mardi 28 février 2006

Mon Rosenmontag à moi

Hier, c'était Rosenmontag, le lundi des roses, l'avant-dernier jour du Carnaval. (OUF ! il était temps que ça s'arrête.) Alors que des dizaines de milliers de carnavaleux étaient dans les rues sous la neige à se geler, à ramasser des tablettes de chocolat et des bonbons à gogo et à regarder le défilé, moi, j'étais bien au chaud à me préparer un petit dessert.
Boire ou manger, il faut choisir ! (enfin, pas toujours, mais en temps de Carnaval, c'est vraiment ça...). Moi, j'ai choisi !

Comme c'était Rosenmontag, j'ai préparé un dessert à la rose, tant qu'à faire.
Dans mon assiette : une tranche de mon cake aux dattes parfumé à la rose, une poire pochée à la rose et 2 mini-parfaits aux dattes et à l'eau de ...rose, c'est bien, vous suivez !
La recette des parfaits n'est pas parfaite justement, même si elle n'est pas mal du tout. A retravailler donc... Quant à la recette des poires... je laisse comme ça, je ne retravaille pas !




Presque parfaits de dattes à la rose
Pour 2 petits presque parfaits ou plusieurs mini
60 g de pâte de dattes (ou de dattes dénoyautées)
12 cl de crème liquide bien fraîche
1/2 c. à c. de cannelle moulue
2 c. à s. d'eau de rose
2 c. à s. de lait

Mixez très finement les dattes, l'eau de rose, la cannelle et le lait. Chinoisez si vous souhaitez une texture très lisse.
Montez la crème en chantilly. Incorporez-y le mélange aux dattes délicatement.
Versez dans des ramequins résistant au froid du congélateur ou dans des mini récipients (moules à glaçons, mini-boîtes en plastique, moules à mini-cakes...)
Placez au congélateur 3 heures.
Si vous souhaitez démouler les parfaits, réchauffez légèrement les moules en trempant le fond dans de l'eau chaude quelques secondes.


Poires pochées à la rose
Pour 3 poires
20 cl d'eau de rose
40 cl d'eau
50 g de sucre
1 bâton de cannelle (env. 5 cm)
1 c. à s. de pignons de pin
1 c. à s. d'amandes mondées
1 c. à s. de miel d'acacia

Dans une casserole pas trop large (pour que le niveau de liquide soit suffisamment haut), versez l'eau de rose, l'eau, le sucre et la cannelle. Portez à ébullition pour faire fondre le sucre.
Epluchez les poires et coupez-les en deux dans le sens de la longueur. Mettez-les dans le sirop et réglez le feu de manière à faire cuire les poires à petits bouillons pendant 40 minutes. Couvrez la casserole pendant les 15 - 20 premières minutes.
Hachez grossièrement les pignons et les amandes. Faîtes-les griller à sec dans une poêle.
Quand les poires sont cuites, retirez-les de la casserole.
Ajoutez le miel au sirop et augmentez le feu pour faire réduire aux 3/4. Retirez la cannelle, ajoutez les amandes et les pignons, mélangez.
Disposez les poires sur les assiettes et nappez-les de sirop.

samedi 25 février 2006

Les carottes sont cuites !

Pendant de longues années, j’ai détesté les carottes, surtout les cuites (sauf celles de ma mamie qui les prépare avec un peu de sucre et des clous de girofle je crois, mais c’est un secret). Certains enfants n’aimaient pas la courge ou les haricots verts, moi c’était les carottes. Et puis les épinards et la glace, mais j’ai bien changé depuis.
Donc, je détestais les carottes, jusqu’au jour où j’ai mangé une tranche de gâteau à la carotte dans un charmant petit café-librairie.
J’ai enfourné la première bouchée avec quelque réticence, mais les suivantes sont passées toutes seules ! Ce jour-là, mon opinion sur les carottes a complètement changé et celles-ci ont gagné une place de choix dans mon alimentation, les cuites, comme les crues !
Dernièrement, dans un de ses mails, mon papa évoquait avec gourmandise le dernier gâteau à la carotte qu’il avait mangé et me suggérait d’en mettre une recette sur ce blog. Et comme j’écoute toujours ce que me dit mon papa, c’est ce que je fais aujourd’hui.
J’avais une recette de gâteau à la carotte dans mon petit livre Tout en cake (éd. SAEP – livre qui m’a été offert par le gourmand en chef pré-cité). Vous ne serez pas étonnés si je vous ressors le refrain habituel : j’ai pris la recette de base, j’ai mis moins de sucre et plus d’épices !
Et puis tant que j'y étais, j'ai aussi mis plus de carottes et un trait de jus d'orange.

