Laisse tomber les filles, laisse tomber les filles, un jour c’est toi qu’on laissera...
Radio à fond, me voilà engagée dans les préparatifs de l'anniversaire un peu spécial dont je parlais il y a quelques jours. Une vingtaine de bouches à nourrir, parmi lesquelles quelques appétits de moineaux et d'autres plus difficiles à satisfaire. Va falloir assurer.
Debout de bonne heure, après une nuit de 10 heures tout de même (en partie grâce à mes nouveaux amis aux mains vertes qui m'ont fait prendre l'air et prendre conscience que j'étais vraiment une fille des villes. Mais ceci est une autre histoire dont je vous parlerai peut-être bientôt).
We don't need no education. We don't need no thought control.
Balance, cocotte, couteaux, mixer, planche à découper au garde-à-vous. Lunettes et tablier propres. Un bon début.
Rétro-planning OK. On va tâcher de le suivre.
Ingrédients sous la main, enfin, pour l'essentiel. Ne pas oublier d'aller faire les dernières courses.
Pesées de la veille toujours là. Au saut du lit, je lance les mignardises, les cakes et muffins salés. Y a qu'à touiller et enfourner. C'est ce qu'on appelle l'efficacité !
Petit moment de panique : j'ai perdu mon pain d'épices. Pourtant sûre de l'avoir fait cuire, de l'avoir rangé quelque part, de l'avoir goûté aussi...
Je profite du four encore chaud après mon petit-déjeuner de luxe (crumpets, scones tièdes, so british ) et la session mignardises - apéro pour y faire colorer mes pignons.
Gingembre, oignon, ail dans l'huile d'olive. Les tomates concassées arrivent, sel, poivre blanc, vinaigre de riz. C'est en marche, on passe à autre chose.
Même pas mal à ma main, enfin presque, ça s'arrose. (Pour le moment, arrose plutôt ton basilic si tu veux qu'il survive jusqu'à dimanche.)
Merci robot de me râper le concombre en deux temps trois mouvements. Tzatziki en route.
Toute ma vie j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air, toute ma vie...
Un peu de vaisselle avant que la cuisine ne se transforme en champ de bataille.
Deux pas de tango sur Gotan project, un coup d'oeil au rétro-planning et ça repart.
Les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient bête. Les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça deviennnnnnnnnt...
Compotée de tomates dans la boîte. Ça c’est fait et ça sent bon.
Mettre les avocats pile en face des deux rayons de soleil pour qu'ils achèvent leur mûrissement à temps.
Goûter à nouveau les financiers pour voir s'ils se bonifient avec le temps. Affirmatif. A faire pour les carrés au chocolat aussi d'ici 24 h.
Woohoo, where is my mind, where is my mind, woohoo, wheeeere is my mind...
Pain d'épices retrouvé. On a pas idée de ranger un pain d'épices dans un endroit pareil...
Poulet assaisonné, cuit, découpé, rangé. Suivant.
Champignons, pieds coupés, poêlés, citron, sésame. La sauce soja viendra après, en dernière minute.
Come on baby light my fire...
Couteaux très sollicités demandent aiguisage d'urgence... Exécution.
Crevettes cuites, assaisonnées, n'attendent que la mangue, la coriandre et les autres...
Purée de tomates confites aux olives terminée.
Lance la cuisson des pommes de terre, ça risque de durer un peu...
Inside outside … Qui peut bien chanter ce truc qui me fait entamer une choré digne des Spice girls ?!
Faudrait peut-être penser aux pommes.
Mais d'abord, penser à se nourrir. Le reste de coquillettes aux tomates - origan - piment oiseau - zeste d'orange - ail confit de l'atelier pot-au-feu de la veille fera l'affaire. Cherchez pas à comprendre, c'est encore une histoire de cuisinières...
N-ième vaisselle de la journée et c'est loin d'être la dernière.
