jeudi 27 juillet 2006

A boire ou à manger bien frais !

Il y a quelques semaines, j'ai goûté à une boisson espagnole fabriquée avec les tubercules de souchet. Cette boisson douce et sucrée qu'on appelle horchata de chufa en espagnol m'a furieusement rappelé le sirop d'orgeat dont je raffolais étant petite (d'ailleurs, j'aime toujours ça, pourquoi je parle à l'imparfait tout d'un coup ?!) . Du coup, je suis allée me renseigner sur ce fameux souchet qu'on appelle aussi amande de terre ou chufa en V.O.. Et bien sachez que le souchet est une plante de la famille des Papyrus, d'ailleurs certains souchets servent à fabriquer du papier. Cette plante fait de longues tiges vertes comme vous pourrez le voir ici. Et avec les tubercules, on peut faire du lait végétal, très nourrissant et bourré de vitamines C et E, de phosphore, de calcium, de magnésium et de fer. Il existe différentes sortes d'horchata puisque ce terme désigne une boisson d'origine végétale en général. Ainsi, vous pouvez trouver de l'horchata d'orge, d'amande, de souchet ou encore de riz.
L'horchata de chufa (roulez le "r" et appuyez le "t" si vous voulez passer pour quelqu'un qui s'y connaît !) se boit bien fraîche en général. Mais vous me connaissez, je ne pouvais pas me contenter de boire l'horchata comme tout le monde... il fallait que j'en fasse un dessert. Alors voilà comment est née une recette farfelue (mais très savoureuse) de panna cotta à la mode de Valence. Pourquoi Valence ? Parce que !
En fait, le climat et le sol sableux autour de Valence sont particulièrement favorables à la culture du souchet. Du coup, dans cette région, on boit beaucoup d'horchata de chufa, parfois avec de la glace pilée ou de la glace au chocolat et souvent accompagnée de fartons, sortes de petites brioches allongées. Il paraît même qu'on a le droit de faire faire trempette aux fartons dans l'horchata et que ce n'est même pas mal poli.
Pour ceux que ça tente et qui n'habitent pas en Espagne ni dans une région frontalière, pas de panique, il paraît que l'on trouve de l'horchata aux rayons produits étrangers de certains supermarchés. Et je pense que certains épiciers au courant de ce qui est bon devraient avoir ça en réserve.



Panna cotta à la mode de Valence

pour 4-5 personnes
20 cl d'horchata de chufa
20 cl de crème fleurette
40 g de sucre
2 feuilles de gélatine
8 abricots secs
2 c. à s. de pignons de pin
1/2 c. à c. de cannelle en poudre
2 c. à s. d'eau de fleur d'oranger
1 c. à c. de miel


Faites tremper la gélatine dans un peu d'eau froide.
Coupez 4 abricots secs en petits morceaux et répartissez au fond des verres.
Versez l'horchata, la crème et le sucre dans une casserole. Faites chauffer et dès les premiers frémissements, coupez le feu.
Sortez les feuilles de gélatine de l'eau et essorez-les bien. Ajoutez-les au mélange encore chaud et laissez-les se dissoudre.
Répartissez dans les verres et laissez prendre les crèmes au réfrigérateur pendant minimum 3h.
Hachez les pignons grossièrement, coupez les derniers abricots secs en petits morceaux. Versez les fruits secs dans une petite casserole. Ajoutez la cannelle, le miel et l'eau de fleur d'oranger.
Juste avant de servir, faites chauffer ce mélange une minute sur feu doux. Répartissez sur les crèmes et servez aussitôt.