Si vous êtes amateurs de gâteaux à la carotte, vous trouverez d’innombrables variantes dans les bouquins de cuisine ou sur le net, par exemple la recette de Laurent avec des noix, qui me rappelle le gâteau de mon enfance, ou encore celle de Anne avec des raisins et des noisettes…



Gâteau aux carottes
Pour un moule à cake standard
220 g de farine
3 œufs
110 g de sucre en poudre
30 g de muscovado
4 c. à c. de levure
5 cl de lait
5 cl d’huile de tournesol
320 g de carottes (poids après épluchage)
100 g de poudre d’amandes
50 g de noix de coco râpée
5 cl de jus d'orange
1,5 c. à c. de cannelle en poudre
1 c. à c. de gingembre en poudre
1 c. à c. de noix de muscade en poudre
4 clous de girofle réduits en poudre
1 pincée de sel
un peu de beurre pour le moule

Râpez les carottes.
Préchauffez le four à 180°C.
Mélangez les œufs et le sucre. Ajoutez la farine, la levure, le sel et les épices. Mélangez bien. Ajoutez ensuite le lait, l’huile, le jus d'orange, puis la poudre d’amandes, la noix de coco et les carottes en mélangeant entre chaque ingrédient. Versez la pâte dans un moule à cake beurré.
Enfournez pour 50 - 52 minutes. Démoulez tiède.

vendredi 24 février 2006

Chocoolique


Il va falloir que j’arrête de dire que je ne bois pas d’alcool… ça devient faux, archi-faux, un vrai mensonge ! Mon dernier délit en date : samedi dernier, et devant des enfants en plus !
Après une visite très intéressante du musée du chocolat en compagnie du gang d’Amiens (vous savez, ceux qui aiment les cannelés), nous avons décidé de prendre un petit goûter au café du musée.
Tout de suite, notre gourmandise familiale s’est exprimée : tout le monde a eu envie d’un chocolat. Normal. J'aurais pu prendre un chocolat tout simple, mais bon, on était au musée du chocolat, on venait de voir l’histoire du chocolat, son utilisation par différentes civilisations… je voulais prolonger le plaisir en goûtant à une recette originale… Erreur fatale ! ça m'apprendra à être curieuse.





C’est pourquoi aujourd’hui, je vous mets en garde : méfiez-vous du chocolat chaud « Esprit des Aztèques » qu’on sert au musée du chocolat de Cologne !
Dedans, il n’y a que des bonnes choses, mais disons qu’elles sont bien tassées ! J’ai eu un mal fou à terminer mon verre…
La recette exacte, je ne l’ai pas. Je sais seulement qu’il faut mettre beaucoup de Tabasco, un peu de piment de Cayenne, un peu de sucre, beaucoup de Tequila, beaucoup de rhum, un peu de lait, un peu de crème fouettée et bien sûr, un peu de chocolat. Ça donne un truc tout appétissant à l’air inoffensif, mais qui, plutôt qu’un esprit cache un démon des Aztèques.
J’ai bien cru que je ne pourrais pas retrouver le chemin de la maison ! mais finalement, je tiens bien l’alcool moi ! Hipps :^)

mardi 21 février 2006

Un risotto puis au lit !

Ce soir, je n'ai pas grand'chose à dire ! Alors pas de fioritures, allons droit au but : le dessert du jour était vraiment bon. Je suis satisfaite !
J'ai été inspirée en relisant un mail que Danielle (une ancienne lectrice de mon blog reconvertie en bloggueuse) m'avait envoyé il y a quelques mois. Elle y parlait de son risotto à la bergamote. Je n'avais pas de bergamote, mais j'avais du riz arborio et très envie de risotto.
Sans plus tarder voici la recette, parce que je tombe de sommeil et que maintenant, je n'ai envie que d'une chose : DORMIR !




