Vous faites quoi le week-end prochain ? Rien de spécial ?
Alors participez à l'événement Cuisines en fête qui a lieu du 29 septembre au 1er octobre dans toute la France.
Bon, d'accord cette fête de la cuisine a été créée par de grandes marques. Il y a évidemment un petit coup de marketing là derrière, mais c'est peut-être sympa quand même, non ? Les plus grincheux diront : " Encore une fête, Pffff. Comme si on avait attendu la fête de la cuisine pour se mettre aux fourneaux. Faut bien manger tous les jours, non ? " (j'allais faire un parallèle maladroit avec la fête de la musique, mais je m'abstiendrai car j'ai un violon dans un coin qui serait capable de me le reprocher - c'est susceptible un violon, vous pouvez pas imaginer)

Je n'étais pas là pour les dernières éditions de Cuisines en fêtes, mais cette année, je suis là, alors je vais aller voir ce qui s'y passe.
Si vous habitez la région lyonnaise, vous constaterez que le programme officiel dans notre belle région est un peu maigrichon (mais il y a peut-être une multitude de choses au programme "Off") . En revanche, dans la Drôme, on note une plus forte participation. Alors les lyonnais, on se bouge ?! Sachez justement que tout le monde peut prendre l'initiative d'organiser quelque chose pour étoffer le programme : les commerçants, les cuisiniers, mais aussi les gens comme vous et moi (c'est pas parce que le parrain de l'opération est Guy Martin qu'il faut faire les timides). D'ailleurs, moi qui suis timide, j'aurais bien fait un truc avec mes voisins, mais depuis ma tentative de briser la glace avec quelques échantillons rapportés de mes journées chez Valrhona, je les ai vu environ 37 secondes (et ce en 2 fois, une fois sur le palier, une fois dans l'allée) alors je ne sais pas comment m'y prendre... je vais p't-être bien attendre la fête des voisins pour revenir à la charge...
Du coup, je vais certainement me rabattre sur une dégustation dans un magasin Geneviève Lethu près de chez moi. Si j'avais été dans la Drôme, j'aurais certainement pris part à quelques cours de cuisine ou visité un vignoble, mais bon, je vais pas demander à titine de m'emmener dans la Drôme, elle n'est pas très en forme en ce moment et la cuisine, elle, ça lui passe au ras des essuie-glaces.

Alors quoi que vous fassiez le week-end prochain, bonne fête de la cuisine à tous !
Et si vous, vous avez décidé d'inviter vos voisins et que vous ne savez pas quoi leur préparer, faites un petit tour dans ma liste de recettes.

mercredi 13 septembre 2006

Bio & Cie



Il y a quelques semaines, j'ai fait un petit tour à Nice. Il faisait très beau et un peu trop chaud pour moi. Alors à un moment donné, il m'a fallu un bon remontant. Et ce remontant, je l'ai trouvé dans une belle salade composée dans un restaurant qui m'a beaucoup plu. Dans mon assiette, j'avais du pourpier, pas moins de 4 sortes de tomates, des carottes, des betteraves, du gomasio (sel au sésame), des concombres. Que du bio et que des choses rafraîchissantes qui m'ont permis de me remettre d'un vilain coup de chaleur. En dessert, il y avait aussi plein de choses rafraîchissantes, dont une fabuleuse panna cotta au lait et à la crème de soja délicatement parfumée de fleur d'oranger...



LA salade composée réparatrice dont je rêvais et que Muriel a faite !


Je sais que certains d'entre vous sont niçois et que d'autres sont encore en vacances et profiteront peut-être des beaux jours de septembre pour aller fouler le bitume de la célèbre promenade des anglais... Si vous entrez dans l'une ou l'autre de ces catégories, je vous invite à aller rendre visite à Muriel et Walter dans leur restaurant Bio & Cie.
Non seulement, le nom de ce restaurant me plaît parce qu'il se rapproche un peu du nom de mon blog (bon, d'accord, juste un peu. Mais il y a quand même "compagnie" dans les deux !) mais en plus, on y mange bien et sain, alors pourquoi se priver ?! Moi, en tout cas, j'y retournerai. En plus, la carte change tous les jours puisque Muriel cuisine des produits frais dénichés chez les producteurs locaux.
Et si vous passez par là-bas en octobre, et plus précisément le 6 à 19 h, vous aurez peut-être envie d'assister à la conférence - dégustation que donnera Valérie Cupillard. Au programme : la cuisine sans gluten et sans produits laitiers ainsi que quelques recettes aux huiles essentielles. Avis aux bio-gourmands !

