" Je n'ai pas eu l'occasion d'apprendre aux côtés des chefs que j'admirais comme Guérard, Chapel, Maximin... Alors je me suis nourri de leurs livres jusqu'à l'obsession."
Voilà une phrase qui résonne en moi. Elle me parle, sans doute pour d'autres raisons que celles pour lesquelles William Ledeuil l'a écrite, mais comme lui, j'ai passé un nombre incalculable d'heures le nez dans les livres de cuisine.
A défaut de stages dans les restaurants dont les chefs m'épatent, je fais mon apprentissage en grande partie seule dans mon coin. Ces soirées, ces week-ends passés plongée dans les recettes des autres m'ont valu de nombreuses railleries voire des reproches, mais je ne regrette rien. Et ma dernière soirée d'égoïste en tête-à-tête avec un grand chef a été des plus instructives et extrêmement réjouissante.
Voilà une phrase qui résonne en moi. Elle me parle, sans doute pour d'autres raisons que celles pour lesquelles William Ledeuil l'a écrite, mais comme lui, j'ai passé un nombre incalculable d'heures le nez dans les livres de cuisine.
A défaut de stages dans les restaurants dont les chefs m'épatent, je fais mon apprentissage en grande partie seule dans mon coin. Ces soirées, ces week-ends passés plongée dans les recettes des autres m'ont valu de nombreuses railleries voire des reproches, mais je ne regrette rien. Et ma dernière soirée d'égoïste en tête-à-tête avec un grand chef a été des plus instructives et extrêmement réjouissante.
La semaine dernière, j'ai eu la chance de recevoir en service de presse (il paraît que c'est comme ça qu'on dit !) La cuisine de William Ledeuil - Ze kitchen galerie, à paraître ce mois-ci chez Albin Michel. J'avais l'intention de m'acheter ce livre depuis que mon amie Guillemette m'avait dit grand bien de William (je me permets de l'appeler par son prénom, nous venons de passer une soirée ensemble à son insu, c'est dire si nous sommes proches !) . Mais avant même que j'aie pu l'acheter, le livre est arrivé directement dans ma boîte aux lettres.
La soirée a commencé par quelques zors-d'oeuvre surprenants et alléchants. Elle s'est prolongée par des bouillons brûlants et des soupes bien chaudes pour se réchauffer. J'ai été séduite par le bouillon thaï de crustacés aux asperges et j'attends impatiemment la saison des asperges pour le tester. J'ai retrouvé avec bonheur la citronnelle au détour de maintes recettes, me suis dit que je n'en avais plus et qu'un tour à la Guillotière s'imposait. J'ai été intriguée par la moutarde de Crémone que le chef utilise, étant pour ma part plus habituée à entendre parler des violons de Crémone... J'ai fermé les yeux pour essayer de me remémorer le goût du shiso, le parfum du basilic thaï. J'ai interrompu ma lecture pour aller râper un peu de gingembre frais juste pour le plaisir. J'ai rêvé d'un dîner en amoureux autour des langoustines aux petits pois et du condiment orange-ananas-coco, avec peut-être une gousse d'ail en moins (mais William, vous ne fournissez pas l'amoureux avec votre livre, alors je laisserai l'ail !). J'ai reconstitué dans mon esprit gourmand le goût et la texture du manchego que je vendais à Cologne, puis me suis laissée embarquée en Asie jusqu'au dessert.
Je n'ai pas souvenir d'avoir vu au fil des pages une seule recette qui me déplaise. J'ai juste passé moins de temps sur celle du saumon vapeur à cause de l'algue kombu que je tiens pour responsable - du moins en partie - d'une poussée de plaques rouges m'ayant démangée plusieurs jours à la suite d'un repas japonisant.
A un moment donné, je me suis rendue compte qu'il faisait nuit noire. Par curiosité, j'ai jeté un oeil sur ma montre et me suis rendue compte que je venais de passer près de trois heures captivantes et que je n'avais pas dîné.
A vous qui lisez ce blog, je recommande vivement ce livre, et pas parce qu'on me l'a envoyé gratuitement ! Et je vous remercie William. Sachez que vos recettes seront à l'honneur sur la table d'un anniversaire un peu spécial pour lequel je suis préposée aux fourneaux. Ne soyez pas surpris si un jour arrive à vos oreilles qu'une jeune femme lyonnaise qui fait sa tambouille dans son coin s'est nourrie de votre livre jusqu'à l'obsession...
La soirée a commencé par quelques zors-d'oeuvre surprenants et alléchants. Elle s'est prolongée par des bouillons brûlants et des soupes bien chaudes pour se réchauffer. J'ai été séduite par le bouillon thaï de crustacés aux asperges et j'attends impatiemment la saison des asperges pour le tester. J'ai retrouvé avec bonheur la citronnelle au détour de maintes recettes, me suis dit que je n'en avais plus et qu'un tour à la Guillotière s'imposait. J'ai été intriguée par la moutarde de Crémone que le chef utilise, étant pour ma part plus habituée à entendre parler des violons de Crémone... J'ai fermé les yeux pour essayer de me remémorer le goût du shiso, le parfum du basilic thaï. J'ai interrompu ma lecture pour aller râper un peu de gingembre frais juste pour le plaisir. J'ai rêvé d'un dîner en amoureux autour des langoustines aux petits pois et du condiment orange-ananas-coco, avec peut-être une gousse d'ail en moins (mais William, vous ne fournissez pas l'amoureux avec votre livre, alors je laisserai l'ail !). J'ai reconstitué dans mon esprit gourmand le goût et la texture du manchego que je vendais à Cologne, puis me suis laissée embarquée en Asie jusqu'au dessert.
Je n'ai pas souvenir d'avoir vu au fil des pages une seule recette qui me déplaise. J'ai juste passé moins de temps sur celle du saumon vapeur à cause de l'algue kombu que je tiens pour responsable - du moins en partie - d'une poussée de plaques rouges m'ayant démangée plusieurs jours à la suite d'un repas japonisant.
A un moment donné, je me suis rendue compte qu'il faisait nuit noire. Par curiosité, j'ai jeté un oeil sur ma montre et me suis rendue compte que je venais de passer près de trois heures captivantes et que je n'avais pas dîné.
A vous qui lisez ce blog, je recommande vivement ce livre, et pas parce qu'on me l'a envoyé gratuitement ! Et je vous remercie William. Sachez que vos recettes seront à l'honneur sur la table d'un anniversaire un peu spécial pour lequel je suis préposée aux fourneaux. Ne soyez pas surpris si un jour arrive à vos oreilles qu'une jeune femme lyonnaise qui fait sa tambouille dans son coin s'est nourrie de votre livre jusqu'à l'obsession...
3 commentaires:
Connais tu le précédent ? Je ne l'ai pas vu, alors je ne sais pas trop s'il est mieux ou pas, et quelle différence entre les deux...
Marche très mal le truc des caractères de vérification... Enfin bon... Bref je disais donc que tu tombais à pic, j'ouvre ma liste de Noël (en même temps que j'attaque les recherches de menu !)
Il y a de slivres qui font cet effet là, je pense en particulier à "cuisine et influence" des frêres Delacourcelle qui a eu un impact quasi obsessionnel pour moi !
Bonne soirée
Bises
Cath
Tiuscha, j'avais juste feuilleté le précédent livre de M. Ledeuil, je ne saurais te dire lequel est mieux...
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