Risotto à la châtaigne et sa compotée de poires

Pour 4 personnes
100 g de riz arborio
20 cl de lait
16-17 cl de crème liquide
2 c. à s. de sucre
15 g de beurre demi-sel
env. 500 g de poires (poids après épluchage)
150 g de purée de châtaigne nature
les grains d’une demi-gousse de vanille
quelques c. à s. de miel de châtaigner
2 – 3 c. à s. de brisures de marrons glacés si vous avez

Dans une casserole, faites tiédir le lait et 10 cl de crème liquide. Ajoutez-y 2 c. à s. de sucre et la vanille. Jetez le riz dans la casserole et faites cuire à petits bouillons en surveillant que ça n’accroche pas. Mélangez de temps en temps. Quand tout le liquide est absorbé, ajoutez peu à peu quelques ml supplémentaires de crème liquide (6 à 7 ml devraient suffire).
Ecrasez la purée de châtaigne à la fourchette et incorporez-la au risotto au bout d’env. 15 minutes de cuisson.
Le temps de cuisson peut changer légèrement selon votre riz. Le mien a cuit environ 20 min.
En fin de cuisson, vous pouvez incorporer quelques brisures de marron glacé.

Dans une poêle, faites fondre le beurre.
Coupez les poires en dés. Faites-les revenir dans la poêle. Quand les morceaux sont dorés, ajoutez 2 c. à s. de miel de châtaigner à la poêle, remuez puis laissez sur le feu quelques secondes pour obtenir un caramel.

Si le risotto n’est pas assez sucré à votre goût, vous pouvez le sucrer avec un filet de miel de châtaigner. Pour que le miel soit bien liquide, placez le pot au bain-marie quelques minutes.

A servir tiède, en verres ou sur des petites assiettes, ou les deux…

vendredi 17 février 2006

Ceux qui voulaient des cannelés...

... n'auront qu'à se servir !
Si certains ne se sont pas plaints que j'aie un peu forcé la dose de rhum dans mes derniers (et premiers) cannelés, certains autres se sont plaints de ne pas en avoir vu la couleur...
Aujourd'hui, mon frère débarque à Cologne avec le gang d'Amiens au grand complet alors je leur ai préparé... des cannelés !
Pour la recette, j'ai pris celle qui m'a été offerte avec les moules par les chefs du gang pré-cité, et j'y ai ajouté mon grain de sel en commençant par tripler la dose de rhum !
Sinon, j'ai diminué légèrement (vraiment un chouia) le poids de sucre.
Et enfin, j'ai mis un peu tout ce qui me tombait sous la main dans les 2ème et 3ème fournées, histoire de voir si la spécialité bordelaise acceptait les changements !
Verdict : pas mal du tout, mais ça mériterait plus de gingembre pour la deuxième variante.
La spécialité bordelaise accepte donc les changements sauf qu'elle n'admet pas qu'on remplisse les moules à ras bord comme j'ai eu la prétention de le faire pour une de mes fournées ! Prudence alors si vous tentez l'expérience : entre les 2/3 et les 3/4, ça suffit ! En effet, les cannelés gonflent énormément pendant la cuisson et quand ils retombent, il arrive parfois qu'ils se loupent un peu à l'atterrissage... Donc plus il y a de pâte, plus ils gonflent, plus ils risquent de retomber pas en face du trou et ça donne ça :




Pas très présentable, mais délicieux quand même :
version cannelle-pomme-tatin au beurre salé