Bio & Cie
12, rue Alberti
06000 Nice
tel : 04 93 01 94 70

(Pour les conférences, il est indispensable de réserver)

mardi 12 septembre 2006

Simili-tiramisu bis

Il me restait quelques printen rapportés d'Allemagne. Si vous faites partie des milliers (que dis-je ?! des millions) de gens qui sont déjà passés par le marché de Noël d'Aix-la-Chapelle, vous connaissez forcément ces petits pains d'épices rectangulaires et croquants. Si j'y pense (et si vous êtes sages), je vous en donnerai la recette un jour...


Simili-tiramisu s'admirant une dernière fois dans le miroir
avant d'être mangés...


Tiramisu aux printen et à la vanille
Pour 3 - 4 personnes
2 oeufs
125 g de mascarpone
25 g de sucre
les grains d'une demi-gousse de vanille
1 grande tasse de café fort
1 c. à s. d'eau de fleur d'oranger
env. 8 printen (à défaut, utilisez des tranches de
pain d'épices)

Séparez les blancs des jaunes.
Mélangez le sucre et les jaunes d'oeufs. Ajoutez-y la vanille, l'eau de fleur d'oranger puis le mascarpone. Fouettez pour obtenir un mélange homogène.
Montez les blancs en neige et ajoutez-les délicatement au mélange précédent.
Trempez les printen dans le café pour les imbiber légèrement et déposez-en une couche au fond d'un plat ou de verres individuels. Versez un peu de crème puis faites une nouvelle couche de printen imbibés de café puis encore de la crème et ainsi de suite jusqu'à épuisement de vos munitions.
Réservez 3 - 4 heures au frais avant de servir.

jeudi 7 septembre 2006

Et un crumble de plus, un...

C'est pendant mes études que mon histoire avec les crumbles a commencé... J'ai fait mes premiers crumbles dans ma mini-cuisine étudiante équipée d'un super mini-four offert par mon fréro. Au début, c'était juste pour m'amuser, pour agrémenter de longues soirées de révisions ou tout simplement pour réchauffer l'atmosphère d'une chambre étudiante glaciale et humide (la faute à une proprio sadique qui coupait la chaudière pour faire des économies et qui ensuite, cachée derrière ses rideaux à fleurs crados, prenait un malin plaisir à observer ses locataires frigorifiés gratter le givre à l'intérieur des fenêtres... Brrrr, j'en ai des frissons rien que de l'écrire).
Chaque année pendant mes études, il y avait une période de stage. Et qui dit stage, dit aussi pot de stage. Evidemment, plus le stage est long et plus les stagiaires sont nombreux, plus il y a d'occasions à marquer (arrivées, départs en vacances, départs définitifs, répétitions de soutenances, anniversaires, barbecue du labo, tournoi de pétanque...). Je crois que mon stage de fin d'études a été le plus ponctué d'occasions à marquer de tous mes stages, du coup, il a aussi été le pire en matière de crumbles - ou le meilleur selon le camp dans lequel on se place (les secrétaires du labo avaient choisi leur camp, elles, je vous laisse deviner lequel, sachant qu'elles n'étaient pas franchement adeptes des régimes...). C'est depuis ce temps-là que je traîne une crumblelite aiguë à perpétuité. J'ai bien essayé de me soigner. J'ai tenté maintes fois de me désintoxiquer. Mais il n'y a rien à faire, malgré toute ma vigilance, ce vilain mal me reprend régulièrement. Je crumblelite gaiement à la moindre occasion.
Après les stages, ce qui devait arriver arriva. Sur mon parcours, j'ai croisé quelques collègues gourmands adeptes des repas où chacun apporte quelque chose et où "Aude, tu apportes le dessert ?". Pour couronner le tout, comme j'ai un semblant de vie sociale (non, je ne suis pas les yeux rivés sur mon écran à longueur de temps... ça vous surprend ?!), il arrive aussi que j'organise un repas ou un pique-nique entre amis de temps en temps.
Voilà comment on entretient un vice à petit feu, ni vu ni connu. Et un beau jour, on se réveille et on se dit : "mais qu'est-ce que j'ai fait de ma vie à part faire et, par la force des choses, manger des crumbles ???? "
Ces derniers temps, les fruits d'été ne m'ont guère aidée, bien au contraire. Malgré toute ma bonne volonté , ils ont encore réussi à me pousser au vice plus d'une fois. Du coup, je n'ai toujours pas réussi à calmer cette frénésie du dessert fondant, parfumé et croustillant à la fois... Et imaginez-vous qu'après l'été vient l'automne avec ses poires, ses figues, ses pommes, ses châtaignes... Quel calvaire en perspective !