vendredi 21 juillet 2006

Financiers vert et rose

Me voici devant un PC qui marche avec une connexion qui marche ! quel luxe... à la maison, ça a marché un (tout petit) temps, puis plus du tout (et pourtant, j'ai touché à rien ! c'est certainement à cause de l'orage. Quoi, il n'y a pas eu d'orage ?! j'aurais pourtant juré...). Quoi qu'il en soit, je compte bien sur les talents de mon informaticien préféré pour me régler tout ça ce week-end. J'ai tout prévu pour que lui et sa tribu se sentent à l'aise dans mon chez-moi et j'ai réuni les conditions nécessaires pour qu'il puisse se concentrer sur un soucis informatique facile à régler (la preuve, c'est que j'aurais très bien pu le faire moi-même, mais je sais que mon frère adore me rendre service alors j'ai attendu qu'il vienne).
Qu'est-ce que j'appelle "conditions nécessaires pour se concentrer sur un soucis informatique" ?! Tout simplement des serviettes propres dans la salle de bain, des coloriages pour les enfants, des macarons dans le frigo, de la glace aux calissons au congélo, de la glace aux marrons glacés, quelques chocolats et une bonne bouteille... Si avec ça, il ne trouve pas l'énergie de me réparer mon installation, je ne sais pas ce qui lui faut !
En attendant, et tant que j'ai une bécane qui fonctionne sous la main, j'en profite pour vous donner la recette des financiers au matcha et aux framboises qu'on a mangés entre bloggueuses il y a quelques semaines. (c'est Vénor qui va être contente ! malgré le retard avec lequel je publie cette recette... )
Je me suis inspirée de la recette d'une de mes idoles dont j'ai eu quelques bouquins entre les mains et chez qui j'aimerais beaucoup aller dîner un jour (enfin, dans son restaurant, quoi que si elle m'invite chez elle, je dis oui tout de suite ! ). Il s'agit de Sonia Ezgulian. Son restaurant, c'est l'Oxalis et c'était fermé le 15 juillet, qui était justement le jour où j'avais prévu d'y aller. Grrrrrrr...
J'ai légèrement modifié la recette en ne mettant que de la poudre d'amandes (et pas de poudre de noisettes parce que je n'en avais pas sous la main) et en faisant cuire les framboises enfoncées dans les financiers (Sonia les dépose crues sur les financiers encore tièdes). Sinon, vous remarquerez sur la photo ci-dessous que mes financiers ne sont pas rectangulaires, non pas que j'aie voulu contrarier les puristes qui ne mangent que des financiers rectangulaires, mais uniquement parce que je n'avais pas encore de moules à financiers dans ma cuisine et que mon envie de financiers était plus grande que mon envie de me mettre en quête des moules adéquats dans les magasins de Lyon par cette chaleur.




Financiers au matcha et aux framboises
Pour une belle fournée qui nourrira facilement une belle brochette de bloggueuses (vous avez compris, j'ai oublié de compter les rangs avant de les embarquer au pique-nique !)
150 g de sucre glace
50 g de farine
2 c. à s. bombées de thé matcha
80 g de poudre d'amandes
3 blancs d'oeufs
140 g de beurre (en morceaux et froid)
quelques framboises

Préchauffez le four à 180°C.
Mélangez le sucre, la farine, le thé et la poudre d'amandes (que je vous conseille de tamiser pour enlever les gros morceaux et obtenir des financiers plus réguliers. Comme je n'ai pas encore de tamis dans ma cuisine - mais ça viendra - je mange des financiers irréguliers, mais il suffit de fermer les yeux pour ne pas le remarquer !).
Ajoutez les blancs d'oeufs et mélangez bien.
Ajoutez le beurre et fouettez pour obtenir une pâte lisse.
Remplissez les moules (au tiers si vous utilisez des moules à muffins comme moi). Enfoncez quelques framboises sur la surface de chaque financier.
Enfournez pour 15-20 min environ (les financiers doivent à peine dorer).

mercredi 12 juillet 2006

Soupe de poivron à la Fourme d'Ambert

Je n'ai pas pris de photo. Pour voir cette petite soupe, il fallait être à Aurillac en juin dernier !
Vous pouvez la servir en entrée, ou bien en mise en bouche dans de jolis petits verres, à vous de voir.