Petite pause : ceux pour qui je fais tout ceci passent prendre quelques bricoles pour soulager mon frigo et remplir celui du lieu des festivités, enfin celui du lieu que je pense être le lieu des festivités mais je me trompe et je ne le sais pas encore...
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi...
Pommes pelées, découpées (en cubes SVP), caramélisées avec quelques gousses de vanille. Pendant ce temps, le jus de pomme réduit tranquillement avec cannelle, gingembre, girofle et zestes d'orange. Juste à jeter un oeil de temps en temps et à respirer profondément les douces vapeurs pour vérifier que tout se passe bien et simplement apprécier.
Biscuit de Savoie prêt à être imbibé de sirop. Pommes refroidissent.
Manque plus que les bavaroises pour le montage du gâteau.
Paso doble avec la porte du frigo (frigo plein, ça change !), j'attrape la mangue au vol. Verte, la mangue.
Il faut que tu respires, et c'est rien de le dire...
Crème anglaise pour bavaroise n°1 OK. On rassemble biscuit, sirop, pommes, cadre et plaque pour le montage imminent.
Carrés de chocolat découpés, rangés dans la petite boîte en fer. Faut faire de la place.
Gâteau à moitié monté. Direction congélo. Petit soupir de soulagement.
Coup de fil de debriefing sur les lieux voisins du frigo que je suppose être celui des festivités. Ah bon, on a changé l'adresse ?! Mais j'ai envoyé la livraison au 22, faut prévenir le livreur. Coup de fil simultané au livreur dont c'est l'anniversaire. Livraison détournée, ordre rétabli.
Vaisselle, lavage des poireaux, rangement, découpe, cuissons, réductions, vérifications diverses...
Le concombre a rendu une grande partie de son eau, parfait. Tzatziki deuxième étape. Moi qui comptais sur la menthe du "jardin", elle a cramé sous mes yeux trois jours avant les préparatifs sans que je puisse faire quoi que ce soit. Obligée d'en acheter.
Assaisonner, goûter à 21h45, pas très envie...
Signe qu'il est temps de s'arrêter.
22 h, dernier coup d'oeil aux alentours, RAS, a priori, on peut laisser comme ça jusqu'à demain.
Because the night belongs to lovers...
Je quitte la cuisine pour retrouver ma chambre et dans 8h si tout se passe bien, je ferai le chemin inverse pour la suite des préparatifs.
Tiens, la pression redescendue, je sens un léger mal de ventre. Tenir les délais, la distance, réussir à faire plaisir à tous les invités... Le doute, la confiance... Tu serais pas en train de flipper ?! Mais non, mais si, mais non, mais si, mais...
Allez, demain est un autre jour. Et le clou du spectacle reste à venir : ton premier fond de veau de ta vie ! Tu vois tu flippes !!!! Bonne nuit !
Celui ou celle qui trouvera tous les interprètes des chansons ayant rythmé ma journée de travail dansante et trébuchante gagne le droit de m'inviter au restaurant. Étant entendu que tous ceux qui trouvent gagnent pour ne pas faire de jaloux et que j'ai moi-même quelques doutes sur quelques interprètes !
Radio à fond, me voilà engagée dans les préparatifs de l'anniversaire un peu spécial dont je parlais il y a quelques jours. Une vingtaine de bouches à nourrir, parmi lesquelles quelques appétits de moineaux et d'autres plus difficiles à satisfaire. Va falloir assurer.
Debout de bonne heure, après une nuit de 10 heures tout de même (en partie grâce à mes nouveaux amis aux mains vertes qui m'ont fait prendre l'air et prendre conscience que j'étais vraiment une fille des villes. Mais ceci est une autre histoire dont je vous parlerai peut-être bientôt).
We don't need no education. We don't need no thought control.
Balance, cocotte, couteaux, mixer, planche à découper au garde-à-vous. Lunettes et tablier propres. Un bon début.
