Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis lyonnaise. Et oui, j’ai grandi dans la région des quenelles et de la cervelle de canut (qui, heureusement, n’a rien à voir avec la cervelle qu’on nous servait à la cantine… ça éveille des souvenirs chez certains ? chez moi oui, des très mauvais !).
Depuis toute petite, je me réjouie à l’approche de Mardi-gras car c’est la période où on mange des bugnes, sorte de petits beignets parfois délicatement parfumés à la fleur d’oranger, croustillants pour certains ou moelleux pour d’autres.
Avant de passer aux recettes, un peu d’histoire…
L’origine des bugnes remonte au 16ème siècle. Elles étaient alors confectionnées par des religieuses à partir d'eau, de farine et de levure de bière. A la fin du 19ème siècle, les bugnes s'alourdissent de beurre et d'œufs. Elles permettent ainsi d’épuiser les réserves de tout ce qui pouvait contenir des matières grasses et qu’on ne pourrait pas manger pendant le Carême.
Elles sont généralement parfumées à la rose (au tout début), à la fleur d’oranger ou encore au rhum (plus récent. Encore une initiative des religieuses ?!).
Une expression lyonnaise dit d'un Lyonnais mort après avoir mené une vie exemplaire que "son âme est montée au ciel droit comme une bugne".
Mes bugnes préférées sont de loin celles de Marie (je ne sais plus trop quelle place elle occupe dans la famille, mais elle ne m’en voudra pas, d’autant que je ne pense pas qu’elle surfe encore sur le net à l’aube de ses 97 ans, ou 98 ? ou 99 ?). Elle en prépare généralement 3 grandes bassines quelques jours avant Mardi-gras car elle sait qu’en cette période elle reçoit, comme par hasard, plus de visites.
Je me suis promis de m’essayer à faire des bugnes, mais ce n’est pas encore pour cette année. Et puis, je suis trop loin de Lyon pour rendre visite à la reine des bugnes ou tout simplement en acheter dans une boulangerie.
Je me suis donc contenté de chercher des recettes sur internet pour le jour où je me lancerai.
J’en ai trouvé une multitude sur le site de Marmiton qui semblent se rapprocher de celle des bugnes de ma p’tite Marie. Il y a aussi quelques recettes de variantes : oreillettes, faverolles et ganses niçoises…
Attention, si vous décidez de tester ces recettes, n’oubliez pas de calfeutrer toutes les portes de votre appart ou maison et mettez votre hotte de cuisine sur sa puissance max. Cela vous évitera (peut-être) de profiter de la bonne odeur de friture pendant les 4-5 jours qui suivront.
Et surtout, n’hésitez pas à me faire part de votre expérience, de la recette que vous aurez choisie, des améliorations que vous apporteriez…
Aujourd’hui, je n’ai pas le courage pour les bugnes, mais je vais tester le cake aux noisettes et aux poires de Pascale…
A bientôt pour de nouveaux frémissements de papilles !
2 commentaires:
Chez mes parents, en Haute Marne, on ne dit pas bugnes mais juste beignets pour les beignets de carnaval.
A+
hello lavo, je suis allée faire un tour sur ton petit blog qui va bien. Sympa !
à bientôt
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