Pour 4-6 personnes
3 gros poivrons rouges
125 g de fourme d’Ambert
1/2 c. à c. de sel
2 c. à c. de cumin
1 pointe de couteau de piment d’Espelette

Coupez les poivrons en deux, épépinez-les. Passez les sous le grill jusqu’à ce que la peau brunisse. Mettez-les dans un saladier et recouvrez d’un film plastique. Quelques minutes plus tard, retirez la peau.
Mixez les poivrons avec le fromage, le sel, le piment et 1 c. à c. de grains de cumin. Versez la soupe dans les récipients individuels et placez au frais une bonne heure. Au moment de servir, saupoudrez de cumin.

samedi 8 juillet 2006

Gâteau lyonnais pour des colonais

Le dernier gâteau que j’aie préparé avant de quitter Cologne était un gâteau lyonnais. Le choix de ce dessert pour ma soirée d’adieu reflétait-il un certain besoin de m’habituer en douceur avant mon retour imminent dans ma ville natale, ou bien tout simplement une envie irrépressible de pralines de la part d’une gourmande incorrigible ? je ne sais pas…
Quoi qu’il en soit, en enfournant ce petit délice, je savais pertinemment que tous mes invités allemands adoreraient et qu’ils auraient très envie d’en remanger. Comme il est quasiment impossible de trouver les fameuses pralines chez eux, ils seraient donc obligés de venir manger ce gâteau chez moi, à Lyon… (Quand on invite les gens chez soi, pour être sûr qu'ils viennent un jour pas trop lointain, il faut souvent avancer plusieurs arguments. Et les arguments culinaires sont généralement ceux qui marchent le mieux... L'avenir nous le dira, ça ne fait pas assez longtemps que je suis partie de Cologne et la coupe du monde aidant, les colonais sont restés chez eux jusqu'à maintenant...)
Aujourd’hui, j'ai refait ce gâteau pour d’autres invitées qui viennent de moins loin et qui j’espère reviendront !

La recette originale vient d’une fiche-recette bien ringarde découpée dans un magazine féminin des années 70 ou 80 (je dis ringarde à cause de la photo sur la fiche, vous savez avec l'arrière-plan chargé de fruits fraîchement cueillis au jardin et le joli petit pot de beurre en terre cherché à la ferme d'à-côté...). En tout cas, fiche ringarde ou pas, ce gâteau lyonnais est devenu un grand classique dans la famille. De très nombreux repas ou goûters se sont terminés en sa compagnie depuis de nombreuses années et on ne s'en lasse pas. Et comme dans la famille, on est dingue de pralines (toutes les générations sont concernées, les filles comme les garçons, c'est dire si le gêne est dominant !), on a tout simplement gonflé la dose de pralines.



Gâteau lyonnais mangé par les colonais en juin dernier, vu du dessus



Gâteau lyonnais bientôt mangé par des lyonnaises, vu du dessous, avec les jolies taches de pralines fondues


Gâteau lyonnais pour dingues de pralines

5 oeufs
250 g de beurre pommade
370 g de farine
225 g de sucre
1 pointe de couteau de vanille en poudre
2 c. à c. de levure
500 g d’abricots frais (en hiver, des abricots au sirop feront l’affaire)
2 poires (en juillet, c’est le début de la saison des poires Guyot, si vous en trouvez, n’hésitez pas, elles sont bien juteuses et parfumées. Sinon, les poires au sirop, ça marche aussi !)
24 pralines roses grossièrement concassées (soit env. 150 g)
1 moule à manqué d’env. 24 cm de diamètre

Préchauffez le four à 180°C.
Lavez et dénoyautez les abricots. Epluchez les poires. Ou bien ouvrez vos boîtes de fruits au sirop. Dans les deux cas, veillez à bien sécher les fruits au papier absorbant.
Mélanger le beurre et le sucre. Ajoutez les oeufs un à un. Incorporez la farine, la vanille et la levure.
Versez un peu de pâte dans le fond du moule beurré pour obtenir une couche d’env. 1,5 cm. Disposez les poires en tranches sur la pâte, parsemez de pralines.
Versez une seconde couche de pâte, recouvrez-la d’abricots posés sur la face concave. Parsemez à nouveau de pralines. Terminez par une couche de pâte et des pralines s’il vous en reste.
Enfournez. Au bout de 13-14 minutes, descendez la température du four à 160°C. Laissez cuire 17-18 min avant de descendre la température à 140°C.
Laissez à 140°C pendant env. 55 minutes puis coupez le feu et laissez le gâteau au four 10 min avant de le sortir. Démoulez tiède.