Rétro-planning OK. On va tâcher de le suivre.
Ingrédients sous la main, enfin, pour l'essentiel. Ne pas oublier d'aller faire les dernières courses.
Pesées de la veille toujours là. Au saut du lit, je lance les mignardises, les cakes et muffins salés. Y a qu'à touiller et enfourner. C'est ce qu'on appelle l'efficacité !
Petit moment de panique : j'ai perdu mon pain d'épices. Pourtant sûre de l'avoir fait cuire, de l'avoir rangé quelque part, de l'avoir goûté aussi...
Je profite du four encore chaud après mon petit-déjeuner de luxe (crumpets, scones tièdes, so british ) et la session mignardises - apéro pour y faire colorer mes pignons.
Gingembre, oignon, ail dans l'huile d'olive. Les tomates concassées arrivent, sel, poivre blanc, vinaigre de riz. C'est en marche, on passe à autre chose.
Même pas mal à ma main, enfin presque, ça s'arrose. (Pour le moment, arrose plutôt ton basilic si tu veux qu'il survive jusqu'à dimanche.)
Merci robot de me râper le concombre en deux temps trois mouvements. Tzatziki en route.
Toute ma vie j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air, toute ma vie...
Un peu de vaisselle avant que la cuisine ne se transforme en champ de bataille.
Deux pas de tango sur Gotan project, un coup d'oeil au rétro-planning et ça repart.
Les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient bête. Les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça deviennnnnnnnnt...
Compotée de tomates dans la boîte. Ça c’est fait et ça sent bon.
Mettre les avocats pile en face des deux rayons de soleil pour qu'ils achèvent leur mûrissement à temps.
Goûter à nouveau les financiers pour voir s'ils se bonifient avec le temps. Affirmatif. A faire pour les carrés au chocolat aussi d'ici 24 h.
Woohoo, where is my mind, where is my mind, woohoo, wheeeere is my mind...
Pain d'épices retrouvé. On a pas idée de ranger un pain d'épices dans un endroit pareil...
Poulet assaisonné, cuit, découpé, rangé. Suivant.
Champignons, pieds coupés, poêlés, citron, sésame. La sauce soja viendra après, en dernière minute.
Come on baby light my fire...
Couteaux très sollicités demandent aiguisage d'urgence... Exécution.
Crevettes cuites, assaisonnées, n'attendent que la mangue, la coriandre et les autres...
Purée de tomates confites aux olives terminée.
Lance la cuisson des pommes de terre, ça risque de durer un peu...
Inside outside … Qui peut bien chanter ce truc qui me fait entamer une choré digne des Spice girls ?!
Faudrait peut-être penser aux pommes.
Mais d'abord, penser à se nourrir. Le reste de coquillettes aux tomates - origan - piment oiseau - zeste d'orange - ail confit de l'atelier pot-au-feu de la veille fera l'affaire. Cherchez pas à comprendre, c'est encore une histoire de cuisinières...
N-ième vaisselle de la journée et c'est loin d'être la dernière.
Petite pause : ceux pour qui je fais tout ceci passent prendre quelques bricoles pour soulager mon frigo et remplir celui du lieu des festivités, enfin celui du lieu que je pense être le lieu des festivités mais je me trompe et je ne le sais pas encore...
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi...
Pommes pelées, découpées (en cubes SVP), caramélisées avec quelques gousses de vanille. Pendant ce temps, le jus de pomme réduit tranquillement avec cannelle, gingembre, girofle et zestes d'orange. Juste à jeter un oeil de temps en temps et à respirer profondément les douces vapeurs pour vérifier que tout se passe bien et simplement apprécier.
Biscuit de Savoie prêt à être imbibé de sirop. Pommes refroidissent.
Manque plus que les bavaroises pour le montage du gâteau.
Paso doble avec la porte du frigo (frigo plein, ça change !), j'attrape la mangue au vol. Verte, la mangue.