Cannelés bordelais et quelques variantes
Pour 24-28 mini cannelés
Temps de repos : 24 h
0,25 l de lait
25 g de beurre
50 g de farine
100 g de sucre
1 oeuf + 1 jaune
1/2 c. à c. de vanille en poudre
3 c. à s. de rhum
3 à 4 gouttes d'extrait d'amande amère (facultatif selon ma recette, mais si j'en avais eu, je n'aurais pas hésité !)
Faites bouillir le lait avec le beurre.
Dans une terrine, mélangez la farine et le sucre. Ajoutez-y les oeufs battus en fouettant.
Ajoutez le lait chaud en fouettant. Vous obtenez une pâte bien liquide.
Ajoutez la vanille, le rhum (et l'extrait d'amande amère). Mélangez bien.
Laissez refroidir complètement avant de mettre au frais pour laisser la pâte reposer 24 heures.
Le lendemain, sortez la pâte du réfrigérateur et préchauffez le four à 180°C.
Déposez les moules à cannelés sur la plaque du four et remplissez-les entre les 2/3 et les 3/4.
Enfournez pour 1h à 1h15 selon si vous souhaitez des cannelés dorés ou bruns.
Démoulez à la sortie du four. (si vous avez une plaque de moules en silicone, l'idéal est d'avoir un plat ou une assiette aussi large que la plaque de moules. Poser le plat ou l'assiette sur la plaque et retourner sans trop secouer les cannelés qui sont très fragiles à la sortie du four puisque très chauds).
Pour la cuisson, il faudra peut-être adapter selon les moules que vous avez. Les miens sont en silicone, je n'ai aucune idée du temps de cuisson pour des moules en cuivre.
Recette à décliner à l'infini en respectant tout de même les proportions de base.
Pour mes variantes, j'ai remplacé le rhum par 4 c. à s. du sirop de pomme-tatin que m'avait offert Emmanuèle avec 1 c. à c. de cannelle en poudre (en remplaçant le beurre par du demi-sel).
Ma deuxième variante est spécialement conçue pour Véro, afin qu'elle arrête de boire sa liqueur de noisette au goulot. Je lui conseille donc 5 c. à s. de cette liqueur associées à 1,5 voire 2 c. à c. de gingembre moulu (j'avais mis 1 c. à c., c'est pas assez) !



Au 1er rang :
version gingembre et liqueur de noisette (cuisson 1h07, remplissage aux 2/3)
Au 2ème rang :
les vrais de vrais ! (cuisson 1h05, remplissage aux 3/4)

jeudi 16 février 2006

Trop chou !

Francis travaille beaucoup (trop !). Il se sauve parfois plusieurs jours par semaine et me laisse seule face à mes casseroles qui se retrouvent de ce fait au chômage technique. Moi, j'aime cuisiner pour 2 minimum ! Pour une toute seule, c'est pas drôle et puis si on se plante dans les quantités, (ce qui m'arrive rarement, vous vous en doutez, mais on n'est jamais trop prudent !), on risque de manger la même chose matin, midi et soir pendant une semaine... Bon, il y a bien les voisins à qui je peux refiler quelques trucs, mais j'ai peur qu'un jour ils en aient marre, même s'ils disent toujours que c'est sehr lecker (très bon) avec un sourire jusqu'aux oreilles et les yeux écarquillés l'air de dire "c'est vraiment toi qui l'as fait ?!".
Alors en ce moment, pas de Francis, trêve culinaire pour les voisins, résultat : je cuisine peu.
Aux menus, rien de folichon : beaucoup de soupes de légumes (pour grandir), un peu de fromage quand même, quelques pâtes, quelques carottes râpées...
Justement, pour changer des carottes râpées, vous avez déjà essayé le chou-rave râpé ?




En allemand, c'est plus joli, il s'appelle Kohlrabi. Vous avez déjà dû en voir, il ressemble à une boule vert clair de la taille d'une grosse balle de tennis, légèrement aplatie et de laquelle partent de longues tiges avec des feuilles vert foncé. Si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, voici quelques photos.
Personnellement, je trouve ce légume trop mignon, trop chou quoi !
Son goût rappelle celui du navet mais en plus doux. Il est paraît-il aussi bon cuit que cru. Moi, je ne l'ai pour le moment que dévoré tout cru lors de mes soirées en célibataire.
Je le mange généralement râpé, assaisonné selon l'humeur du jour. La dernière fois, c'était arrosé d'huile de pistache, légèrement salé avec de la sauce soja et saupoudré de graines de sésame. Hmmm !
Ses feuilles se mangent aussi, du coup elles terminent presque à chaque fois dans la soupe du jour. Essayez, vous m'en direz des nouvelles.