Crumble de fruits rouges à la menthe
Pour 1 verre ou 2 - 3 petites verrines
80 g de framboises
100 g de myrtilles
20 belles feuilles de menthe + quelques unes pour la déco
10 g de beurre
10 g de farine
10 g de sucre
10 g de poudre d'amandes

Préchauffez le four à 200°C.
Dans un plat allant au four, versez les fruits et la menthe ciselée finement. Mélangez et enfournez pour 20 - 25 minutes.
Dans une terrine, mélangez le beurre, la farine, le sucre et la poudre d'amandes du bout des doigts. Emiettez et étalez cette pâte en couche fine sur une plaque ou dans un plat et enfournez jusqu'à ce qu'elle soit dorée (5 - 10 minutes selon l'épaisseur de pâte).
Laissez refroidir les fruits et le crumble. Versez les fruits dans un joli verre, saupoudrez de crumble et décorez de feuilles de menthe.
Servez tiède ou frais.

lundi 4 septembre 2006

Réconciliation avec monsieur Estragon

Jusqu'à maintenant, je n'étais pas une fan inconditionnelle de monsieur Estragon. Il faut dire que je ne l'avais goûté que dans des plats salés et ces tentatives ne m'ayant pas convaincue, je l'avais presque rayé de ma vie. Il m'en restait tout de même quelques feuilles séchées dans un bocal au cas où. On ne sait jamais, si subitement on lui attribuait certaines vertues dont j'aurais un besoin urgent pour concocter une potion magique...
Donc l'estragon dans les plats salés, ce n'était pas trop mon truc, mais en dessert, je n'avais finalement jamais testé.
Et puis un jour, on m'a soufflé que la pêche et l'estragon faisaient très bon ménage. J'avais quelques doutes, mais les doutes sont faits pour être levés, non ?
Pour en avoir le coeur net, il suffisait d'un petit tour chez le maraîcher et d'un brin de cueillette au rayon herbes aromatiques du jardin de mon papa.
Finalement, je dois bien avouer que monsieur Estragon et moi sommes de nouveau copains et que mon faible pour les desserts a encore frappé...



Petits clafoutis de pêches à l'estragon

Dessert pour 2 personnes ou pour une qui en mangera 2 fois
2 petites pêches blanches
15 g de beurre + un peu pour les moules
1 oeuf
30 g de sucre
40 g de farine
1 dl de lait
1 c. à s. de feuilles d'estragon frais

Préchauffez le four à 200°C.
Faites tiédir le lait et mettez-y à infuser les feuilles d'estragon ciselées.
Faites fondre le beurre dans une petite casserole.
Battez l'oeuf, ajoutez le sucre puis la farine en mélangeant. Ajoutez le beurre fondu puis le lait tiède avec les feuilles d'estragon.
Epluchez les pêches. Coupez-les en tranches et disposez-les au fond de deux petits ramequins beurrés.
Versez la préparation sur les pêches.
Enfournez pour 20-25 minutes. Dégustez tiède ou froid.