Il faut que tu respires, et c'est rien de le dire...
Crème anglaise pour bavaroise n°1 OK. On rassemble biscuit, sirop, pommes, cadre et plaque pour le montage imminent.
Carrés de chocolat découpés, rangés dans la petite boîte en fer. Faut faire de la place.
Gâteau à moitié monté. Direction congélo. Petit soupir de soulagement.
Coup de fil de debriefing sur les lieux voisins du frigo que je suppose être celui des festivités. Ah bon, on a changé l'adresse ?! Mais j'ai envoyé la livraison au 22, faut prévenir le livreur. Coup de fil simultané au livreur dont c'est l'anniversaire. Livraison détournée, ordre rétabli.
Vaisselle, lavage des poireaux, rangement, découpe, cuissons, réductions, vérifications diverses...
Le concombre a rendu une grande partie de son eau, parfait. Tzatziki deuxième étape. Moi qui comptais sur la menthe du "jardin", elle a cramé sous mes yeux trois jours avant les préparatifs sans que je puisse faire quoi que ce soit. Obligée d'en acheter.
Assaisonner, goûter à 21h45, pas très envie...
Signe qu'il est temps de s'arrêter.
22 h, dernier coup d'oeil aux alentours, RAS, a priori, on peut laisser comme ça jusqu'à demain.
Because the night belongs to lovers...
Je quitte la cuisine pour retrouver ma chambre et dans 8h si tout se passe bien, je ferai le chemin inverse pour la suite des préparatifs.
Tiens, la pression redescendue, je sens un léger mal de ventre. Tenir les délais, la distance, réussir à faire plaisir à tous les invités... Le doute, la confiance... Tu serais pas en train de flipper ?! Mais non, mais si, mais non, mais si, mais...
Allez, demain est un autre jour. Et le clou du spectacle reste à venir : ton premier fond de veau de ta vie ! Tu vois tu flippes !!!! Bonne nuit !
Celui ou celle qui trouvera tous les interprètes des chansons ayant rythmé ma journée de travail dansante et trébuchante gagne le droit de m'inviter au restaurant. Étant entendu que tous ceux qui trouvent gagnent pour ne pas faire de jaloux et que j'ai moi-même quelques doutes sur quelques interprètes !
6 commentaires:
En tout cas, tout ce que je peux dire c'est que tout était très réussi... et c'est sûr que ça t'avait pris du temps. Moi qui n'aime ni les tomates, ni les concombres, j'en ai mangé... Et nous avons passé une bonne journée. Olivier a bien aimé son "doggy bag".
Bises. Isabelle.
Pour le restau, c'est quand tu veux (à Lanslebourg !) car je pense avoir tout trouvé !
Je me reconnais complètement dans ta journée marathon-sans-sortir-de-la-cuisine que je m'impose régulièrement pour faire plaisir à ceux que j'aime... et qui n'en demandent pourtant pas tant ! Je ne sais pas toi, mais moi je sors de là lessivée et des fois j'ai juste envie de pleurer, ce qui est l'effet inverse de ce que ça devrait produire :-(
Ca ne te fait pas ça toi ? Tu ne te demandes jamais : "Mais pourquoi j'ai besoin de TOUT faire moi-même, sinon c'est comme si je n'avais pas assez donné ???"
Isa, j'attends la liste des interprètes par mail, juste pour être sûre qu'on ira au resto ! En tout cas, fière de t'avoir fait manger des concombres et des tomates confites !
Punky, j'en suis sortie lessivée effectivement, mais j'étais sous contrat, donc je devais assurer ! Par contre, si ce n'est pas la cuisine, tu sais bien ce qui me donne envie de pleurer à moi... ;-)
Aude !
Je crois que je te l'ai jamais dit : c'est un vrai REGAL de te lire, vraiment !
La suite, la suite !
Guillemette, tu me fais rougir !
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