dimanche 12 février 2006

2006 : année Mozart

En décembre dernier, un article avait attiré mon attention dans le magazine pour gourmets allemands der Feinschmecker. Il s’agissait d’un papier comparant les différentes sortes de Mozart Kugeln (boule de Mozart).
Il doit bien y avoir parmi vous quelques personnes qui n'ont jamais passé de vacances en Autriche et qui n'ont donc jamais cherché de souvenir de vacances typique à rapporter de ce beau pays. Ceux-là même se demandent peut-être ce que sont ces fameuses Kugeln dont je parle... Venant de moi, ils ne seront certainement pas surpris d'apprendre que ce sont des chocolats, ou Pralinen comme on dit ici.
Les premières Mozart Kugeln ont été inventées par le confiseur et pâtissier Paul Fürst à Salzburg en 1890, alors que notre cher Mozart n'était déjà plus là depuis près d'un siècle et ne risquait pas d'y goûter. L'inventeur des Kugeln était, paraît-il, un grand admirateur de Mozart. Il aurait donc donné son nom à sa nouvelle douceur. Bon, ça c'est la légende, le commerce a toujours été le commerce, même en 1890, non ?! le marketing ne s'appelait pas comme ça, c'est tout !
Enfin, comme toutes les bonnes idées, les Kugeln originales ont été copiées de nombreuses fois, notamment par quelques sociétés allemandes. Mais celles de Fürst restent les mieux notées par mon magazine.
Voici le top 3 :
1 - les Kugeln de Fürst à 0,90 euros/pièce
2 - les Kugeln de Hofbauer à 0,70 euros/pièce
3 - les Kugeln de Reber à 0,50 euros/pièce
Il existe aussi les Mirabell et plusieurs autres, mais celles-ci ne sont apparemment pas assez bonnes pour être citées dans le classement.
J'ai pour ma part eu bien du mal à trouver un échantillon de chaque marque pour me faire ma propre opinion puisqu'en Allemagne, le marché de la Kugel est essentiellement détenu par la marque Reber, à qui la société Fürst reproche d'ailleurs de ne pas faire une Kugel totalement sphérique. Petites querelles de Kugeln...
A propos de leur forme sphérique justement, il existe maintes explications toutes aussi invraisemblables les unes que les autres. Ainsi est évoqué l'arrondi du front de ce cher Mozart ou encore le plaisir qu'il avait à jouer au billard... Bref, on n'y croit pas trop !


Coupe transversale du sujet du jour (marque Reber)


Au centre, un coeur de praliné aux noisettes déposé sur un peu de pâte d’amandes à la pistache et recouvert de pâte d’amandes nature. Le tout est enrobé d’une couche de chocolat au lait et enfin d’une couche de chocolat noir. On a le croquant, le moelleux et le fondant. Tout ça dans une petite boule de 3 cm de diamètre !

En décembre dernier, j'avais lu l'article puis je l’avais oublié. Puis est arrivé 2006 et on commençait à parler de Mozart par-ci, Mozart par-là… Et ce qui devait arriver arriva, voilà que Mozart est venu envahir nos supermarchés allemands ! Super bankable le petit Wolfgang en 2006 ! et pas que dans les bacs de nos disquaires préférés.

Dans les rayons, on trouve évidemment les fameuses Kugeln, essentiellement celles de la marque allemande Reber. Pour l’occasion, l’accent a été mis sur la présentation. On peut les acheter en petits ballotins, en grands ballotins, par paquets de 6, 8, 10 ou 12…, dans des boîtes en forme de clavecin ou en forme de Kugel géante…
A part les Kugeln, on trouve également quelques autres produits dérivés comme la liqueur de Mozart ou encore le yaourt de Mozart.




Je dois l’avouer, j’ai moi aussi succombé aux ruses du marketing. J’ai acheté du Mozart en supermarché ! et j’ai décidé de célébrer le 250ème anniversaire de sa naissance en croquant ses Kugeln après avoir mangé un yaourt enchanté dans une ambiance de petite musique de nuit.

Et vous, comment allez-vous célébrer Mozart cette année ?

mardi 7 février 2006

Le temps des cakes...

Au fait, je ne vous avais pas dit que le temps des cakes avait commencé ?
Voici le deuxième de la série. Et il nous a tellement plu que j'en ai fait 2 de suite ! Ne me demandez pas comment m'est venue l'idée, je n'en sais rien. J'ai jeté un coup d'oeil rapide dans la cuisine avec une furieuse envie de cake, j'ai croisé le regard d'une datte et celui d'un flacon d'eau de rose, et c'était parti !