ça fait un bail !

Une bloggueuse sans internet n'est plus une bloggueuse ! Voilà comment un pauvre petit blog qui n'a rien demandé reste sur sa faim pendant près de 3 semaines...
Mais maintenant, tout est revenu à la normale, je suis de nouveau là, bel et bien connectée. Plus question de laisser mon blog s'affamer. Préparez-vous à déguster !

Comme depuis mon dernier billet il s'est passé quelques trucs dont vous avez certainement lu les compte-rendus chez les copines, je vais faire court.
Sachez juste que les Européennes du goût à Aurillac se sont bien passées. Pendant 3 jours, le gang des bloggueuses en effectif réduit (Claire, Anne, Fred, Mercotte, AnneE et moi-même) a sévi dans une magnifique cuisine aux couleurs de Mireille, avec l'aide de Michèle et Laure au meilleur de leur forme. On a croisé plein d'autres bloggueurs et bloggueuses qu'on connaissait ou pas, et que maintenant on connaît et qu'on aime bien. Et, bien qu'on ait pu voir nos trognes dans le journal La Montagne et sur France 3, on n'a même pas pris le melon ! ça risquait pas de toute façon parce que quand Eric Leautey s'affaire dans la même cuisine que vous, vous vous sentez toute petite ! (enfin, je parle pour moi) Et puis, il y avait ce cher Eric Roux qui connaît bien le coin. D'ailleurs, j'aurais pas cru, mais Eric, c'est un grand marrant. Je lui ai pas dit, mais je le regardais à la télé quand j'étais petite et ça m'a fait drôlement plaisir de le voir en vrai !
A part les forums de discussion et les démos de cuisine, il y avait plein de choses à voir aux Européennes... Pour ne faire aucun jaloux parmi les exposants, j'ai fait en sorte de passer voir chacun d'entre eux, une ou deux fois (par jour) et j'ai goûté à tout ce qu'ils me proposaient sans me faire prier. Du coup, je suis rentrée d'Aurillac avec un tas de provisions, et notamment une cargaison de fromages de là-bas. Bah quoi, vous croyiez que j'avais arrêté de manger du fromage depuis que je n'en vends plus ?! bien au contraire...

Que vous dire de plus ? peut-être êtes-vous intéressés par 2-3 recettes qu'aura pu déguster le public nombreux et attentif qui assistait à nos fantastiques démonstrations de cuisine... (même pas pris le melon, je vous disais !)
Pour ma part, j'avais fait une soupe de poivrons à la fourme d'Ambert et au cumin (recette à venir ici-même dans les plus brefs délais !), des mini crêmes brûlées à la lavande accompagnées de compote d'abricots et une compote de rhubarbe dans le genre de celle-ci.

Enfin, pour vous donner une petite idée de ce à quoi ressemble le cadre dans lequel nous avons passé ces quelques jours, voici quelques photos...






L'expérience d'Aurillac terminée, chacune s'en est retournée chez elle. Et vous savez maintenant que je suis redevenue lyonnaise, et qu'à Lyon, il y a plein de bloggueuses ! et bien, à peine arrivée, j'ai été invitée par Sandra à participer à un pique-nique de bloggueuses justement. C'était chouette, en plus tout le monde avait préparé des desserts (oui, il y avait aussi des trucs salés, mais vous savez ce qui m'intéresse moi...). Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvées à une poignée de bloggueuses, un lundi soir, au Parc de la Tête d'or, à guetter l'orage en se régalant au milieu d'une pelouse moelleuse. Quel programme !
Là encore, comme j'ai un petit train de retard, je suppose que les copines lyonnaises vous ont résumé l'aventure en recettes et en images...
Je vous donnerai prochainement la recette des financiers au matcha que j'avais préparés pour l'occasion, mais vous pouvez déjà goûter ceux de Venor qui m'ont beaucoup plus. En plus, sur le blog de Venor, vous trouverez les liens vers tous les blogs culinaires lyonnais démasqués à ce jour ! (comme ça, ça m'évite d'insérer les liens ici aujourd'hui parce que je suis un peu pressée, j'ai des invitées ce soir ! j'espère que les copines ne m'en voudront pas)