Cake aux dattes et au léger parfum de rose
150 g de beurre + un peu pour le moule
3 oeufs
250 g de farine
200 g de dattes (poids net, sans les noyaux)
3 c. à c. de cannelle moulue
60 g de sucre en poudre
5 c. à s. de miel d'acacia
8 cl d'eau de rose
4 c. à c. de levure
1 pincée de sel


Préchauffez le four à 180°C. Beurrez un moule à cake.
Faites fondre le beurre. Mixez les dattes avec l'eau de rose.
Dans une terrine, fouettez le beurre et le sucre. Ajoutez-y les oeufs un à un.
Ajoutez la farine, la levure, la cannelle et le sel. Mélangez bien.
Ajoutez le miel puis les dattes mixées. Mélangez.
Versez la pâte dans le moule, lissez la surface puis enfournez. Le cake est cuit quand une pointe de couteau enfoncée là où il est le plus épais ressort sèche. Pour vous donner une idée, mon cake était cuit au bout de 50 minutes.
Démoulez tiède et coupez froid.

lundi 6 février 2006

Oh la boulette !

Pour cause de razzia irraisonnée chez certains fromagers français le mois dernier, je vous ai souvent parlé de fromages ces dernières semaines. Pour clôturer la série, j'ai choisi de vous dire deux mots sur la boulette d'Avesnes.
Avesnes tout d'abord, c'est où ? dans l'Avesnois, pas loin de Maubeuge, tout près de la frontière belge. Très jolie région pour les balades. Pour ceux qui n'aiment pas marcher, ils pourront choisir de s'arrêter dans un des nombreux estaminets pour goûter à la cuisine locale et déguster quelques bières.

La boulette d'Avesnes ressemble plutôt à un petit cône qu'à une boulette. Du coup, je ne sais pas pourquoi elle se nomme boulette. Si vous avez une idée...



Boulette d'Avesnes un peu cabossée par un voyage de quelques centaines de km en voiture (non, ce n'est pas moi qui conduis comme une brute, ce sont les autoroutes belges qui ne sont pas en très bon état, non mais !)


Ce fromage est un fromage au lait de vache, cru ou pasteurisé. Il est fabriqué à partir de babeurre ou de Maroilles non affiné. Il doit sa couleur rouge à la fine couche de rocou ou de paprika qui le recouvre. Le goût de sa pâte est relevé de poivre, de clou de girofle, de persil et d'estragon. Il est parfois lavé à la bière (du Nord, bien évidemment !).

Non loin d'Avesnes, avec le lait des vaches du Cambraisis, on fabrique la boulette de Cambrai. Cette petite cousine de la boulette d'Avesnes a une robe toute blanche. Dans sa pâte : du sel, du poivre, du persil, de la ciboulette et de l'estragon.

Pour la dégustation, vous pouvez choisir d'accompagner ces 2 fromages d'une belle tranche de pain de campagne et d'un petit verre de vin (mon encyclopédie des fromages conseille un Bourgogne Passe-tout-grains). Mais pourquoi ne pas en ajouter quelques miettes à une purée de légumes ou à une sauce pour accompagner une viande.

Purée de navets à la boulette d'Avesnes
Pour 2 personnes
350 g de navets (poids net, après épluchage !)
175 g de pommes de terre (poids net aussi)
1 c. à s. de crème fraîche épaisse
70 g de boulette d'Avesnes
1 ou 2 c. à s. d'herbes fraîches hachées (ciboulette, basilic, persil... ce qui vous tombe sous la main)

Coupez les navets et les pommes de terre en morceaux. Faites-les cuire dans l'eau bouillante salée 15-20 minutes (selon la taille des morceaux). Egouttez bien avant de passer au presse-purée ou d'écraser à la fourchette. Versez la purée dans une casserole et placez-la sur feu doux.
Coupez le fromage en petits morceaux. Ajoutez-le à la purée. Ajoutez la crème fraîche. Mélangez bien en écrasant les petits bouts de fromage à la fourchette.
Quand la purée est bien chaude, ajoutez les herbes fraîches, mélangez et servez aussitôt.

dimanche 5 février 2006

Le ruban de l'amitié

Quand j’étais gamine, je suis allée en colonie de vacances dans l’Aveyron près de Laguiole. Je vous passe les détails car les souvenirs de colo n’intéressent en général que ceux qui y étaient. Tiens, il faudrait que je regarde si j’ai encore mes cahiers de fin de colo, vous savez, ceux dans lesquels les copains de colo écrivent des petits mots, vous promettant de vous écrire toutes les semaines jusqu’à la colo suivante. Il y a aussi les timides qui ne vous ont pas adressé la parole pendant 15 jours et qui vous déclarent leur flamme par écrit de leur plus belle plume en vous demandant de ne surtout pas lire leur mot avant d’être arrivée chez vous – ce que vous promettez, mais ne faites pas, bien entendu…
Qui sait, parmi les gentils lecteurs de ce blog, peut-être y-a-t-il quelques vieux copains de colo…
Mais où voulais-je en venir déjà ? Ah oui, le souvenir qui vaut la peine d’être évoqué ici, c’est que pendant cette fameuse colo, j’ai goûté pour la première fois à l’aligot. Et ce fût une expérience culinaire inoubliable pour la petite fille de 6 ans (ou 7 ans, je ne sais plus) que j’étais. Je me souviens encore d’une grande marmite bien chaude et des fils que faisait l’aligot quand le cuisinier mélangeait… (je me souviens aussi de la grande statue de taureau sur la place de la ville, mais ça n’a rien à voir).

Maintenant que je vous ai tout de même raconté mes souvenirs de colo alors que j’avais dit que je ne le ferais pas, parlons un peu de l’aligot.
Plat typique du nord de l’Aveyron, l'aligot est originaire du plateau de l’Aubrac, il est préparé avec de la tome fraîche de l’Aubrac ou de Laguiole. On dit que les moines de l’Aubrac servaient l’aligot aux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle. Au fil du temps, l’aligot est devenu un plat de fête en Aveyron, symbole de partage et d’amitié. On l’a d’ailleurs surnommé le ruban de l’amitié. Plus on fait de longs rubans en mélangeant l'aligot, plus l'amitié est solide.

La tome fraîche est une tome au lait de vache cru et entier. Elle est dite fraîche car elle n’a été affinée que quelques jours. Si on prolonge son affinage de 4 mois minimum, on obtient le fromage de Laguiole A.O.C.. La meilleure période pour déguster la tome fraîche est d’avril à septembre (donc pas maintenant ! mais la tome d’hiver n’est pas mal quand même).
A mon avant-dernier passage chez un fromager français (le dernier passage, c'était 5 minutes plus tard, juste en face, pour acheter un Rollot et un fromage sans nom), mon regard gourmand est tombé sur un petit paquet de tome fraîche et mes souvenirs de colo me sont revenus. Sans hésitation, j'ai acheté ce "petit" paquet de 500 g et embarqué la recette qui allait avec.

De retour à la maison, un peu effrayée par la recette du fromager qui pour 4 personnes préconisait 1 kg de pommes de terre, j’ai fait ma petite recette à ma sauce à partir de différentes sources dont la version Marmiton. Vous pouvez également consulter la recette de Laurent ici.
Pour les amiénois, je donne l'adresse de fromagers sympas chez qui on trouve de la tome fraîche :
Fromagerie Quentin
Hélène et Julien Planchon
Les Halles du beffroi
Place Maurice Vast
80 000 Amiens






Mon ruban était un peu timide, mais pour une première, ça se défend !
Remarquez également la luminosité incomparable de ma cuisine...
idéale pour les photos culinaires !


Aligot
Pour 3 personnes
600 g de pommes de terre (Bintje par exemple)
400 g de tome fraîche
3 c. à s. de crème fraîche épaisse
50 g de beurre
1 gousse d’ail
sel, poivre blanc, noix de muscade


Faites cuire les pommes de terre à l’eau bouillante pendant 25 minutes.
Coupez la tome en fines lamelles. Hâchez la gousse d'ail.
Quand les pommes de terre sont cuites, épluchez-les. Passez-les au presse-purée ou écrasez-les à la fourchette. Versez la purée dans une grande casserole. Mettez sur feu moyen. Ajoutez le beurre, la crème et l'ail.
Salez, poivrez et ajoutez de la muscade selon votre goût.
Quand la purée est bien chaude, ajoutez la tome en lamelles. Commencez à mélanger doucement. Mélangez toujours dans le même sens pour favoriser la formation du ruban. Quand la tome est entièrement fondue et que vous arrivez à faire de beaux rubans, c'est prêt.

Certaines recettes proposent d’ajouter du jus de viande, des lardons et / ou des oignons. C'est à vous de voir !